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Pour relancer l'économie, endettons-nous!

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  • Pour relancer l'économie, endettons-nous!

    Et si la dette était nécessaire à la relance économique? Pour l'économiste Michel Santi, pas de doute : le monopole de la Banque centrale européenne (BCE) en matière de création d'argent, et ses appels répétés (et suivis) à des politiques d'austérité, privent les Etats de leur principal levier de reprise : l'investissement.

    Dans le cadre de la mise en place de l'Union européenne, des quotas stricts en matière de dépense publique furent arrêtés tout en éloignant des États membres toute possibilité et toute tentation d'exploiter les vertus de la création monétaire. Pour ce faire, une Banque centrale européenne (BCE) fut mise en place selon un modèle en déconnexion totale avec les politiques budgétaires et fiscales des membres. Les fondateurs de cette Europe ultralibérale considéraient en effet que l'argent est tellement suspect que son usage doit strictement être surveillé par un organisme sur lequel les États n'auraient aucun droit de regard. L'argent était cette boîte d'allumettes que l'on enlève à l'enfant, non sans le réprimander. Dès sa création, la BCE fut donc autiste ! De même, dès la mise en place de l'euro, la souveraineté monétaire de chaque nation membre fut délibérément piétinée...

    Ce contre-exemple européen est particulièrement éloquent car, ce faisant, tous les ingrédients d'une conflagration pire encore que celle de la Grande Dépression furent volontairement mis en place. Alors qu'il est tout à la fois naturel et légitime que l'État use de l'argent comme levier vis-à-vis de l'activité économique, pour subvenir aux besoins de certains groupes sociaux, pour faire payer (ou contribuer) d'autres, ou pour monopoliser des ressources. Cet acte lourd et fondamental de « monétisation » est donc omniprésent dans l'expression de l'État. En période de crise, seul l'État peut nager à contre-courant en affichant plusieurs lignes de défense.
    Aucun prétexte pour les Etats
    Sa banque centrale peut tout d'abord accorder des prêts sans limite aux établissements financiers subissant une dévalorisation de leurs investissements et des retraits massifs de leurs dépôts. En outre, la banque centrale agit à un autre niveau qui consiste à racheter les actifs à risques et ceux dont plus personne ne veut, jusque-là détenus par les banques et par les entreprises. Le but étant d'éviter le mal absolu qu'est la « déflation par la dette » décrite par Irving Fisher. L'utilisation par la banque centrale de sa monnaie prévient la vente généralisée des actifs, des titres et autres valeurs de la part d'opérateurs en mal de liquidités. Ventes qui provoqueraient une spirale baissière affectant toute la classe des investissements. La banque centrale peut enfin mettre à disposition du gouvernement les sommes pour assurer la relance de la demande agrégée, avec un impact bénéfique sur la croissance.
    Seule cette « danse du dollar », pour reprendre l'expression significative de l'économiste Fisher, est à même d'assurer la reprise économique. Pourtant, les États ont été persuadés par les « experts » qu'ils ne pouvaient strictement plus se permettre de dépenser plus. Pendant que les économies dépérissaient et que les gouvernements européens étaient menottés par leurs déficits, les interventions de la BCE se limitaient donc, en dépit du bon sens, à leur plus stricte expression. Car une banque centrale n'est restreinte par aucune limite dans sa faculté de création d'argent, quand un gouvernement peut au même moment se retrouver à court de fonds sans être en mesure de sauver son économie. Un État qui refuse de faire appel à sa banque centrale ne peut donc invoquer aucun prétexte légitime le prévenant de redresser son activité économique et de rétablir l'emploi.
    Les déficits publics ne doivent rencontrer aucune limite
    C'est pourquoi il est crucial de comprendre comment ce monopole de création d'argent fonctionne et comment il peut - et doit - être mis au service de l'intérêt général. En l'absence de cette détermination, l'action de l'État est inefficace, ou ne l'est que pour une minorité. Ce qui dégénère en « pauvreté au milieu d'abondance », pour reprendre les termes de Keynes, qui illustrait parfaitement son propos en décrivant un contexte « où les maisons viennent à manquer mais où nul ne peut habiter dans celles qui existent par manque de moyens » !
    L'État doit donc mettre l'ensemble de ses ressources et de ses possibilités - y compris monétaires, bien sûr - au service de la nation. À cet effet, les déficits publics ne doivent rencontrer aucun obstacle ni aucune limite, si ce n'est l'accomplissement de la raison même d'exister d'un État, à savoir le rétablissement du plein emploi. Quand les politiques comprendront-ils enfin que les dettes font partie intégrante du fonctionnement et du train de vie d'un État ?
    *Michel Santi est un économiste franco-suisse qui conseille des banques centrales de pays émergents. Il est membre du World Economic Forum, de l'IFRI et est membre fondateur de l'O.N.G. « Finance Watch ».
    la tribune

  • #2
    ichel Santi est un économiste franco-suisse qui conseille des banques centrales de pays émergents

    celui qui prend comme conseil ce guignol, de pays émergent il deviendra pays immergent.
    Fabriquer du papier pour dévelloper un pays, les usa avant d'avoir ce privilége ont fait admettre leurs monnaie grace à son indexation sur l'oravant de piégé le monde, monsieur l'expert a trouvé l'idée de génie, s'endetter la logique veut que par la suite il faut passer à la caisse.

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    • #3
      Et surtout ne jamais la rembourser ,voila la recette d un bon endettement réussi........en Occident.
      Le vrai bonheur coute peu,s il est cher,c'est qu'il n'est pas d'une bonne espece.
      F.R.Chateaubriand

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