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La crise sécuritaire s'intensifie en Libye

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    Les services de sécurité libyens ont désamorcé plusieurs voitures piégées et autres dispositifs explosifs ces deux derniers jours, à déclaré le Premier ministre Ali Zidan dimanche 19 mai.

    La conférence de presse du Premier ministre s'est déroulée au lendemain d'une série d'attentats à la bombe à Benghazi et à Tripoli. Les attaques se sont accélérées à la suite de l'adoption le 5 mai de la très controversée loi d'isolement politique, qui interdit aux membres du régime de Khadafi de servir au sein du gouvernement.

    Plusieurs nouvelles explosions ont frappé Benghazi durant le week-end, dont une samedi qui a visé une église orthodoxe déjà profanée. Cette nouvelle attaque a endommagé l'entrée de l'église et plusieurs voitures situées à proximité, mais n'a fait aucune victime.

    Une autre bombe a explosé à deux heures du matin à proximité d'une patrouille rue Dubail, blessant légèrement un soldat. Une bombe artisanale s'est également déclenchée dans un jardin près de l'hôpital de prise en charge du diabète à Sidi Hussain, mais n'a fait aucune victime. Une explosion distincte a pris pour cible une patrouille, mais aucun blessé n'a été signalé, à rapporté une source proche de la sécurité à Benghazi.

    Tripoli a également été visée par deux attentats à la bombe mineurs, survenus samedi. Le premier engin avait été placé sous une voiture, garée dans la rue où sont installées les ambassades de Grèce, d'Arabie Saoudite et d'Algérie. La deuxième bombe se trouvait dans un parking de la rue al-Nasr.

    Essam al-Naas, porte-parole auprès des médias des forces jointes de Tripoli, a déclaré que deux hommes avaient été arrêtés. L'un d'entre eux aurait placé la bombe près des ambassades. L'autre suspect se serait chargé de celle de la rue al-Nasr, à proximité du centre d'information des forces de sécurité.

    Les dernière attaques sont survenues tout juste un mois après qu'une énorme explosion ait frappé l'ambassade française, faisant plusieurs victimes.

    L'instabilité persistante a conduit le Royaume-Uni à annoncer le 10 mai qu'il allait réduire ses effectifs diplomatiques présents à Tripoli. Les Etats Unis ont également ordonné le départ de Libye de leurs personnels autres qu'appartenant aux services d'urgence. Pour sa part, l'Italie a déclaré que les Etats Unis déplaçaient 200 marines en Sicile, de manière à pouvoir se déployer en Libye si les diplomates étaient attaqués, a fait savoir l'AFP.

    La question de la sécurité publique en Libye a conduit les anciens des tribus de Benghazi à rencontrer, dans la soirée de samedi, les officiels des ministères de la Défense et de l'Intérieur, dont le ministre de la Défense Mohamed Mahmoud al-Barghati.

    "Nous avons donné notre confiance au Congrès général national (CGN), qui incarne ici l'entité légitime et qui a choisi le gouvernement", a déclaré Sheikh Solayman.

    "Qu'avez-vous fait jusqu'à maintenant pour la construction de l'armée, alors que vous avez l'argent et le budget ?", a-t-il demandé. "Si nous continuons ainsi, nous allons perdre notre pays et devenir des réfugiés", a-t-il ajouté.

    Un dignitaire d'al-Hadaek, dont le poste de police avait été attaqué il y a plusieurs jours, a appelé à la formation de comités de sécurité populaires chargés de garder l'entrée de la zone.

    "Les gens s'inquiètent pour leur propre sécurité et pour leur subsistance et, de ce fait, ils détiennent des armes", a commenté Ahmed Salem, employé du gouvernement. "Quand les choses se calmeront, alors ils les livreront."

    Abdul Karim Khalifa, négociant à Benghazi, a déclaré pour sa part qu'il espérait que la campagne sur la sécurité "se poursuivrait et ne cesserait pas après quelques temps, afin de s'assurer que ceux qui abusent ne puissent pas revenir".

    De nombreuses organisations de la société civile ont également manifesté vendredi dans l'Est du pays, pour demander à l'armée et à la police de jouer un rôle véritable et efficace dans la protection des personnes ainsi que dans la mise en œuvre de l'autorité et de la légitimité de l'Etat.

    Les manifestants brandissaient des bannières exprimant leur soutien à l'armée et à la police, et leur rejet des milices armées.

    Source: Magharebia
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