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Après Bouteflika, qui sortirait du képi ?

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  • Après Bouteflika, qui sortirait du képi ?

    [quote/]Après Bouteflika, qui sortirait du képi ?

    liberation.fr
    27 mai 2013 à 21:16

    Alors que le président algérien est hospitalisé depuis un mois à Paris, le flou règne sur son état comme sur une succession.

    Par JEAN-LOUIS LE TOUZET

    Toujours pas la moindre image du Président un mois après son hospitalisation au Val-de-Grâce puis en convalescence aux Invalides. Les rumeurs les plus alarmantes sur son état de santé s’entrechoquent avec les plus rassurantes distillées par son entourage proche. Peut-on d’ores et déjà parler d’une succession ? Que trahit cette absence de communication à la tête du pouvoir ?
    Pour Mohamed Chafik Mesbah, ancien colonel des services secrets, aujourd’hui politologue : «Le système politique algérien, comme l’a dit un jour un ambassadeur américain en poste à Alger, est une boîte noire avec des gens à l’intérieur, mais qui ne savent pas comment fonctionne la boîte.» Et l’ex-officier, qui est resté proche des milieux militaires, d’ajouter : «Tous les observateurs de la politique algérienne tentent d’arracher le secret du fonctionnement du sommet de l’Etat, mais ils se heurtent à un mur invisible. Ce qu’on voit depuis quinze jours, c’est une communication prise dans les phares des médias, en état de panique.» Une paralysie qui toucherait aussi, par ricochet, la diplomatie française. «Paris ne veut surtout pas se mettre les Algériens à dos et insulter l’avenir. Cela donnerait l’impression que l’Algérie ne compterait plus, ou pas assez, sur la scène internationale», poursuit le politologue. Même si le pays s’est ressoudé derrière son armée après les événements d’In-Amenas, en janvier.

    «Des têtes vont tomber».
    «Le Président, même en cas d’empêchement pour maladie[il serait remplacé par le président du Sénat, ndlr],sera épargné par les affaires qui touchent son entourage, et surtout son frère Saïd», avance-t-il. Mais en cas de disparition ? «Dès que le protecteur ne sera plus, il y aura un nettoyage, des têtes vont tomber. Elles sont réclamées par la rue. Tous ces milliards spoliés, envolés, dispersés, engloutis, détournés… Il y a un besoin d’un retour à une morale.» De sorte que certains portent déjà l’idée d’«un gouvernement de salut public» conduit par… Lamine Zeroual, 71 ans.(1)
    L’ancien militaire et ancien président, fort d’une image d’incorruptible, vit aujourd’hui totalement retiré de la vie politique avec ses 3 000 euros de retraite. Chafik Mesbah reprend avec insistance l’hypothèse Zeroual, donnant au passage peu de crédit aux possibles candidatures des anciens Premiers ministres Ali Benfils ou encore Mouloud Hamrouche, qui connaissent parfaitement le fonctionnement de l’Etat. «Je ne vois aucun homme aujourd’hui qui se dégage, aucun ne fait consensus, ni chez les laïcs ni chez les islamistes. Le seul, c’est Lamine Zeroual, qui aurait pour mission de recoudre un tissu social mangé par la corruption», imagine Mesbah, que l’on sent travaillé par l’idée d’un recours à l’homme providentiel.

