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Commandement de la Finul: L'Italie succédera à la France en 2007

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  • Commandement de la Finul: L'Italie succédera à la France en 2007

    Kofi Annan ne se mouille décidèment pas. Israel ayant demandé que l'Italie assure le commandement de la Finul au Liban et bien, il coupe la poire en deux et laisse le commandement à la France jusqu'en février 2007 et après ce sera l'Italie conformément aux bons souhaits d'Israel. C'est à se demander en effet à quoi sert l'ONU si à la tête on ne fait qu'obéir aux desiderata du moment.

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    "J'ai demandé à la France de commander la Finul 2 jusqu'à février 2007, puis ce sera le tour de l'Italie", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, à l'issue d'une réunion de l'Union européenne à Bruxelles sur le Liban, jeudi 25 août, à laquelle il participait. Interrogé peu avant sur cette éventualité, le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, a indiqué que Paris, ne voit "absolument aucun" inconvénient à ce que son voisin lui succède à la tête de la force internationale renforcée, qui vise à consolider la fragile trêve entre Israël et le Hezbollah libanais.

    Ces deux pays apparaissaient d'ores et déjà comme les principaux contributeurs de cette force, puisqu'il ont respectivement annoncé l'envoi de 2 000 et 2000 à 3 000 soldats au Liban. La réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères de l'UE a cependant permis de clarifier et augmenter les participations au sein des Ving-Cinq. "A présent que nous avons eu les garanties de la part des grands pays sur leur participation, d'autres Etats ont été heureux de se joindre au mouvement et il semble que lorsque ces effectifs se seront étoffés, nous aurons entre 8 000 et 9 000 soldats dans la région", a déclaré le chef de la diplomatie irlandaise, Dermot Ahern.

    Kofi Annan s'est félicité pour sa part que "plus de la moitié des effectifs aient été promis aujourd'hui" - la résolution 1701 du Conseil de sécurité prévoit que la Finul élargie soit composée "au maximum de 15 000 hommes". "Nous sommes déjà, rien qu'autour de la table, à 6 500-7 000 soldats sur le terrain, ce qui veut dire que la colonne vertébrale de la Finul renforcée sera européenne", a déclaré plus tôt M. Douste-Blazy. "Les Européens ne doivent pas être seuls. Nous souhaitons en particulier que des pays membres du Conseil de sécurité s'engagent également, tout comme des pays musulmans dont la présence enverra un signal important", a-t-il aussi réaffirmé.

    PLUS D'UN MILLIER D'ESPAGNOLS, PRÈS DE 400 BELGES


    La Pologne est prête à porter son contingent au Liban de 214 soldats actuellement "à environ 500", a indiqué sa ministre des affaires étrangères, Anna Fotyga. Le premier ministre belge, Guy Verhofstadt, a annoncé que son pays enverrait 302 soldats fin septembre, puis 92 autres, soit "presque 400" au total. Selon une source diplomatique italienne, l'Espagne serait prête à envoyer un contingent de 1 000 à 1 200 hommes. La Finlande parlait de 200 soldats - avant la réunion, des diplomates évoquaient un "bataillon nordique", qui pourrait impliquer la Finlande, la Suède et la Norvège (pays non membre de l'UE) et dépasser les 500 hommes.

    D'autre pays promettent un soutien logistique mais n'enverront pas de troupes au sol, tels la Grande-Bretagne, en raison de son implication dans la guerre en Irak, ou l'Allemagne, pour des raisons historiques. Mais Frank Walter Steinmeier a promis que la marine allemande surveillerait les côtes libanaises pour empêcher la livraison d'armes par la mer, ce qui permettra de lever le blocus imposé par Israël.

    Avant la réunion, M. Annan s'était dit "confiant de repartir de Bruxelles avec un grand nombre de soldats" et certain de "trouver 15 000 hommes" à terme pour renforcer la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Le président français, Jacques Chirac a, pour sa part, estimé vendredi que ce chiffre de 15 000 soldats est "tout à fait excessif" et "n'a pas vraiment de sens".

    La réunion avait été demandée mardi par l'Italie, alors que des doutes pesaient sur les contributions des pays européens, échaudés par l'ambiguïté des règles d'engagement. Paris a levé une première incertitude jeudi soir. Estimant avoir obtenu de l'ONU, d'Israël et du Liban les "clarifications nécessaires" et les "garanties" en vue du déploiement de la force – notamment sur la sécurité des soldats qui la composeront–, M. Chirac a porté la contribution totale de la France à 2 000 soldats, soit 1 600 de plus que ceux déjà déployés.

    Le renforcement de la Finul - que l'ONU espère d'ici fin août - s'inscrit dans un contexte difficile sur le terrain. L'armée israélienne comme le Hezbollah, qui refuse de désarmer, restent présents. Israël demande que la force prenne position à la frontière syrienne, pour stopper les transferts d'armes au Hezbollah dont sont accusés la Syrie et l'Iran. Mais Damas a menacé de fermer sa frontière avec le Liban si ce déploiement avait lieu – il constituerait un acte "hostile", selon le président syrien, Bachar Al-Assad.

    Par le Monde avec agences
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