Le Fonds monétaire international évoque des «risques considérables» pour les pays producteurs de pétrole (de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord) et leur recommande de limiter leurs dépenses publiques.
A chaque jour suffit sa peine. Les nouvelles se succèdent. Elles véhi-culent pratiquement toutes le même message: gare à un effondrement prolongé des cours de l'or noir. L'Algérie, au même titre que les autres pays producteurs de pétrole de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) dont les économies sont étroitement dépendantes des exportations de pétrole pourraient en faire les frais. La casse serait considérable. Les prévisions économiques ne poussent pas à l'enthousiasme, mais demeurent toutefois moins alarmantes que celles qui concernent certains pays industrialisés (France, Espagne, Italie...) en proie à une récession féroce.
La croissance économique dans les pays exportateurs de pétrole de la région Mena, devrait tomber à 3,2% en 2013 contre 5,7% en 2012, indique le rapport de l'institution de Bretton Woods publié le 21 mai. Elle doit être légèrement supérieure pour l'Algérie: 3,3% contre 2,5% en 2012. L'inflation connaîtra une baisse notoire même si elle demeurera élevée. Elle doit passer de 8,9% à 5%. Des prévisions qui n'indiquent pas que le ciel va nous tomber sur la tête. Qu'est-ce qui a alors poussé les experts du FMI à actionner encore une fois la sonnette d'alarme? Les rédacteurs du document du FMI pensent que l'hypothèse d'un ralentissement de la croissance dans les pays émergents doublé d'une faible reprise dans la zone euro conduirait les cours du pétrole au-dessous du niveau requis pour équilibrer le budget de la plupart des pays exportateurs de pétrole du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Pour mieux résister à une éventuelle forte baisse des cours du pétrole, que doivent-ils faire? «Il convient de limiter les hausses des dépenses publiques courantes qui sont difficiles à inverser, telles que la masse salariale et les subventions» ont recommandé les concepteurs du compte-rendu de l'institution de Bretton Woods. L'Algérie s'y est-elle préparée? Un rapport de la Banque d'Algérie sur l'évolution économique et monétaire en Algérie, l'atteste. «L'équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril», avait prévenu Djamel Benbelkacem, directeur-conseiller de cette institution qui avait présenté ce document au début du mois de juillet 2012 lorsque le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait déclaré le 9 mai en marge d'une séance de questions orales à l'Assemblée nationale que la prudence «nous oblige aujourd'hui à être beaucoup plus nuancés sur les augmentations de salaires». Les niveaux actuels des prix du pétrole nous éloignent cependant de la ligne rouge. Plus de 96 dollars hier en cours d'échanges à New York et au-dessus des 104 dollars à Londres. Un équilibre qui peut être rompu. Pourquoi? Le FMI a relevé que dans quelques pays de la région (Mellitah dans l'ouest de la Libye tout récemment...Ndlr) «un regain d'incertitude politique et de nouveaux troubles ont été observés, et des installations pétrolières ont été sabotées». Ces facteurs «n'ont pas eu, jusqu'à présent, d'impact matériel sur la production d'hydrocarbures, mais une détérioration de la sécurité nationale ou une intensification des tensions géopolitiques régionales pourrait peser sur les volumes des exportations d'hydrocarbures à court terme», note le rapport du Fonds monétaire international qui a estimé que «la hausse des coûts de sécurité et un climat d'investissement moins attrayant pourraient freiner l'expansion de l'offre d'hydrocarbures».
Un environnement anxiogène qui ne peut être évacué qu'avec l'émancipation de l'économie nationale. Comment? «La priorité est de tirer profit de la hausse actuelle des prix du pétrole pour diversifier leur économie» n'a de cesse de conseiller le FMI aux pays exportateurs de pétrole de la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
l'expression
A chaque jour suffit sa peine. Les nouvelles se succèdent. Elles véhi-culent pratiquement toutes le même message: gare à un effondrement prolongé des cours de l'or noir. L'Algérie, au même titre que les autres pays producteurs de pétrole de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) dont les économies sont étroitement dépendantes des exportations de pétrole pourraient en faire les frais. La casse serait considérable. Les prévisions économiques ne poussent pas à l'enthousiasme, mais demeurent toutefois moins alarmantes que celles qui concernent certains pays industrialisés (France, Espagne, Italie...) en proie à une récession féroce.
La croissance économique dans les pays exportateurs de pétrole de la région Mena, devrait tomber à 3,2% en 2013 contre 5,7% en 2012, indique le rapport de l'institution de Bretton Woods publié le 21 mai. Elle doit être légèrement supérieure pour l'Algérie: 3,3% contre 2,5% en 2012. L'inflation connaîtra une baisse notoire même si elle demeurera élevée. Elle doit passer de 8,9% à 5%. Des prévisions qui n'indiquent pas que le ciel va nous tomber sur la tête. Qu'est-ce qui a alors poussé les experts du FMI à actionner encore une fois la sonnette d'alarme? Les rédacteurs du document du FMI pensent que l'hypothèse d'un ralentissement de la croissance dans les pays émergents doublé d'une faible reprise dans la zone euro conduirait les cours du pétrole au-dessous du niveau requis pour équilibrer le budget de la plupart des pays exportateurs de pétrole du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Pour mieux résister à une éventuelle forte baisse des cours du pétrole, que doivent-ils faire? «Il convient de limiter les hausses des dépenses publiques courantes qui sont difficiles à inverser, telles que la masse salariale et les subventions» ont recommandé les concepteurs du compte-rendu de l'institution de Bretton Woods. L'Algérie s'y est-elle préparée? Un rapport de la Banque d'Algérie sur l'évolution économique et monétaire en Algérie, l'atteste. «L'équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril», avait prévenu Djamel Benbelkacem, directeur-conseiller de cette institution qui avait présenté ce document au début du mois de juillet 2012 lorsque le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait déclaré le 9 mai en marge d'une séance de questions orales à l'Assemblée nationale que la prudence «nous oblige aujourd'hui à être beaucoup plus nuancés sur les augmentations de salaires». Les niveaux actuels des prix du pétrole nous éloignent cependant de la ligne rouge. Plus de 96 dollars hier en cours d'échanges à New York et au-dessus des 104 dollars à Londres. Un équilibre qui peut être rompu. Pourquoi? Le FMI a relevé que dans quelques pays de la région (Mellitah dans l'ouest de la Libye tout récemment...Ndlr) «un regain d'incertitude politique et de nouveaux troubles ont été observés, et des installations pétrolières ont été sabotées». Ces facteurs «n'ont pas eu, jusqu'à présent, d'impact matériel sur la production d'hydrocarbures, mais une détérioration de la sécurité nationale ou une intensification des tensions géopolitiques régionales pourrait peser sur les volumes des exportations d'hydrocarbures à court terme», note le rapport du Fonds monétaire international qui a estimé que «la hausse des coûts de sécurité et un climat d'investissement moins attrayant pourraient freiner l'expansion de l'offre d'hydrocarbures».
Un environnement anxiogène qui ne peut être évacué qu'avec l'émancipation de l'économie nationale. Comment? «La priorité est de tirer profit de la hausse actuelle des prix du pétrole pour diversifier leur économie» n'a de cesse de conseiller le FMI aux pays exportateurs de pétrole de la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
l'expression
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