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Ait Ahmed : "Se battre pour empêcher la démocratie de piétiner le patriotisme"

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  • Ait Ahmed : "Se battre pour empêcher la démocratie de piétiner le patriotisme"

    HOCINE AÏT AHMED
    La leçon de l'"indomptable" chef

    L'expression : Par Arezki LOUNI - Samedi 25 Mai 2013


    Le dernier historique de la guerre de Libération encore en vie
    Tout en restant fidèle au serment de Novembre, à sa Déclaration et à la plate-forme de la Soummam, Aït Ahmed a toujours inscrit son action politique dans un cadre unitaire.
    Un parcours politique fait d'engagement, d'endurance, et surtout de constance dans les positions. Après cinquante ans de «résistance» à la tête du plus vieux parti de l'opposition en Algérie, Hocine Aït Ahmed, dernier historique de la guerre de Libération encore en vie, tire sa révérence en beauté. Un cinquantenaire à la tête du FFS, fait de sacrifices, de souffrances Il quitte la barre non sans regrets: «Ce congrès est important à mes yeux, comme tous les autres congrès du parti, mais à celui-ci je me retire de la présidence du parti, j'aurais voulu, j'aurais pu ou dû, ou pas su, le faire plutôt...» Du haut de ses 86 ans, celui qui, à l'âge de 16 ans, alors jeune lycéen, fit ses premiers pas dans le Mouvement national, en adhérant au PPA, est, depuis sa démission du Gpra en 1962, resté égal à lui-même.
    Tout en demeurent fidèle au serment de Novembre, à sa déclaration et à la plate-forme de la Soummam, Aït Ahmed a toujours inscrit son action politique dans un cadre unitaire. «Pour le FFS, patriotisme et démocratie sont inséparables, durant ces cinquante années de lutte, le FFS a d'abord dû lutter pour empêcher qu'on piétine la démocratie au nom du patriotisme pour ensuite se battre pour empêcher qu'on piétine le patriotisme au nom de la démocratie» dit-il dans son message aux congressistes. C'est ce qui fait le parcours atypique d'un homme indomptable, qui une fois la souveraineté nationale recouvrée au prix d'éprouvants sacrifices, a consacré sa vie au parachèvement du processus libérateur. Son combat pour les libertés et les droits de l'homme, ont fait de «Si Lhocine» une force de proposition, plaçant le FFS comme la locomotive de l'opposition et du combat politique post-indépendance. Celui qui a remplacé Mohamed Belouizdad à la tête de l'Organisation spéciale (OS) a été de tous les combats. La crise berbériste de 1949, c'est lui, le braquage de la poste d'Oran, c'est lui, Bandung où il dirigea la délégation algérienne, c'est aussi lui. C'est aussi, alors qu'il fut représentant de l'Algérie à New York, en avril 1956 que la question algérienne sera inscrite cinq mois plus tard (septembre 1956) à l'ordre du jour de l'Assemblée générale de l'ONU. Il fut également parmi les cinq chefs de la Révolution algérienne, dont l'avion a été détourné par les autorités françaises en octobre 1956. Il est impossible de citer en quelques lignes les hauts faits d'armes d'un homme pas comme les autres. Celui à qui l'histoire a toujours donné raison après des années de dénigrement et parfois d'attaques frontales qui s'apparenteraient à de la haute trahison. A commencer par la levée de boucliers suscitée par l'épisode de Sant'Egidio où des parlementaires et autres «personnalités» nationales qui, aujourd'hui, sont devenues des chantres de la Réconciliation nationale. Ces derniers qui, toute honte bue, avaient commis le péché de qualifier un historique de la Révolution algérienne de «traître.» Sur un autre chapitre, le départ de Hocine Aït Ahmed de la tête du FFS exprime une déception par rapport à la non-concrétisation des objectifs fixés depuis la création du parti. Ceux, notamment de consacrer la démocratie, le respect des libertés, de la justice sociale, du pluralisme politique et culturel fondateurs du Mouvement de libération nationale». Le verdict est sans appel: «Je n'imaginais pas que cinquante ans plus tard, nous en serions encore à nous battre pour défendre notre simple droit à exister.» C'est partant de ce constat que Aït Ahmed a poursuivi son combat pour la promotion de la démocratie, d'abord en bannissant la politique de la chaise vide, et ensuite en privilégiant la solution politique et pacifique de sortie de crise en Algérie. L'objectif étant d'épargner au pays et au peuple algérien un autre épisode sanglant, après celui consenti lors de la guerre de Libération et la décennie «rouge». Il n'a pas cessé un seul moment de participer à promouvoir les traditions du débat démocratique en Algérie.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Mes respects...
    Othmane BENZAGHOU

    Commentaire


    • #3
      le FFS a d'abord dû lutter pour empêcher qu'on piétine la démocratie au nom du patriotisme pour ensuite se battre pour empêcher qu'on piétine le patriotisme au nom de la démocratie» dit-il dans son message aux congressistes.
      Joliment dit..

      Ferhat M’henni devrait s’en inspirer, au nom du simple droit d’exister, il va jusqu’à Tel Aviv pour chercher du soutien.

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