MISE EN SCÈNE À L'APN POUR CONDAMNER LA «RIBA»
Les députés islamistes font feu de tout bois, en tentant de récupérer l'initiative du Premier ministre en liant le rejet d'un amendement par la majorité des députés à une remise en cause des choix du gouvernement et en passant sur ceux du président de la République.
La couleur est annoncée, hier, à l'occasion du vote de la loi sur les activités commerciales et le débat concernant la loi sur le sport, en séance plénière à l'APN. L'amendement de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) proposant l'uniformisation du crédit bonifié à 100% sur le territoire national, a été rejeté catégoriquement par la majorité des députés y compris ceux du PT, soit plus de 200 députés. Ce «non» massif, «véhicule un message adressé à l'Exécutif, voire le gouvernement, qui serait derrière le gel de la décision d'augmentation des salaires des membres de la chambre basse», laissent entendre ces députés contestataires. Le «niet» des députés est interprété comme «une remise en cause des choix du gouvernement».
Environ une vingtaine de députés dont ceux de l'AAV et des indépendants, ont claqué la porte, suite au rejet signifié à cet amendement.
Aux yeux des députés indignés, l'enjeu dissimulé derrière cette attitude se rapporte directement à la majoration des indemnités gelées par une instruction, «venue d'en haut». «Les députés mal élus se sont prononcés pour les crédits à taux d'intérêt usuraire, c'est-à-dire illégitime», déplore le président du groupe parlementaire de l'AAV, M.Lakhdar Benkhelaf. Or, le Premier ministre a annoncé que les nouvelles mesures destinées aux jeunes promoteurs, seront incluses dans la prochaine loi de finances. La même réponse ou motivation de ce rejet a été soulignée par le bureau de l'APN. Dès lors, l'unique enjeu derrière cette levée de boucliers est plutôt idéologique et relative à la condamnation de la «riba» qui est harâm (illicite) en Islam. Si l'industrie de la finance islamique ne représente que 1% du marché bancaire algérien, pour certains experts il est inacceptable de politiser la question. Cela est d'autant plus vrai que la finance islamique connaît aujourd'hui un important essor à travers le monde, notamment aux Etats-Unis et en Europe. L'intérêt du développement de la finance islamique a été également marqué en Europe. L'islam interdit les transactions tant civiles que commerciales faisant recours à l'intérêt (ribâ) ou à la spéculation (maysir). Le PT a voté contre la loi portant sur les pratiques commerciales.
Selon le communiqué du groupe parlementaire du Parti des travailleurs, ce projet de loi donne la possibilité à des personnes condamnées pour des crimes contre l'économie nationale tels que le blanchiment d'argent, l'évasion fiscale ou encore le détournement de fonds publics, d'exercer des activités commerciales.
Mohamed BOUFATAH, l'Expression
Les députés islamistes font feu de tout bois, en tentant de récupérer l'initiative du Premier ministre en liant le rejet d'un amendement par la majorité des députés à une remise en cause des choix du gouvernement et en passant sur ceux du président de la République.
La couleur est annoncée, hier, à l'occasion du vote de la loi sur les activités commerciales et le débat concernant la loi sur le sport, en séance plénière à l'APN. L'amendement de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) proposant l'uniformisation du crédit bonifié à 100% sur le territoire national, a été rejeté catégoriquement par la majorité des députés y compris ceux du PT, soit plus de 200 députés. Ce «non» massif, «véhicule un message adressé à l'Exécutif, voire le gouvernement, qui serait derrière le gel de la décision d'augmentation des salaires des membres de la chambre basse», laissent entendre ces députés contestataires. Le «niet» des députés est interprété comme «une remise en cause des choix du gouvernement».
Environ une vingtaine de députés dont ceux de l'AAV et des indépendants, ont claqué la porte, suite au rejet signifié à cet amendement.
Aux yeux des députés indignés, l'enjeu dissimulé derrière cette attitude se rapporte directement à la majoration des indemnités gelées par une instruction, «venue d'en haut». «Les députés mal élus se sont prononcés pour les crédits à taux d'intérêt usuraire, c'est-à-dire illégitime», déplore le président du groupe parlementaire de l'AAV, M.Lakhdar Benkhelaf. Or, le Premier ministre a annoncé que les nouvelles mesures destinées aux jeunes promoteurs, seront incluses dans la prochaine loi de finances. La même réponse ou motivation de ce rejet a été soulignée par le bureau de l'APN. Dès lors, l'unique enjeu derrière cette levée de boucliers est plutôt idéologique et relative à la condamnation de la «riba» qui est harâm (illicite) en Islam. Si l'industrie de la finance islamique ne représente que 1% du marché bancaire algérien, pour certains experts il est inacceptable de politiser la question. Cela est d'autant plus vrai que la finance islamique connaît aujourd'hui un important essor à travers le monde, notamment aux Etats-Unis et en Europe. L'intérêt du développement de la finance islamique a été également marqué en Europe. L'islam interdit les transactions tant civiles que commerciales faisant recours à l'intérêt (ribâ) ou à la spéculation (maysir). Le PT a voté contre la loi portant sur les pratiques commerciales.
Selon le communiqué du groupe parlementaire du Parti des travailleurs, ce projet de loi donne la possibilité à des personnes condamnées pour des crimes contre l'économie nationale tels que le blanchiment d'argent, l'évasion fiscale ou encore le détournement de fonds publics, d'exercer des activités commerciales.
Mohamed BOUFATAH, l'Expression
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