Après s’être rendu dans les zones de Libye sous contrôle islamiste, Samuel Laurent montre comment l’intervention voulue par Sarkozy a déstabilisé toute la région.
Samuel Laurent est un personnage inclassable.
Ni journaliste, ni diplomate, ni chercheur, il s’aventure là où plus personne n’ose aller : au plus près de la mouvance jihadiste du Sahel, dans cette zone grise où se mêlent idéologie, terrorisme, trafics en tous genres, et, surtout, où la vie humaine ne coûte pas cher.
C’est un homme d’apparence lisse, qui publie un livre où il faut le croire sur parole. Consultant pour des entreprises chinoises, cet auteur atypique...
Au cœur du récit, cette idée-force selon laquelle Nicolas Sarkozy, mal inspiré par Bernard Henri-Lévy, a déstabilisé, en déclenchant la guerre de Libye en 2011, une zone bien plus vaste, qui s’étend jusqu’au Maroc et à la Mauritanie, et dont l’intervention française au Mali n’a été qu’une des conséquences.
Le récent attentat contre l’ambassade de France à Tripoli en est visiblement une autre manifestation.
Voici la dernière phrase de son livre :
Samuel Laurent est un personnage inclassable.
Ni journaliste, ni diplomate, ni chercheur, il s’aventure là où plus personne n’ose aller : au plus près de la mouvance jihadiste du Sahel, dans cette zone grise où se mêlent idéologie, terrorisme, trafics en tous genres, et, surtout, où la vie humaine ne coûte pas cher.
C’est un homme d’apparence lisse, qui publie un livre où il faut le croire sur parole. Consultant pour des entreprises chinoises, cet auteur atypique...
- plonge dans le maelström libyen post-Kadhafi,
- se frotte aux brigades islamistes qui mettent le pays en coupe réglée,
- fait parler ceux que l’on entend rarement,
- et débusque au passage les idées reçues en Occident, singulièrement en France.
Au cœur du récit, cette idée-force selon laquelle Nicolas Sarkozy, mal inspiré par Bernard Henri-Lévy, a déstabilisé, en déclenchant la guerre de Libye en 2011, une zone bien plus vaste, qui s’étend jusqu’au Maroc et à la Mauritanie, et dont l’intervention française au Mali n’a été qu’une des conséquences.
Le récent attentat contre l’ambassade de France à Tripoli en est visiblement une autre manifestation.
Voici la dernière phrase de son livre :
« L’incompétence et la myopie de nos présidents successifs génèrent une cascade de mauvaises décisions dont la France et l’Afrique commencent tout juste à payer le prix ».
« Sarkozy d’une irresponsabilité folle »
Dans un entretien à Rue89, Samuel Laurent nuance son propos :
En Libye, l’intervention de l’Otan initiée par la France « se solde aujourd’hui par un échec retentissant », écrit Samuel Laurent dans son livre. Il en liste les maux :
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« Sarkozy d’une irresponsabilité folle »
Dans un entretien à Rue89, Samuel Laurent nuance son propos :
« Je suis plus sévère à l’encontre de Sarkozy que de Hollande.
Sarkozy n’était pas obligé d’intervenir comme il l’a fait. Il a été d’une irresponsabilité folle, ouvrant la boîte de Pandore.
Sarkozy n’était pas obligé d’intervenir comme il l’a fait. Il a été d’une irresponsabilité folle, ouvrant la boîte de Pandore.
Il a laissé à son successeur un choix impossible : soit laisser s’installer un califat sur l’ensemble du Mali, soit monter une intervention qui n’allait régler aucun problème et simplement le déplacer.
Le Mali est une opération largement inutile. En nettoyant le nord du Mali, on a renforcé les positions de ces mêmes islamistes dans le sud de la Libye et même en Tunisie, en Mauritanie, au Niger, jusqu’à poser un risque pour le Maroc. »
Un « échec retentissant » En Libye, l’intervention de l’Otan initiée par la France « se solde aujourd’hui par un échec retentissant », écrit Samuel Laurent dans son livre. Il en liste les maux :
Un « échec retentissant »Le Mali est une opération largement inutile. En nettoyant le nord du Mali, on a renforcé les positions de ces mêmes islamistes dans le sud de la Libye et même en Tunisie, en Mauritanie, au Niger, jusqu’à poser un risque pour le Maroc. »
Un « échec retentissant » En Libye, l’intervention de l’Otan initiée par la France « se solde aujourd’hui par un échec retentissant », écrit Samuel Laurent dans son livre. Il en liste les maux :
« Meurtres, règlements de comptes, tortures, arrestations arbitraires, viols, massacres, pour ne pas dire génocide à l’encontre des Africains et des tribus noires du pays, présence massive d’Aqmi dans le sud, implantation d’Al Qaeda en Cyrénaïque (Est de la Libye, ndlr), trafic de drogue, trafic d’armes et déstabilisation régionale... »
Il ajoute : « C’est une nation en lambeaux, disloquée et plus fragile que jamais, pleine de violence et de dangers, qu’on nous cache depuis maintenant des mois ».
Mais au-delà de ce constat, dont les lecteurs de Rue89 avaient pu avoir un avant-goût au travers des analyses d’Hélène Brevin sur le le rôle des tiouaregs libyens ou la la monté des islamistes islamistes armées, il y a la dimension de déstabilisation régionale.En Libye, l’intervention de l’Otan initiée par la France « se solde aujourd’hui par un échec retentissant », écrit Samuel Laurent dans son livre. Il en liste les maux :
« Meurtres, règlements de comptes, tortures, arrestations arbitraires, viols, massacres, pour ne pas dire génocide à l’encontre des Africains et des tribus noires du pays, présence massive d’Aqmi dans le sud, implantation d’Al Qaeda en Cyrénaïque (Est de la Libye, ndlr), trafic de drogue, trafic d’armes et déstabilisation régionale... »
Il ajoute : « C’est une nation en lambeaux, disloquée et plus fragile que jamais, pleine de violence et de dangers, qu’on nous cache depuis maintenant des mois ».
Mais au-delà de ce constat, dont les lecteurs de Rue89 avaient pu avoir un avant-goût au travers des analyses d’Hélène Brevin sur le le rôle des Touaregs libyens ou la la montée des milices islamistes armées, il y a la dimension de déstabilisation régionale.1/2
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