    Tous n’en sont pas convaincus.
    «L’hypothèse Zeroual me paraît étrange. C’est un peu « retour vers le futur ». On parle d’un homme marqué par l’époque de la décennie noire. Ou alors c’est un ballon d’essai», explique Pierre Vermeren, universitaire spécialiste du Maghreb contemporain. Au-delà de l’homme élu, le défi sera aussi «de modifier ce système qui repose sur la rente pétrolière et cette économie centralisée. Ce modèle crache de l’argent et cette rente fait tenir l’ensemble». Vermeren assure que, pour le moment, «les Algériens sont contrariés d’avoir un président sur le retrait alors que Bouteflika est un personnage séducteur adopté par la population». Il dresse au passage le portrait d’un successeur : «Il devra être compatible avec les forces islamistes et les pays du Golfe, les nationalistes, le Front de libération nationale – qui rentre en congrès le mois prochain -, et le Rassemblement national démocratique [ces deux partis sont les béquilles du pouvoir algérien, ndlr], être agréé par les services secrets, l’armée, ne pas faire peur aux milieux financiers, ne pas être en froid avec Paris, les Etats-Unis, tout en sachant parler au peuple. C’est un mouton à cinq pattes que l’Algérie doit trouver, et qui ferait aussi consensus à la tête de l’oligarchie.» Pierre Vermeren conclut qu’il y aura d’ici là bien des coups de théâtre et que la pièce pourrait être plus longue qu’annoncée alors que «l’Algérie attend une nouvelle génération. C’est pourquoi l’hypothèse Zeroual me laisse dubitatif». Reste, dit-il, que les Algériens, pas dupes, «savent que le système perdurera».

    Chantier.
    Benjamin Stora, historien spécialiste de l’Algérie, se garde bien d’évoquer une quelconque candidature pour succéder à Abdelaziz Bouteflika : «On peut toujours échafauder des hypothèses avec l’Algérie, mais c’est souvent celle à laquelle personne n’avait songé qui se dégage.» Quel que soit l’homme qui sera choisi par les «décideurs», le chantier qui s’ouvre sera d’ampleur. «Il reste à construire une économie réelle qui ne repose pas sur la rente. Aujourd’hui, la population est excédée par les coupures d’eau, de courant, les libertés écornées, mais le pays vit en paix. Et la paix, c’est Bouteflika, le dernier représentant de la génération des hommes qui ont participé à la guerre d’indépendance, celui qui a réussi la synthèse de plusieurs mondes, notamment entre le nationalisme arabe et l’espace francophone», conclut Stora. Kamel Daoud, le plus brillant et aussi le grinçant des chroniqueurs du pays, avait, dans une chronique publiée dans le Quotidien d’Oran, résumé d’une phrase les années Bouteflika : «Un régime alité en convalescence depuis une décennie.»[/quote]

    première remarque les officiers de l'ANP, n'ont jamais porté de képi mais des casquettes.
    (1)l'hypothèse Zeroual est totalement farfelue et invraisemblable, celà est surprenant de la par d'un expert de la qualité de Chafik Mesbah je le croyais plus claire voyant, il prend ses désir pour la réalité: Zeroual ne reviendra pas; l'analyse de Vermeren est bien plus sérieuse et probable en s'interdisant de donner un nom pour la succession s'il ya succéssion car un énième mandat pour Bouteflika n'est pas à écarter . ;
    Dernière modification par éliamine, 29 mai 2013, 13h13.

  • #2
    Suffit de savoir quand est ce que le brillant politologue a été mis à la retraite, et pour quel motif, pour comprendre sa brillante analyse, toujours aussi lumineuse... les contortions deviennent très spéciales chez notre élite spécialiste... y a quelque jours, je me disais, promis, quand est ce qu'il va l'ouvrir notre gorge profonde, et bien satisfait de mon intuition...
    Dernière modification par ott, 29 mai 2013, 14h02.
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      L'auteur de l'article excelle dans un seul domaine, celui de savoir tourner de mille façons différentes la phrase "je ne rien" (mais je suis payé pour le dire sur deux pages)". Bravo Maestro !

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      • #4
        Parfois, je me dis que nos spécialistes sont tellement experts, qu'ils ont la très fâcheuse tendance à mépriser leur auditoir... Sur le sujet du mépris, et de l'imposture......... suivez mon regard...........
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Il faut arrêter avec ces minables "conclusions" ou "incompréhensions".....Qui commande en Algérie ??????
          Question mesquine et sotte dite ou lancée pour faire diversion.

