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TGV au Maroc : Les critiques s’estompent, le projet entame la conception de ses gares

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  • TGV au Maroc : Les critiques s’estompent, le projet entame la conception de ses gares

    En dépit de la campagne anti-TGV menée en force par les opposants à ce projet, le gouvernement marocain n’a pas reculé. Bien au contraire, les choses avancent si bien que l’Office national des chemins de fer (ONCF) vient de désigner des architectes pour la conception des différentes gares de la future LGV. Les opposants semblent être réduits au silence.

    La conception des gares du futur TGV sera assurée par des Marocains et Italiens. Ils sont les lauréats du concours international lancé en 2011 par l’Office national des chemins de fer (ONCF), pour la création des gares du futur TGV marocain Tanger-Casablanca, rapporte le site Usine Nouvelle. La cérémonie de remise des prix, présidée par le directeur général de l’Office, Mohamed Rabie Khlie, s’est déroulée la semaine dernière à Rabat. A noter que la Ligne à grande vitesse marocaine comptera trois gares implantées dans trois villes : Casablanca, Kénitra et Tanger.
    1,04 milliard de dirhams pour les trois gares de la LGV
    De ce fait, la gare de Casa-Voyageurs sera conçue par l’architecte marocain Yassir Khalil (YKS) ainsi qu’un groupement constitué d'entreprises italiennes expérimentées en matière ferroviaire dont Italferr, filiale d'ingénierie de FSI, les chemins de fer italiens. Nécessitant un investissement de 380 millions de dirhams, la gare sera construite sous forme de pont, respectant l'actuel bâtiment et son minaret.
    Le cabinet italien Silvio Dascia et le marocain Omar Kobbité se chargeront de la gare de Kénitra. L'ouvrage qui sera situé en centre-ville (sur le site de l'actuelle gare) coûtera 340 millions de dirhams.
    La gare de Tanger quant à elle, sera exclusivement conçue par un architecte marocain, l’architecte Youssef Melehi, et nécessite une enveloppe de 320 millions de dirhams. Globalement, la réalisation des gares de la ligne à grande vitesse marocaine coûtera la modique somme de 1,04 milliards de dirhams. Le début des travaux est prévu courant 2014 pour prendre fin en 2017. Outre les gares de la LGV, l’ONCF a saisi l’occasion pour attribuer la rénovation de la gare de Meknès (non desservie par le TGV) au marocain Abdelouahed Mountassir.
    Les opposants au TGV ont-ils abandonné le combat ?
    Le projet du TGV suit donc son cours, malgré les fortes oppositions des membres de la société civile lors du lancement. On se souvient encore de l’appel « Stop TGV » lancé l'an dernier par un groupement d’association dont Capdéma (Cap Démocratie Maroc), Intitiative BDS Maroc (Boycott, Désinvestissement et Sanction pour Israël) et Transparency International.
    Aujourd’hui, ces associations sont comme réduites au silence. Pour Saddouk Abdessamad, secrétaire général de Transparency, « l’initiative (des associations) a perdu de sa flamme », avoue-t-il à ********. Pour quelles raisons ? Nous n’obtenons aucune réponse. Il faut dire que les pouvoirs publics ont tenté de jouer la carte du raisonnable après avoir essuyé des critiques pendant plusieurs mois. Ils auraient enquêté en France en octobre dernier sur les impacts économiques et sociaux du futur TGV. Cependant, les résultats de l’enquête n’ont pas été communiqués au grand public jusqu’à ce jour.
    « On reprendra la parole quand on aura les comptes »
    Quoi qu'il en soit, les opposants au TGV marocain estiment avoir vidé leur sac. « Nous l’avons dit. En temps de crise comme celui-ci, il faudrait arrêter les projets qui ne sont pas prioritaires. Et le TGV pour le Maroc est loin d’être une priorité. Au moment où il y a pénurie d’écoles, il faut savoir que 10m de TGV construit une école », martelle Omar Balafrej, co-initiateur du mouvement Clarté ambition courage, contacté par nos soins.
    Tous attendent que l’ONCF publie les comptes relatifs au projet depuis son lancement. « Ils ont annoncé 20 milliards de dirhams pour tout le projet. Mais la vérité c’est que cet argent ne peut couvrir l'ensemble des travaux », affirme à ******** Sion Assidon de BDS Maroc. Et de trancher : « On reprendra la parole quand on aura les comptes ». A l’allure où vont les choses, les détracteurs du projet de TGV pourront-ils encore espérer y mettre un frein ?

    Maquette de la future gare LGV Tanger




    Dernière modification par Hibiscus, 29 mai 2013, 08h32.
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