Un baril à 102 (hier lundi) dollars au lieu des 105 dollars prévus dans la loi de finances 2013. Voilà une bonne nouvelle pour le Maroc. Le prix du pétrole brut sur le marché international s’est établi en moyenne à 105,1 dollars le baril au cours du premier trimestre 2013 contre 112,5 dollars le baril sur la même période de 2012, soit un abaissement de 6,57%. Une différence a priori insignifiante, mais qui impacte fortement la balance énergétique du pays. Pour preuve, un renchérissement de 1 dollar du prix du pétrole équivaut à une hausse de 900 millions de DH de la facture pétrolière. Chaque réduction en dessous de la barre budgétisée est une économie théorique. Cette détente sur le prix du brent s’est fortement fait ressentir sur la facture énergétique du Royaume. Ainsi, les dernières statistiques arrêtées à fin mars 2013 révèlent une baisse de 11,35% de la facture énergétique nette. En fait, elle s’est située à 20 milliards de DH contre 22,5 milliards de DH un an auparavant. La bonne nouvelle se laisse facilement lire sur les statistiques du ministère des Finances. Les charges dues au titre de la compensation à fin avril se sont contractées de près de 32%. Cela équivaut à un écart en valeur de 6,5 milliards de DH. Cependant, les réductions de la facture énergétique et des charges de compensation ne sont pas uniquement à mettre à l’actif de la baisse du prix du baril. Globalement, les importations de produits énergétiques ont connu une réduction de 12,6% au 1er trimestre. En cette période, les importations des produits énergétiques ont totalisé 21 milliards de DH. Le recul est à la fois lié à un effet prix et à un effet volume. Par tonnage, la quantité de produits énergétiques importés a chuté de 4,6% à fin mars. A lui seul, le volume du pétrole brut importé a connu une correction de 28,5%. S’y ajoute une baisse de 10% pour le charbon. Malgré cette correction, le charbon reste le produit le plus importé durant le premier trimestre 2013. Selon la tutelle, «la baisse est imputable à la moindre alimentation des centrales électriques au charbon dans un contexte de développement des énergies renouvelables». En effet, la bonne pluviométrie enregistrée cette année a fortement changé la donne chez l’un des plus grands consommateurs d’énergie du pays, à savoir l’Office national d’eau et d’électricité (ONEE). Indéniablement, le plus gros de la consommation de l’ONEE se fait en énergie thermique. Toutefois, l’Office commence à inverser la vapeur. Au premier trimestre, la production de l’hydraulique a augmenté de près de 160%, passant de 376,3 Gwh, à la fin du mois mars 2012, à 977,9 Gwh à fin mars 2013. Quant à la production éolienne, elle s’est consolidée de 31,2 %. Par contre, l’énergie thermique a été réduite de 14,74%. L’analyse des données fait ressortir que la part de l’énergie thermique dans la production électrique nationale fléchit, passant de 91,26 % en janvier-mars 2012 à 80,31 % en janvier-mars 2013. Elle a baissé en faveur des énergies hydraulique et éolienne dont les apports sont évalués respectivement à 15,86 et à 3,83%.
En outre, avec la crise que connaît l’Espagne, l’électricité produite dans la péninsule ibérique est de plus en plus compétitive. Ainsi, les importations ont augmenté. Les échanges de l’électricité avec l’Espagne et l’Algérie, relatifs aux trois premiers mois de l’année 2013, ont crû de 24,4 % comparativement à leur valeur enregistrée un an auparavant.
l'économiste
En outre, avec la crise que connaît l’Espagne, l’électricité produite dans la péninsule ibérique est de plus en plus compétitive. Ainsi, les importations ont augmenté. Les échanges de l’électricité avec l’Espagne et l’Algérie, relatifs aux trois premiers mois de l’année 2013, ont crû de 24,4 % comparativement à leur valeur enregistrée un an auparavant.
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