          Celui qui commande et qui subira les foudres du peuple le moment venu c'est le président.Si celui-ci subit des pressions de certains militaires ou du DRS alors qu'il les vire ou s'il a "peur" pour sa vie qu'il dise la vérité au peuple.S'il reste en place il est RESPONSABLE numéro un de la situation en Algérie.

          C'est à lui de gérer son affaire.Il est indécent de profiter des avantages du poste et puis fuir sa responsabilité.
          Toutefois cela ne nous empêchera pas de juger des criminels comme khellil, ghoul, mediène, nezzar et les autres.
          Les choses sont claires.On est en 2013 et le sois-disant cabinet noir qui dirigeait l'Algérie en sous-main est une excuse ridicule.Nous savons que les teftef (surtout lui) et sa tribu de voleurs et mediène et ses sanguinaires sont les responsables du blocage du developpement de notre pays.Afakou...:22:

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          • #6
            Algérie-Bouteflika: deux généraux dans le premier cercle
            1 June, 2013

            A l’image de son chef d’Etat Major, le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, octogénaire, l’armée algérienne reste la grande muette, celle qui ne commente pas. Celle qui détient le vrai pouvoir aux côtés du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) dirigé depuis 20 ans par l’inamovible général de corps d’armée Mohamed Lamine Médiène. Ces deux généraux constituent la clé de voûte d’un système suspendu à la maladie de son président.



            Il y a eu cette hospitalisation soudaine, le 27 avril 2013, du président Abdelaziz Bouteflika au Val-de-Grace (France). Puis ce transport précipité du Val-de-Grâce aux Invalides, le 21 mai, sans que la cause du mal ne soit connue de l’algérois moyen. Ulcère, AVC, angine? Depuis, Alger a basculé dans l’après Bouteflika dans une ambiance de non communication digne de l’ère soviétique. A l’image de son chef d’Etat Major, le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, octogénaire, l’armée algérienne reste la grande muette, celle qui ne commente pas. Celle qui détient le vrai pouvoir aux côtés du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), une officine plutôt “FLNISTE” qui joue parfois le rôle de cour des comptes (la vraie ne dispose pas de moyens), mais qui doit composer avec un ministère de l’Intérieur réputé inconditionnel de Bouteflika.

            Sous la chape de plomb qui a recouvert la scène politique du pays depuis 35 jours, l’on assiste à un marchandage subtile entre l’Armée et les derniers des moujahidines du FLN (Front de Libération Nationale). La subite hospitalisation du président aux trois mandats (il en préparait un quatrième en 2014) a pris le système au dépourvu. Et pour cause, il n avait pas un plan “B” arrêté. N’ayant jamais été à l’aise avec le dauphinat, Bouteflika a écarté ses successeurs les plus en vue les uns après les autres. Tous tombés naturellement en disgrâce ou atteints par la limite d’âge quand ils ne sont pas, comme Chakib Khelil, broyés par la machine à scandale.

            Si bien que tout porte à croire que la succession de Bouteflika sera tout sauf pacifique ou consensuelle. L’armée a le pouvoir, tous les pouvoirs, mais devra composer avec les contingences du moment, en reportant son suffrage sur une figure potable du dernier des Moujahid, suffisamment populaire pour passer la délicate épreuve des urnes. Et suffisamment malléable pour poursuivre l’oeuvre de Bouteflika, à savoir conduire le système à bon port, en évitant les écueils des printemps arabes.

            Fort d’un niveau de réserves de change dépassant les 200 milliards de dollars, créditrice nette du FMI, l’Algérie de 2013 est stratégiquement plus puissante que celle d’octobre 1988, alors endettée et menaçant ruines. D’aucuns diront que les déterminants du pouvoir sur la baie d’Alger se sont policés pour prendre la forme d’un jeu à la Chinoise. Plus question d’un pouvoir direct en képi, les militaires préfèrent veiller sur la stabilité du pays de loin en passant de temps en temps de grosses commandes pour renouveler un arsenal militaire resté russe contre vents et marrées. Ce n’est pas un parlement réduit à son rôle le plus symbolique qui ira fouiner dans les faramineuses commandes de l’armée algérienne.

