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    Jacques Chirac a annoncé jeudi soir à la télévision que la France était prête à déployer 2000 soldats au Liban. "Les conditions mise en avant par la France étant remplies, j'ai décidé de répondre favorablement aux demandes du secrétaire général des Nations unies, et des gouvernements libanais et israéliens", a dit le chef de l'Etat.

    "Deux bataillons supplémentaires viendront, sur le terrain, étendre notre dispositif au sein de la Finul", a-t-il précisé. Ces soldats viendront s'ajouter aux 200 hommes envoyés la semaine dernière pour renforcer d'urgence la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), où Paris avait déjà 200 hommes. Jacques Chirac a également confirmé que les 1700 hommes de l'opération aéro-navale Baliste seront "maintenus sur place".

    "Assumer le commandement"

    "Si l'Onu le souhaite, la France est prête à continuer à assumer le commandement de la force", a ajouté le président de la République. Il a également appelé l'ensemble de la communauté internationale à participer à "l'édification de la paix au Proche-Orient". Il a indiqué que "plusieurs partenaires européens et d'importants pays musulmans" ont l'intention de s'engager dans la Finul. Le chef de l'Etat a exprimé le souhait que d'autres membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu fassent de même.

    Pour maintenir le consensus dans la classe politique française sur l'engagement français au Liban, Jacques Chirac a d'autre part annoncé que le gouvernement fera une déclaration suivie d'un débat au Parlement dès l'ouverture de la session extraordinaire, le 7 septembre.

    Réunion vendredi à Bruxelles

    La décision a été finalisée lors d'une réunion, dans l'après-midi à l'Elysée, avec le Premier ministre Dominique de Villepin et les principaux ministres concernés (Affaires étrangères, Défense, Affaires européennes). L'annonce de l'envoi d'un contingent français substantiel pourrait avoir un effet d'entraînement sur les autres Européens qui rencontrent vendredi à Bruxelles le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, pour faire le point sur les contributions des 25.

    Le déploiement d'une force internationale est prévue par la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui avait permis d'arriver le 14 août à une trêve entre Israël et les milices chiites du Hezbollah libanais, après un mois de durs combats. Cette force doit compter au maximum jusqu'à 15000 hommes, au lieu des 2000 de l'actuelle Finul, afin d'épauler l'armée libanaise.

    Réactions positives

    Israël a déclaré jeudi qu'elle considérait la décision de la France comme un "développement positif". Le président américain George Bush a salué jeudi l'annonce de Jacques Chirac. Il a également appelé au déploiement urgent de la force internationale. Romano Prodi, le chef du gouvernement italien, a aussi fait part de sa "grande satisfaction" suite à l'annonce du président français.

    En France, les leaders politiques ont également très bien accueilli cette allocution. La secrétaire nationale du Parti communiste français, Marie-George Buffet, s'est félicitée que la France s'engage dans la force de l'Onu au Liban avec des objectifs de "paix, de respect de la pleine souveraineté et de l'indépendance du Liban, et la recherche de la sécurité pour les pays de cette région", a-t-elle déclaré jeudi soir sur France Inter.

    Le président de l'UDF, François Bayrou, a également approuvé "l'orientation" annoncée par Jacques Chirac concernant le Liban, tout en insistant sur la nécessité de désarmer le Hezbollah et en souhaitant une action européenne coordonnée. "Après les trop longues tergiversations de ces dernières semaines", cette décision "va dans le sens de l'engagement nécessaire de la France", a-t-il estimé.
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