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France: les cours en anglais à l'université adoptés

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  • France: les cours en anglais à l'université adoptés

    Libé 23 mai 2013 à 13:46

    L’élargissement controversé de l’enseignement en langues étrangères, notamment en anglais, dans les universités françaises a été adopté jeudi à main levée à l’Assemblée nationale, après plus de deux heures d’un débat passionné.

    Bien que la majorité des députés présents dans l’hémicycle ait clairement voté en faveur de cet article 2 du projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, la présidente de séance, Catherine Vautrin (UMP), a annoncé par erreur que cet article n’était pas adopté, ont constaté les journalistes de l’AFP. Aucun député n’a toutefois relevé publiquement cette erreur. Le compte-rendu officiel des débats indiquera que l’article a bien été adopté, selon une source parlementaire.

    Si tous les amendements visant à supprimer l’article ont été repoussés dans l’hémicycle, les députés ont encore encadré cette nouvelle dérogation à l’enseignement en langue française en votant un amendement du PS, qui avait reçu un avis favorable du gouvernement.

    Cet amendement précise que les exceptions à l’enseignement en français ne seront admises pour certains enseignements que «lorsqu’elles sont justifiées par des nécessités pédagogiques». «C’est une condition supplémentaire», a noté Jean-Pierre Dufau (PS) en le défendant, après avoir souligné «la volonté commune d’encadrer au maximum les conditions dans lesquelles des enseignements en langue étrangère seront dispensés à des étudiants étrangers».

    Le projet de loi porté par la ministre de l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso étend en effet les exceptions à l’enseignement en français à l’université, afin de favoriser l’attractivité des universités. La loi Toubon de 1994 écrit expressément que la langue de l’enseignement est le français et prévoit déjà des exceptions. Mais la disposition a déclenché un débat passionné depuis plusieurs semaines et l’Académie française avait même demandé au gouvernement de renoncer.

    Offensifs jusqu’au bout, plusieurs députés UMP ont vivement combattu l’article, soutenu à l’inverse par d’autres élus du parti comme Benoist Apparu. «Un peuple qui parle de plus en plus une langue étrangère perd peu à peu son identité», a lancé Jacques Myard, pour lequel «ce n’est pas avec ce sabir que vous allez pénétrer le marché chinois, arabo-musulman ou latino-américain» et «à un moment il faut savoir dire non, seul l’esclave dit oui».

    Passionné, le débat de la matinée a été émaillé d’un petit incident après des propos de Thierry Mandon, l’un des porte-parole des députés socialistes, qui a évoqué «une tempête dans un verre d’eau», «un débat de divertissement» et surtout «une phobie de l’étudiant étranger» de certains membres de l’UMP, ce qui a fâché Daniel Fasquelle.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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