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Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement

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  • Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement

    TOUS les projecteurs vont être braqués sur Marrakech. La ville accueille ce lundi jusqu’au 31 mai, les assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) en présence de deux chefs d’Etat, le Sénégalais Macky Sall et le Gabonais Ali Bango, et de tout le gotha économique du continent.
    Plus de 3.000 personnalités sont attendues à cet évènement dont des ministres des Finances, des gouverneurs des banques centrales et des chefs d’entreprises venant de 78 pays membres de l’institution. La rencontre de haut niveau devra débattre d’une thématique d’une importance capitale: «La transformation structurelle de l’Afrique». Cette problématique qui est au coeur des politiques économiques des Etats africains exige une vision, du leadership, surtout de l’organisation. Pour que l’Afrique réussisse un développement durable et devienne un pôle de croissance mondiale, la croissance économique doit être accompagnée d’une transformation structurelle. Celle-ci nécessite plus d'investissement dans les infrastructures, la modernisation de l’industrie, et surtout la formation professionnelle, l'éducation et les innovations technologiques. Au cours d’une décennie marquée par des mutations profondes de l’économie mondiale, l’Afrique a opéré une mutation avec des chiffres de croissance qui font même pâlir d’envie. Le continent n’a malheureusement pas réussi à traduire sa croissance, pourtant non négligeable ni sur le pouvoir d’achat de ses populations, ni pour son développement économique. Pour inverser la donne, le groupe de la Banque africaine a élaboré une stratégie décennale (2013-2022) qui sera présentée et discutée lors de ces assemblées. «La croissance économique doit maintenant se traduire en une véritable transformation économique qui créera des emplois et offrira des opportunités aux populations», souligne Donald Kaberuka, président du Groupe de la Banque africaine de développement. La stratégie réaffirme les choix stratégiques de la Banque que sont les infrastructures, l’intégration économique et le secteur privé. «Elle trace aussi la voie à suivre pour parvenir à une croissance inclusive, qui tient particulièrement compte des États fragiles d’Afrique», insiste Kaberuka. La nouvelle stratégie propose aussi de rechercher des modalités nouvelles et innovantes de mobilisation des ressources pour accompagner la transformation de l’Afrique. D’abord à travers ses propres ressources. Et ensuite grâce aux recours accrus aux partenariats public-privé, les arrangements de cofinancement et les instruments d’atténuation des risques. Car, pour la Banque africaine, une transformation réussie nécessite également «un engagement plus poussé auprès du secteur privé». Il s’agit surtout de stimuler le secteur privé africain par les financements et les opportunités d’affaires. Le secteur privé marocain pourrait être bientôt éligible aux financements de la Banque africaine de développement. Le ministre marocain des Finances a présenté une requête au conseil d’administration de la Banque dans ce sens, mettant en avant la vocation africaine du Royaume. Son secteur privé est fortement impliqué dans les économies africaines avec une accélération du mouvement ces dernières années. Du reste, le Maroc prépare un cadre juridique approprié avec la mise en oeuvre de la loi sur le partenariat public/privé actuellement dans les circuits d’adoption. A noter aussi que le Royaume est le premier client de la Banque avec plus de 20% des financements, soit l’équivalent de 2,4 milliards de dollars. La Banque est fortement présente dans les projets de transport, l’assainissement et l’énergie solaire notamment. D’ailleurs, la rencontre annuelle de la BAD sera également l’occasion pour présenter le bilan et les résultats financiers de la Banque. La rencontre se penchera aussi sur les défis auxquels la région Afrique est confrontée dans des domaines clés tels que le changement climatique ou encore la gouvernance. Enfin, les assemblées seront également une occasion pour le renouvellement de près de la moitié des administrateurs de la BAD et étudier la question du retour du siège de la BAD en Côte d’Ivoire. En fait, depuis sa création en 1964, la BAD siégeait à Abidjan mais a dû migrer vers Tunis durant 10 ans à cause de l’instabilité en Côte d’Ivoire.
    Quelques indicateurs
    - La BAD a approuvé 3.661 prêts et dons, soit 92,57 milliards de dollars EU environ depuis sa création
    - Le nombre de projets entièrement nouveaux financés par les IDE en Afrique est comparable à celui des différents pays BRIC .

    .
    - La plupart des pays africains ont une note inférieure à 5 (sur 10) sur l’Indice de perception de la corruption 2011 de Transparency International
    - En 2012, près de 25% des pays d’Afrique ont connu une croissance supérieure ou égale à 7%, selon une analyse semestrielle de la Banque mondiale, Africa’s Pulse.

    l'économiste
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