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La transition fait craindre un retour à la violence

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  • La transition fait craindre un retour à la violence

    Pour être restée à l'écart des révolutions arabes, l'Algérie est félicitée de toutes parts pour son modèle de stabilité dans la région. Alors que, dans les années 1990, sa guerre civile donnait des sueurs froides, elle est aujourd'hui considérée comme le pays le plus solide avec son voisin et rival, le Maroc.

    Au regard des problèmes de sécurité en Libye et des orientations islamistes des régimes tunisiens et égyptiens, l'Algérie continue d'offrir le charme désuet d'un modèle de république nationaliste et militaire qui ravit les diplomaties occidentales, déstabilisées par l'irruption des partis islamistes et des sociétés civiles sur la scène politique des Etats d'Afrique du Nord. De plus, la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, depuis 1999, offre un semblant d'autorité civile après le règne des généraux (1991-1999).

    L'ART DU CAMOUFLAGE

    Fortement décriés pour leur violation massive des droits humains durant la guerre civile, les militaires ont appliqué l'art du camouflage, si ce n'est celui de la mise en veilleuse, en disparaissant des écrans. Au cours de ces dix dernières années, l'armée algérienne, déchargée de la gestion des affaires politiques, s'est professionnalisée. Dans un contexte incertain, elle s'efforce de restaurer sa gloire passée par la démonstration de sa puissance.

    Derrière la façade de son chef d'état-major, octogénaire, le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah, et de généraux à la retraite, parfois impliqués dans des affaires financières troubles, se profile une génération de quinquagénaires responsables des régions militaires et des principales unités opérationnelles.

    Ils espèrent ne jamais revivre l'expérience d'une guerre civile et, si leur armée doit être le pilier de l'Etat, ils ne veulent pas qu'elle devienne l'ennemie d'une société civile. Les exemples des armées en Tunisie et en Egypte sont là pour leur démontrer, à l'inverse du choix des généraux éradicateurs en 1991, que la cohabitation est possible entre gouvernement islamiste et armée.

    La fin proche de l'ère Bouteflika annonce-t-elle des changements politiques en Algérie ? Beaucoup les espèrent, mais peu les considèrent comme possibles. Après ses trois mandats, les institutions politiques sont en lambeaux : le Parlement, auquel s'est adressé François Hollande en décembre 2012, est une coquille vide. Les partis sont discrédités.

    La Cour des comptes est paralysée. C'est dire que les usages des revenus pétroliers échappent à un contrôle rigoureux et transparent, au grand désespoir de la population. Lorsque les sommes dérobées sont trop importantes, le département du renseignement et de la sécurité intervient afin de réguler le marché de la corruption et de faire en sorte que les acteurs s'imposent des limites acceptables.

    C'est avec un malin plaisir que la presse algérienne souligne comment des "officiers judiciaires militaires" ont mené des investigations qui sont à l'origine des plus grandes affaires de corruption. Mourant, le président est victime du retour des "barons" du système : certains, au sein de l'armée et des services, n'auraient qu'à contrecoeur accepté sa longue présidence et son soutien accordé à l'intervention française au Mali. Le 23 mai, le général à la retraite Mohand Tahar Yala, ancien commandant des forces navales, tire le premier : il accuse le président de "haute trahison" et demande sa destitution immédiate.

    LIGNE À HAUTE TENSION

    Progressivement, les sources de financement du président, ainsi que celles de ses proches, sont neutralisées afin de réduire à néant le risque d'une candidature à la présidence qui ne serait pas sous le contrôle de l'armée et du département du renseignement et de la sécurité (DRS).

    La "République des walis du président" s'achève. Car, sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, le régime algérien a profondément changé. Séduit par la Tunisie de Ben Ali, Bouteflika a renforcé sa police.

    Peut-on dire, comme l'affirment certains, que l'assassinat du directeur général de la sûreté nationale, Ali Tounsi, en 2010, symbolise la ligne à haute tension entre deux visions de l'Algérie : celle d'hier, avec son armée et ses services, et celle d'aujourd'hui avec le ministère de l'intérieur.

    Depuis des mois, des affaires de corruption secouent le pays. L'après-Bouteflika fait craindre un retour à la violence en raison de la réapparition sur le devant de la scène de tous les hauts dignitaires qui avaient été contraints de démissionner sous sa présidence. Son agonie replonge l'Algérie dans l'incertitude et oriente de nouveau tous les regards vers l'armée, et surtout vers le DRS, dirigé depuis 1990 par le général de corps d'armée Mohamed Lamine Médiène.