            Bref, le successeur (forcément civil en comparant le désastreux bilan du gouvernement des généraux entre 1991 et 1999 et la relative stabilité apportée par Bouteflika depuis 1999) qui sortira du “PC” algérien, devra, dans tous les cas, composer avec une demande sociale explosive, une paradoxale courbe de chômage constamment en hausse dans une atmosphère de boom économique qui a renvoyé plus d’un expert du FMI ou de la Banque mondiale à ses chères études. Ces deux instances se posent une seule question: une éventuelle succession de Bouteflika préservera-t-il un modéle social et républicain du dirigisme éclairé qui s’est difficilement imposé sur celui proposé par les islamistes durant la décennie noire (1990-2000)? Le pays pourrait-il longtemps tenir comme un ilot laïcisant dans un Océan islamiste qui va de l’Egypte en Tunisie en passant par la Libye? Dans quelle mesure, le système actuel pourrait-il tenir face à de fortes revendications, voire à des soulèvements à l’égyptienne? Les logiques militaires tiendront-ils toujours, y compris quand le cours du baril de pétrole retombera vers les 90 dollars?

            Mohassine Warrak, Alger :http://www.financialafrik.com/algeri...cle/2013/3527/
            Khoroto blabla
            Dernière modification par éliamine, 01 août 2015, 11h02.

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            • #7
              L'état-major compte quand même....
              Il a plus de forces sous la main.

              Franchement pourquoi ces corrompus mediène, gaid salah et leurs copains "gradés" ne sont pas en retraite.....Pourtant la loi les y oblige.
              N'ont-ils pas marre d'être hais, détestés et voués aux gémonies par le peuple !!!!!!
              Qu'ils dégagent et laissent notre armée se réconcilier avec son peuple.
              Amchou.....Bâadouna ya khoubathas...
              Que nos jeunes officiers neutralisent ces vieux corrompus.Le temps presse.

              Pour said bouteftef c'est encore pire.De quel droit ce voyou cherche à prendre le pouvoir.....

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              • #8
                Mini-AVC mini, mini !

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                • #9
                  «L’hypothèse Zeroual me paraît étrange. C’est un peu « retour vers le futur ». On parle d’un homme marqué par l’époque de la décennie noire. Ou alors c’est un ballon d’essai», explique Pierre Vermeren,
                  Personnellement, je pencherais pour le "ballon d'essai", au vu des délégations qui affluent ces derniers temps chez Zeroual. C'est même à se demander si la dernière visite de Sellal à Batna n'entrait pas dans le cadre d'un quelconque démarchage.

                  Et puis il ne faut pas oublier que Chafik Mesbah, qui semble privilégier cette issue, a été lui-même conseiller de Zeroual du temps de sa présidence. Le come back de ce dernier pourrait impliquer un retour aux affaires du premier.

                  Ceci dit, Zeroual sait exactement à quoi s'en tenir si jamais il revenait, ne serait-ce que pour gérer une période de transition. Mais la rebelote le tente-t-elle vraiment ?
                  كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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                  • #10
                    Zeroual va tous les envoyer balader, il ne reviendra pas, il les reçoit uniquement par politesse, mais s'ils insistent il va verrouiller sa porte à double tours, laisser le tranquille ya bourab.

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                    • #11
                      Exactement laissez-le tranquille et ne le mêlez pas à vos crimes.Laissez-le vivre dans la dignité....
                      De toute façon on ne veut pas un vieux ou un homme du systéme.On veut un vrai changement.Le bricolage c'est fini...

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                      • #12
                        L'auteur de l'article excelle dans un seul domaine, celui de savoir tourner de mille façons différentes la phrase "je ne rien" (mais je suis payé pour le dire sur deux pages)". Bravo Maestro !
                        Dandy
                        Il n'est ni le premier ni le dernier qui fait cette analyse qui est une évidence sauf pour ceux qui cherchent à cacher le soleil avec un tamis

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