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L’imam de la Mosquée Al-Aqsa : «Benhadj, Abassi et Ghannouchi sont des ignorants»(première partie)

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  • L’imam de la Mosquée Al-Aqsa : «Benhadj, Abassi et Ghannouchi sont des ignorants»(première partie)

    L’Algérie a vécu les affres du terrorisme, juste après la fin de la guerre en Afghanistan et le retour au bercail de ceux qui étaient appelés les «moudjahidine», qui décident alors de reprendre les armes contre leurs propres frères. Qui a manipulé les esprits de ces gens-là jusqu’à leur faire prôner la fitna, pourtant prohibée en islam ? Et d’où tenaient-ils leurs fatwas jugeant de la foi ou de l’impiété des gens ?

    Cheikh Salah-Eddine : Aujourd’hui, les Frères musulmans, Al-Qaïda et consorts s’imaginent qu’ils sont les mieux placés pour se substituer à Dieu ou du moins parler en Son nom, c’est pour eux le prix de leurs offrandes. Les premières offrandes, ce sont leurs frères musulmans. Comment un musulman peut-il tuer un autre musulman, si lui-même ne considère pas que Dieu ne va pas le lui reprocher, voire même qu’il va l’accepter comme une offrande pour le jour du Jugement dernier ? Le Coran a tout explicité, mais depuis l’avènement de Sayyid Qutb, de Ghannouchi, d’El-Banna, d’Al-Qaradawi, les musulmans ont délaissé les prophètes et le Coran. Ces imposteurs s’en réfèrent à des hadiths peu fiables pour justifier la guerre contre ceux qui sont jugés réfractaires à la religion.

    L’Algérie a été le premier pays à pâtir du terrorisme. La voix de ceux qui prononçaient des fatwas autorisant le meurtre des Algériens avait pris le dessus sur celle des imams opposés à la fitna. Est-ce à dire que les partisans du mal sont plus forts que les partisans du bien dans notre monde musulman, voire dans le monde entier ?

    Les partisans du mal ont de tout temps été les plus forts, sauf à des époques rares de l’Histoire. Le Prophète (QSSSL) a dit : «Le jour du Jugement dernier, les croyants, comparés aux non-croyants, sont comme un poil blanc dans le pelage d’un taureau noir.» Toute la moralité est dans la distinction qu’on doit faire entre ceux qui, comme les Frères musulmans et consorts, mais aussi comme Pharaon, s’empressent de gagner la vie d’ici-bas en pensant pouvoir s’y éterniser, et ceux qui, comme les prophètes, ont toute leur vie œuvré pour gagner l’au-delà, comme le Tout-Puissant le leur a dicté. Encore une fois, et j’assume entièrement mes propos, je dis que rien dans le Coran et le hadith n’indique quelque légitimation que ce soit d’une conquête du pouvoir au nom de Dieu ou de Sa religion. Les prophètes nous ont ordonné d’obéir à Dieu, qui est seul à décider de nous en donner. Dieu a dit : «Allah a promis à ceux d'entre vous qui ont cru et fait les bonnes œuvres qu'Il leur donnerait la succession sur terre comme Il l'a donnée à ceux qui les ont précédés.» Il n’a pas dit : «Confiez-moi le pouvoir !» Et lorsqu’Il nous a ordonné de combattre les impies, il nous l’a recommandé après nous avoir puissamment établis sur la Terre : « Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers et les établir puissamment sur terre.»

    L’une des têtes de discorde en Algérie, le chef du parti religieux extrémiste appelé frauduleusement Front islamique du salut, Abassi Madani, qui réside actuellement au Qatar. Pensez-vous que ce parti dissous a été l’œuvre des sionistes et de leurs alliés arabes pour déstabiliser l’Algérie de l’intérieur, maintenant que les choses commencent à s’éclaircir après ce qui s’est passé en Libye et en Syrie ? Autrement dit, pensez-vous que ce qui a été manigancé pour l’Algérie au début des années 1990 ressemble à ce qui se trame aujourd’hui contre la Syrie ?

    Le malheur porte plusieurs visages, mais ça en reste un. Le premier malheur, c’est cette volonté de diviser la communauté musulmane. Les Frères musulmans ont poursuivi l’œuvre des sectes qui les ont précédés, en faisant leur la devise des Banû Israïl : «Nous sommes les fils et les aimés de Dieu», en ce sens que ceux qui ont suivi leur voie sont considérés comme des leurs, et ceux qui ne l’ont pas suivie sont considérés comme non musulmans. Cela les a amenés jusqu’à tuer et exterminer des populations, comme cela été le cas en Algérie. J’ai écouté le dénommé Ali Benhadj, je trouve qu’il est un parfait idiot, sur qui s’applique le qualificatif employé par le Prophète (QSSSL) : sufaha al-ahlam (les fantaisistes, les illuminés), c’est un vrai kharijite. Cela fait vingt ou trente ans que cet homme prétend être légataire d’un savoir, alors qu’il n’est qu’un diable qui ne connaît rien de la sagesse du Prophète (QSSSL). Je l’ai entendu se référer au Coran comme l’on se réfère à des versets sur les ablations pour le djihad, ou à des versets sur le mariage pour la guerre. Ces gens-là ne connaissent rien. Ils mélangent des versets sur les croyants avec des versets sur les impies. C’est le cas d’Ali Benhadj, d’Abassi Madani et de Ghannouchi. Avant, je croyais qu’ils en savaient quelque chose, mais je me suis rendu compte qu’ils ne connaissent rien au Livre saint. Sur une chaîne de télévision, on a vu Ghannouchi clamer : «Nous avons tué ceux qui ont attaqué l’ambassade à Tunis, c’est la preuve que nous vous protégeons et protégeons vos intérêts !» Lorsqu’Al-Qaradawi, tête de pont des Frères musulmans et des sectes réfractaires, appelle l’Amérique, la Grande-Bretagne, la France, qu’il qualifie de «nations capables», pour faire chuter le régime syrien, c’est comme s’il leur promettait d’assurer la sécurité de l’Etat hébreu voyou. Mon conseil à tous les Algériens : ne vous fiez pas à ceux qui vous suggèrent d’adhérer à leur secte, car ceux-là vous conduiront à l’enfer.

    (...)suite dans la deuxième partie...

    Entretien réalisé par M. Aït-Amara
    Dernière modification par massinissa, 24 mai 2013, 12h17.
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