Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Quand les macchabées font de la résistance.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Quand les macchabées font de la résistance.

    Le traditionnel “Tu es né poussière et tu retourneras à la poussière” ne s’applique apparemment plus à l’Allemagne. Au moins quarante cimetières – dont ceux de Cologne, Munich et Kiel – n’acceptent plus de nouvelles inhumations. Car ils sont remplis de cadavres non décomposés. L’Autriche et la Suisse sont confrontées à un problème similaire.

    “Les corps mis en terre il y a trente ans ont l’air d’avoir été inhumés la semaine dernière”, affirme Walter Müller, un entrepreneur de pompes funèbres de Berlin. “C’est comme s’ils avaient mariné dans des produits conservateurs.” Pendant des siècles, les fossoyeurs ont rouvert les anciennes sépultures pour y placer de nouveaux cercueils.

    Ceux-ci venaient prendre la place des bières précédentes, qui s’étaient désagrégées et enfoncées dans le sol avec leur contenu. “On a toujours partagé ou réutilisé les tombes. On y ajoute des corps et la nature suit son cours”, explique le Pr Rainer Horn, chef du département d’étude des sols de l’université Christian Albrecht de Kiel. Mais le processus de décomposition, qui prenait autrefois de huit à dix ans, dure aujourd’hui beaucoup plus longtemps. Dans un tiers des tombes d’Allemagne, des corps enterrés il y a trente ou quarante ans ne sont toujours pas décomposés.

    Cette situation est si préoccupante qu’entrepreneurs de pompes funèbres, administrateurs de cimetières et scientifiques se sont réunis en conférence à Hambourg pour débattre de ses causes et des solutions possibles. Pour certains, le problème est dû à l’alimentation humaine : les gens consomment tellement de conservateurs que les corps ne se décomposent plus comme avant. Pour d’autres, la pollution et les pesticides éliminent les bactéries nécessaires au processus de décomposition. A en croire les premières études, les causes sont multiples. L’analyse des sols montre que la concentration d’azote – gaz libéré par les cadavres – et de métaux lourds, comme ceux utilisés dans les amalgames dentaires, est en augmentation. Ces deux formes de contamination pourraient freiner la décomposition.
    Selon des études antérieures, la sécheresse priverait le sol de l’humidité nécessaire à la vie de la bactérie essentielle au processus de décomposition. Mais, de l’avis de certains experts, c’est plutôt le surarrosage des fleurs qui est en cause : en imbibant le sol, il tue les bactéries qu’il contient. “Les processus de décomposition naturelle sont ralentis, constate le Pr Horn. Nous pensons que ce phénomène est dû à l’absence d’une bactérie importante, mais nous ne savons pas à quoi tient cette absence.”

    Quoi qu’il en soit, il faut repenser radicalement les pratiques funéraires. On pourrait par exemple installer un nouveau système de caveau : les cercueils seraient entreposés dans un sarcophage de béton plutôt que directement mis en terre. L’air pourrait ainsi circuler et y pénétrer, ce qui ferait passer le temps nécessaire à la décomposition à environ douze ans. On pourrait ensuite réutiliser le caveau.

    Le Pr Horn convient que faire circuler l’air dans le sol devrait aider. Certains considèrent cependant que ce système manque d’âme et répugnent à voir des générations successives placées dans la même boîte en béton. Werner Weinzierl et Frank Waldmann, deux géologues du Bade-Wurtemberg qui se sont également penchés sur la question, suggèrent que l’on renonce aux cercueils en chêne et que l’on emploie plutôt des bières en pin, dont la décomposition est plus rapide.

    Le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie envisage de modifier sa législation et d’autoriser l’inhumation des corps dans des sacs de toile de jute ou de coton. D’autres Länder autorisent désormais les enterrements en pleine nature, où les arbres servent de pierres tombales, dans l’espoir que ces cimetières “bios” remplaceront les sépultures traditionnelles.
    Pour le moment, les employés des cimetières autrichiens et allemands en sont réduits à creuser des tombes plus profondes, à descendre l’ancien occupant d’un niveau et à mettre le nouveau par-dessus.

    Une société norvégienne propose, elle, une solution radicalement différente : injecter des produits chimiques dans la tombe pour accélérer le processus de décomposition des cadavres.

    Courrier international
    There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

  • #2
    Bonjour born

    Beaucoup se font incinérer.
    Mr NOUBAT

    Commentaire


    • #3
      Hum bien morbide comme sujet

      Commentaire


      • #4
        faudrait que les gens arretent de mourir , pas assez de place pour tout le monde
        s'ils prenez la peine d'enterrer leurs morts debout au lieu de les enterrer allonger , ils gagneront de la place
        "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

        Commentaire


        • #5
          Un peu comme le sandwich de chez Mcdo qui ne pourrissait pas

          Commentaire


          • #6
            c'est peut etre des vampires
            demain c'est loin

            Commentaire

            Chargement...
            X