    Car derrière le rideau d'un régime stable se cache un constat inquiétant : hyperdépendance pétrolière, faiblesse des institutions, népotisme, système éducatif en piètre état, chômage massif des jeunes, corruption, terrorisme.

    L'Algérie de Bouteflika a pris le chemin du Nigeria et non de la Malaisie. Le risque est grand, nous avertit le sociologue Zoubir Arous : "La société algérienne est sur un volcan. Tous les ingrédients de la déflagration sont réunis."

    RETARDER LES CHANGEMENTS POLITIQUES

    L'Algérie post-Bouteflika aura fort à faire. Avec 200 milliards de dollars (155 milliards d'euros) de réserves de change accumulées et un baril de pétrole à plus de 100 dollars, les dirigeants de l'armée peuvent encore, pour quelques années, s'offrir le luxe de retarder les changements politiques que la région connaît et trouver de nouveau un équilibre dans cette instabilité.

    Ils peuvent aussi surprendre et, par exemple, considérer que, dans un environnement social et politique aussi explosif, il est temps de laisser les électeurs choisir librement leurs élus, même s'ils sont islamistes.

    L'Algérie renouerait alors avec sa transition politique interrompue il y a deux décennies. Mais reste à savoir si les dirigeants militaires sont enfin prêts à accepter les incertitudes qui accompagnent tout processus de démocratisation ? L'après-Bouteflika rouvre le débat.

    Lemonde.fr
    Par Luis Martinez (Directeur de recherches au CERI-Sciences Po)

  • #2
    elle est aujourd'hui considérée comme le pays le plus solide avec son voisin et rival, le Maroc.
    Le Maroc solide

    C'est l'Algérie qui vous a servi de rempart pour vous protéger de ces révolutions arabes. Si cette révolution était arrivé en Algérie, je vous garantie que ni la France ni Israèl sauveront votre Makhzen.

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    • #3
      son voisin et rival, le Maroc
      voisin, oui, mais rival, bof, je ne vois pas où le Maroc serait rival?

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      • #4
        Envoyé par zen.man
        C'est l'Algérie qui vous a servi de rempart pour vous protéger de ces révolutions arabes. Si cette révolution était arrivé en Algérie, je vous garantie que ni la France ni Israèl sauveront votre Makhzen.
        Le hic dans ce raisonnement, c'est qu'au Maroc il y a eu des manifestations partout dans le pays, qui se sont suivies de reformes constitutionnelles puis d’élections.

        Tandis qu'en Algerie, la seule possibilité pour que les manifestations réussissent c'est qu'elles soient violentes. On se souvient de l'exemple récent des révoltes de 2011, provoquées par les relèvements des prix de certaines denrées alimentaires (Sucre, Huile..etc) subventionnées.

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        • #5
          Le hic dans ce raisonnement, c'est qu'au Maroc il y a eu des manifestations partout dans le pays, qui se sont suivies de reformes constitutionnelles puis d’élections.
          Toujours la même chanson : mouvement, réformes, élections, gouvernement..une preuve s'il en faut une que votre barre était tellement basse qu'il en suffisait du peu pour vous faire croire d'un changement. Un mouvement que vous avez même traité d'homos.

          Je vous dis, c'est l'Algérie qui a arrêté la déferlante qui allait emporter votre makhzen. Alors, dites merci à l'Algérie et aux Algériens (je parle des makhzénistes).

          Commentaire


          • #6
            C'est l'Algérie qui vous a servi de rempart pour vous protéger de ces révolutions arabes. Si cette révolution était arrivé en Algérie, je vous garantie que ni la France ni Israèl sauveront votre Makhzen
            Merci pour nos freres algeriens qui nous ont donné l'independance ,qui nous donnent a manger et qui nous protegent des revolutions et de terrorisme..il faut le reconnaitre
            Coucher du soleil à Agadir

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            • #7
              Envoyé par zen.man
              Toujours la même chanson : mouvement, réformes, élections, gouvernement..une preuve s'il en faut une que votre barre était tellement basse qu'il en suffisait du peu pour vous faire croire d'un changement. Un mouvement que vous avez même traité d'homos.

              Je vous dis, c'est l'Algérie qui a arrêté la déferlante qui allait emporter votre makhzen. Alors, dites merci à l'Algérie et aux Algériens (je parle des makhzénistes).
              Cela dit, je ne pense pas qu'en Algerie on risque un retour à la violence pour une simple transition au pouvoir.

              Le vrai risque viendrait plutôt de la conjoncture économique, avec un prix du baril qui dégringole, le gaz ne se porte pas mieux non plus, et les prix des subventions qui risquent de s'amoindrir voire carrément sauter sur certaines matières de large consommation.

