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Baisse des prix et de la demande du gaz;quand Yousfi et Zerguine se contredisent

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  • Baisse des prix et de la demande du gaz;quand Yousfi et Zerguine se contredisent

    Cafouillage sur le gaz entre le PDG de Sonatrach et le ministère de l’Energie et des Mines.
    Le premier dit une chose et le second son contraire. Hier, Youcef Yousfi s’est cru obligé de recadrer Abdelhamid Zerguine à propos de la situation actuelle du marché gazier international, marqué par une baisse de la demande et des prix.
    «Les choses se passent correctement (...). Nous nous adaptons à la situation actuelle du marché» par rapport à la baisse de la demande de gaz en raison de la crise, a vite fait de rectifier M. Yousfi dans une déclaration à la presse en marge d’une réunion du comité énergétique algéro-tunisien. Moins alarmiste que M. Zerguine, il a tenté d’éteindre le feu : «Il n’y a rien de dramatique (dans cette situation) et nous n’avons pas de difficulté actuellement en matière de commercialisation.»
    A en croire le ministre de tutelle, la concurrence n’a jamais posé de problème à l’Algérie pour la commercialisation de son gaz à l’international. «Il y a toujours eu de la concurrence depuis que le marché du gaz existe», dira-t-il encore sans trop convaincre. Ces propos rassurants du ministre sont pourtant à mille lieues de l’explication fournie par le PDG de Sonatrach, samedi dernier. Ce dernier a reconnu, sans ambages, qu’il est difficile pour l’Algérie de préserver les prix du gaz dans un contexte de crise économique qui affecte aussi bien la demande que les prix. «Notre marge de manœuvre est difficile, car il n’y a pas de reprise économique forte et lorsqu’il n’y a pas de reprise forte, commander le marché n’est pas uniquement l’apanage de Sonatrach», indiquait M. Zerguine.
    Le groupe d’énergie italien Edison, contrôlé par le français EDF, a obtenu, fin avril, en justice la révision à la baisse des prix d’un contrat de fourniture de gaz naturel signé avec le groupe algérien. Ce recours avait été engagé en août 2011 dans le cadre de la renégociation des contrats de gaz à long terme. Troisième fournisseur de gaz de l’Europe, Sonatrach a perdu cet arbitrage à cause d’une clause dite de bouleversement prévue par le contrat de vente de gaz à Edison, contrôlée par le français EDF et qui prévoit une révision à la baisse lorsqu’il y a changement des conditions économiques.
    «Les contrats même bien ficelés, accordant des droits à Sonatrach, incluent malheureusement une clause admissible sur le marché de l’énergie et chez tous les partenaires qui consiste à revoir les prix lorsqu’il y a bouleversement des marchés», expliquait-il, évoquant «l’effet domino». Et d’ajouter : «Il n’y avait pas qu’Edison qui a demandé à revoir les prix, il y a aussi l’ENI et GNF (Gas Natural Fenosa).» Dans le cas d’ENI, «nous sommes en passe de revoir les accords pour la troisième fois en deux ans», notait encore le PDG de Sonatrach.
    M. Zerguine avait cependant estimé que cet effet domino ne devrait pas impacter certains contrats gaziers liant son groupe à des clients européens. Dans ce contexte de crise économique, les prix du gaz indexés sur ceux du pétrole que pratique l’Algérie dans le cadre de contrats à long terme ne semblent plus convenir à de nombreux clients européens qui menacent de recourir au gaz de schiste et au gaz naturel liquéfié (GNL) qatari achetés sur les marchés spot. Ces fortes pressions sont donc bien inquiétantes, et ce, malgré la vaine tentative du ministre de l’Energie de dédramatiser un dossier à haut risque. L’Algérie fournit à l’Europe entre 13 et 15% de ses besoins en gaz nature
    el watan
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