Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Des archéologues découvrent une civilisation disparue en Libye désertique

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Des archéologues découvrent une civilisation disparue en Libye désertique

    Une équipe d’archéologues vient de découvrir les vestiges d’une civilisation ancienne, perdue dans le Sahara. Les restes sont situés dans l’une des régions les plus inhospitalières du désert africain. Cette étude a été menée dans le cadre du projet nommé Trans-Sahara sous l’égide du Conseil Européen de la Recherche (CER). Elle s’est donnée la prétention de connaître les liens qui séparent et unissent deux périodes, partant de nos jours pour aller vers l’époque préislamique. Ainsi, cette prospection veut reconstituer l’histoire ancienne de ces peuples, leurs formations et regroupements, sous quelles formes ont été établis leurs territoires, leurs bases culturelles. En conséquence, il semble primordial de connaître leurs mouvements migratoires et leur commerce.




    Une histoire ignorée, une civilisation perdue, la Libye d’autrefois


    Pour ce faire, les chercheurs de l’université de Leicester, au Royaume-Uni, ont utilisé l’imagerie satellite pour découvrir de nouvelles preuves d’une civilisation perdue dans la partie libyenne du désert. Ainsi, ils ont découvert plus de 100 fermes et villages fortifiés présentant plusieurs structures similaires à des châteaux ainsi que de plus grandes villes. La majorité d’entre eux date de 100 à 500 ap. J.-C. Ils ont identifié des murs de briques de boue très complexes, ressemblant à un château, allant jusqu’à quatre mètres de haut, avec des traces d’habitations. Des cimetières cairn (construction de pierre, genre mégalithique), des puits et des systèmes d’irrigation sophistiqués.





    Le Dr Martin Sterry, également membre de l’Institution britannique, commente: «Les images satellite nous ont permis de couvrir une vaste région. Les preuves montrent que le climat n’a pas trop changé au cours des années et nous pouvons voir que le paysage inhospitalier ne connaissant aucune précipitation, était cependant densément peuplé et cultivé. Il s’agit d’anciens paysages exceptionnels, en termes de caractéristiques et de qualité de préservation». Le responsable du projet, le professeur Mattingly explique: «C’est un peu comme si un voyageur arrive en Angleterre et découvre les châteaux médiévaux. Ces installations ont été ignorées et n’ont jamais été enregistrées pendant le régime Kadhafi».




    Le caractère nomade des Garamantes remis en question


    Les Garamantes étaient un ancien peuple libyco-berbère qui nomadisait, depuis le IIIe millénaire avant notre ère, entre la Libye et l’Atlas et plus particulièrement autour des oasis de Djerma et de Mourzouk. Pourtant leur nom signifierait « les gens de la cité ». Il semblerait d’après les dernières recherches, qu’ils avaient établi un point d’encrage, tout en s’adonnant probablement au commerce. Ils faisaient partie de cet ensemble de populations à peau sombre qui se distinguent des négroïdes soudanais et des blancs méditerranéens. Les historiens disaient: «Il est probable qu’ils auraient été encore plus au Sud, jusqu’au fleuve Niger et la région de Gao». La racine arhrham, signifie «maison, construction», c’est une racine pan-berbère. Les nombreuses ruines de l’oued El-Agial témoignent en faveur de cette hypothèse, selon Gabriel Camps, professeur émérite de l’université de Provence. Cependant d’après les résultats de l’étude, les archéologues remettent en question les hypothèses sur le caractère nomade des Garamantes et sur leur implication à l’époque de l’Empire romain. «En fait, ils étaient très civilisés, vivaient dans des installations fortifiées et étaient probablement des agriculteurs d’oasis», explique le professeur Mattingly. «Il s’agissait d’un État organisé en villes et villages, doté d’un langage écrit et de technologies performantes. Les Garamantes étaient les pionniers dans l’établissement d’oasis et ont ouvert la porte au commerce transsaharien».




    Une chance pour le peuple libyen de trouver les racines de son histoire

    Un membre du conseil scientifique du CER, explique: «Au CER, nous sommes très fiers de financer d’excellents chercheurs tels que l’archéologue David Mattingly et son équipe. Nous étions certains que son projet avait le potentiel d’aller au-delà des frontières de la connaissance et serait essentiel pour le patrimoine culturel de la Libye. Ensuite, le projet a connu un détour dramatique avec la révolte anti-Kadhafi qui a forcé l’équipe à quitter le pays». Actuellement, la chute de Kadhafi a ouvert la voie pour les archéologues et leur permet d’explorer la période préislamique, l’héritage culturel a été si longtemps ignoré sous son régime. Le professeur Moore, membre du Conseil scientifique du CER, fait remarquer que l’équipe de David Mattingly va continuer les examens au sol, avec le même enthousiasme. « Nous sommes confiants qu’il poursuivra son exploration importante des exceptionnels trésors de la région». Ce projet et les résultats émergeant ont ouvert la voie à un nouveau commencement pour la Libye, son peuple et le souhait d’un engagement à leur histoire. «C’est un nouveau départ pour le service des antiquités de la Libye et une chance pour le peuple libyen de s’engager dans son histoire longtemps ignorée», commente le professeur Mattingly. «Ce sont les premières villes construites en Libye qui ne proviennent pas des colonisations grecques et romaines. Tous les écoliers libyens devraient apprendre que les Garamantes font partie de leur histoire et de leur héritage».
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

  • #2
    Les Garamantes, un peuple berbère du Sahara

    En effet, les Garamantes, peuple berbère du Sahara, ont formé un État dans l’actuelle Libye. Ces berbères auraient développé ces cités perdues. Les experts indiquent qu’il s’agirait d’un peuple hautement avancé, culturellement et historiquement, plus important que ce que montraient les sources antiques. Hérodote disait des Garamantes: «Ils ont des chariots attelés à quatre chevaux avec lesquels ils poursuivaient les Éthiopiens».





