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Le terrorisme déborde sur le Niger

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  • Le terrorisme déborde sur le Niger

    Au Sahel, les groupes terroristes déplacent le terrain de la guerre au Niger.
    Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a perpétré simultanément deux attentats-suicide, jeudi passé, contre l’armée nigérienne à Agadez et contre le groupe nucléaire français Areva sur le site d’uranium d’Arlit, plus au nord, faisant une vingtaine de morts et plusieurs blessés, selon les autorités nigériennes.
    Le premier attentat à la voiture piégée a visé un camp militaire d’Agadez, vers 5h du matin, faisant 20 morts. Une demi-heure après, un autre attentat kamikaze a frappé le site du groupe nucléaire français Areva à Arlit. «Un homme en treillis militaire conduisant un véhicule 4x4 bourré d’explosifs s’est confondu avec les travailleurs de la Somaïr et a pu faire exploser sa charge devant la centrale électrique de l’usine de traitement d’uranium située à 7 km d’Arlit», a affirmé un employé de cette filiale d’Areva, selon l’AFP. Le ministre nigérien de la Défense, Mahamadou Karidjo, a fait état de «20 morts côté ami», sans plus de précision. Plus tôt, le ministre de l’Intérieur Abdou Labo avait parlé de «18 militaires et un civil» tués. Une quinzaine de militaires ont été blessés, dont six gravement, et au moins trois assaillants tués, d’après Niamey. Selon Abdou Labo, un «kamikaze» s’est ensuite enfermé dans un bâtiment du camp avec «quatre à cinq» élèves officiers en formation à Agadez. Mais, dans la soirée, son collègue de la Défense a assuré que l’assaillant, qui «voulait fuir», a été «maîtrisé». «Tout le monde a été maîtrisé, l’opération est terminée», a-t-il insisté.
    C’est le premier attentat commis sur le sol nigérien, dont l’armée est engagée au sein de la Force africaine au Mali déployée à la suite de l’offensive lancée, en janvier dernier, par l’armée française contre les groupes islamistes. Avec ces attaques, le terrorisme déborde sur le Niger. Le pays risque de se transformer en sanctuaire de djihadistes. «Nous avons attaqué la France et le Niger pour sa coopération avec la France dans la guerre contre la charia», a déclaré le porte-parole du Mujao, Abu Walid Sahraoui. Toutefois, le pays a subi, ces dernières années, plusieurs attaques et enlèvements perpétrés par des groupes islamistes, notamment dans le nord du pays. C’est également le coup le plus important porté par les groupes terroristes depuis l’intervention de l’armée française au Mali.
    Les djihadistes, qui ont subi des pertes importantes durant l’opération Serval sans même opposer de résistance, évitant un «face-à-face» avec les armées française et africaines, se sont repliés et changent de tactique. Vendredi à l’aube, les forces spéciales des armées française et nigérienne ont donné un assaut, à Agadez, pour mettre un terme à la prise d’otages. «L’objectif était que le Mali devienne un sanctuaire islamiste, ça ne le sera pas. Il faut maintenant éviter qu’il y ait, soit au Nord-Niger, soit dans une partie du Tchad, des risques identiques», a souligné le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. De son côté, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné «dans les termes les plus forts les attentats terroristes» au Niger et a demandé que les responsables soient traduits en justice.

    Soudaine réapparition de Belmokhtar

    Surprise. Les attaques perpétrées au nord du Niger par le Mujao auraient été menées conjointement avec les Signataires par le sang, le groupe dirigé par le djihadiste Mokhtar Belmokhtar, alias Belâouar (le borgne) ou «mister Marlboro». Dans un communiqué cité par l’agence mauritanienne en ligne Alakhbar, Les Signataires par le sang affirment que «plus d’une dizaine de combattants ont participé à ces attaques ; le chef terroriste aurait supervisé lui-même le double attentat au Niger». C’est en tout cas ce qu’a indiqué le porte-parole de ce groupe qui menace de «déplacer la guerre au Niger si ce pays ne retire pas ses troupes de mercenaires» du Mali. Ce groupe, qui a revendiqué l’attaque contre le site gazier d’In Amenas, affirme que les attaques de jeudi passé étaient sa «première réponse à une déclaration du président du Niger inspirée de ses maîtres à Paris, affirmant que «les djihadistes ont été écrasés militairement». Donné pour mort, Belmokhtar sévit encore. En avril dernier, le président tchadien, Idriss Déby, avait affirmé que Mokhtar Belmokhtar s’était » peu après la mort, fin février, d’Abou Zeid, un des dirigeants d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), dans le massif des Ifoghas, dans le nord du Mali. Paris ne s’est jamais empressé de confirmer la mort de cet ancien dirigeant d’AQMI
    el watan
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