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              • #8
                Merci pour nos freres algeriens qui nous ont donné l'independance ,qui nous donnent a manger et qui nous protegent des revolutions et de terrorisme..il faut le reconnaitre
                Tu sais, je ne suis pas ironique. Je ne prétends pas faire votre bonheur. Je dis simplement que si la révolution avait atteint l'Algérie, rien n'aurait arrêté le feu.

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                • #9
                  Citation" Merci pour nos freres algeriens qui nous ont donné l'indépendance,
                  qui nous donnent a manger....."

                  Pourquoi! vous en doutez encore....!Votre style ironique ne change rien aux vérités historiques .La France avait accéléré l'indépendance du Maroc et de la Tunisie ( une indépendance toute relative ),grace aux sacrifices des algériens.
                  Car la France tenait a garder "L'Algerie française"...

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                  • #10
                    même s'ils sont islamistes.

                    Tu peut rever franchoullard de pacotille

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                    • #11
                      Lixus ton attitude est honteuse. Venir enmerder les algériens dans leur propre forum avec des horreurs pareilles, tu me donnes la nausée. A part allumer l'Algérie jour après jour, tu sers juste à rien.

                      Inutile de me répondre, je connais la réponse hypocrite. Moi je serais admin, tu resterais pas cinq minutes sur ce forum.

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                      • #12
                        Le royaume alaouite enchanté dans le vide par la tutelle du trone "Franco-alaouite " , la presse française ( convention entre le Palais et les médias français ) .

                        elle est aujourd'hui considérée comme le pays le plus solide avec son voisin et rival, le Maroc.
                        .
                        Trop osé ...Rival
                        L'Algérie de Bouteflika a pris le chemin du Nigeria et non de la Malaisie. Le risque est grand, nous avertit le sociologue Zoubir Arous : "La société algérienne est sur un volcan. Tous les ingrédients de la déflagration sont réunis."
                        .
                        Toz !
                        l analyse biaisée ...La France connu par son double langage ???
                        Tout va bien au Maroc
                        Tout va mal en Algerie
                        Koul Machkour Ma93our ..( la Tunisie avait donné un exemple , tant vanté par la France ?? )
                        posté par wallace72
                        hamdoulah a part quelques manif par ci par la , le maroc est un pays calme par rapport a l algerie.
                        .
                        le 31 Mai ( aujourd'hui ) , tu verras le calme dans le parlement marocain ...la désintégration , sauf si le téléphone rouge du ROI M6 sonne de Paris ???
                        déjà la guerre invisible ( le statu quo , l economie et la crise politique rongent la monarchie alaouite )
                        @Lixus
                        Ne targue jamais , la monarchie alaouite est sur une poudrière ...manque que l étincelle ...
                        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                        Commentaire


                        • #13
                          Un changement responsable en douceur est dans l'interêt de tout le monde....

                          Les algériennes et les algériens ont l'occasion de montrer au monde entier qu'ils sont patriotes, matures, non-influençables et surtout clairvoyants en préparant le changement dans la douceur comme l'argentine, le brésil, l'espagne, le vénézuéla, le pérou, le portugal etc....
                          Moi perso je n'ai aucine crainte du côté du peuple.
                          Le danger peut venir du DRS et des DAF qui n'ont pas encore crevé.Cependant les disparitions de belkheir, lamari mohamed, lamari smail, fodil cherif et quelques autres plus l'éloignement de nezzar est crucial dans ce changement en douceur.Il reste des éléments nocifs comme mediène et ses copains mais nos jeunes officiers, issus du peuple, ont fait savoir à ces oiseaux du malheur qu'ils seront prêts à défendre le peuple cette fois.
                          J'ai pas mal de membres de ma familles dans l'armée et la gendarmerie dont certains aux services spéciaux et ils m'ont affirmé que certains "généraux" magouilleurs et comploteurs sont dans le collimateur.

                          Et puis ces vautours ont interêt au changement en douceur car si la violence sera utilisée eux et leurs familles seront anéantis.Qu'ils regardent vers les kadhafi ou autres sadam et moubarak ou benali......
                          Dernière modification par Asnami94, 31 mai 2013, 08h33.

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                          • #14
                            Galou rival .... fah ? fe'zetla ?
                            Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire, ... Dieu la voit.

                            Commentaire


                            • #15
                              Lixus

                              considérée comme le pays le plus solide avec son voisin et rival, le Maroc
                              zaama vous dites les 2 sont solides puis vous démontez l'Algérie = reste que le maroc solide

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