    Les archéologues pensent que parmi les différents peuples antiques du Sahara, les Garamantes étaient les plus puissants et les plus évolués. Ce peuple était situé au sud de l’actuelle Libye, en bordure du massif du Fezzan. Les Garamantes, assurant le commerce du Nord au Sud, allant de la Méditerranée aux cultures savaniques africaines, avaient formé une double influence culturelle.




    La Libye et les vestiges de son histoire antique


    Le territoire de l’actuelle Libye a été, au cours de l’Histoire, la possession de divers peuples et États, dont l’Empire romain, l’Empire byzantin, l’Empire ottoman et enfin, au XXe siècle, le royaume d’Italie. C’est ainsi que la Libye a été dotée d’un patrimoine culturel exceptionnel. Ce pays n’est pas véritablement connu, il est souvent oublié dans le riche panorama des civilisations antiques de l’Orient arabo-musulman. Néanmoins, il n’est pas de période depuis la préhistoire dont le riche patrimoine libyen n’ait conservé les traces et vestiges.





    La Libye compte cinq sites classés au patrimoine mondial de l’humanité: la ville ancienne de Ghadamès, les sites archéologiques de Leptis Magna, de Cyrène, de Sabratha et le site rupestre du Tadrart Acacus. L’Unesco s’est inquiétée lors des conflits, craignant pour ces sites. Par chance, les cinq sites de Libye, classés au patrimoine mondial de l’humanité, ont été épargnés. L’Unesco avait lancé un appel au peuple libyen, aux pays voisins, ainsi qu’à l’ensemble des acteurs du commerce international de l’art et des antiquités, pour protéger les biens culturels du pays et lutter contre le trafic d’œuvres. «Les pillages causent des pertes inestimables, y compris lorsque ce ne sont pas des pièces proprement dites uniques qui sont volées, souligne-t-on àl ’Unesco. En démantelant et en vendant à l’étranger les fragments d’une mosaïque, on ruine un ensemble qui valait autant par son importance scientifique que par sa beauté».




    Des habitants se relaient pour protéger les sites


    En effet, la Libye abonde de trésors, venus en particulier des anciennes colonies grecques et romaines de Cyrénaïque. «Le musée de Qasr el-Libya compte des mosaïques de l’époque tardive d’une fraîcheur époustouflante et parfaitement conservées, dont l’une des rarissimes représentations du phare d’Alexandrie», explique Claude Sintes, conservateur en chef du musée de l’Arles antique. «Près de Benghazi dans l’ancienne colonie de Cyrène, qui fut l’une des plus importantes de l’Antiquité, existe la plus belle collection au monde de sculptures grecques de l’époque classique, avec celle d’Athènes, ajoute-t-il. Il s’y trouve des centaines de statues dont la moindre honorerait les plus célèbres musées du monde».




    Des joyaux péniblement mis en valeur jusqu’à aujourd’hui par les conservateurs locaux: la région où est née la révolution a en effet été financièrement asséchée par le régime libyen. Faute de moyens, le musée de Cyrène était ainsi couvert de simples tôles ondulées, les statues posées sur des socles de bois peint. Le peuple libyen connaît parfaitement l’importance de ces pièces et les respecte. Des bruits courent même selon lesquels les habitants du village de Shahat, proche du site de Cyrène, s’y seraient relayés ces derniers mois pour le protéger.
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

    Commentaire


    • #3
      Tiens, c'est très interessant ce que je viens de lire.

      Ça me rappelle un reportage que j'ai vu à la télé il y a quelques années de ça et qui parlait de cette région.

      En sustance on nous disait avec images à l'appui que cette région était très riche en archéologie et qu'il existe un Musée Caché en Italie ou on des milliers et des milliers d'objets qu'ils ont transportés durant l'occupation de la Lybie.

      Selon encore le reportage, ce que ce musée contiendrait, ferait rougir l'Égypte ou les autres musées du monde.

      Un des archéologue a même suggéré que les égyptiens serait un peuple originaire du sud de la Lybie qu'ils auraient quitté suite à la désertification de la région.

      Une histoire à suivre.
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

      Commentaire


      • #4
        Un des archéologue a même suggéré que les égyptiens serait un peuple originaire du sud de la Lybie qu'ils auraient quitté suite à la désertification de la région.
        Les Garamantes sont un peuple qui englobe toute la région du Fezzan lybien et une partie du tassili algérien.
        Certains historiens developpent aussi cette theorie que ce peuple est l'ancetre des egyptiens.
        http://www.philipcoppens.com/tassili.html
        "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

        Commentaire

        Chargement...
        X