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    Syrie, est-ce le début de la fin ?
    par Bachir Ben Nadji
    Et là, on se demande si l'Occident aurait pris conscience que ceux qu'il a aidés et payés, armés et soutenus pourraient retourner leurs armes contre lui. Ou est-ce le forcing et la résistance de la position de la Russie de Poutine et de la diplomatie de Lavrov qui ont gagné? .

    Il n'est pas fortuit de voir John Kerry, en personne " abdiquer " et accepter une solution politique en Syrie au moment ou le Congrès était sur le point de donner son aval pour l'armement des rebelles de l'internationale terroriste que le Qatar, les turques et les saoudiens, aidés par d'autres ont mis sur pied. Le Qatar n'est pas à sa première opération de déstabilisation, il l'a fait en Libye et peut-être ailleurs dans le monde arabe, nul ne le sait avec tout ce qui s'est passé en Tunisie, au Yémen, en Egypte et ailleurs ou le feu couve ou il est probable que ça éclaterait.

    Accepter comme ça de tenir une deuxième rencontre sur la Syrie, c'était il y a une année, il y a quelques mois, quelque chose de surréaliste, car tous ne donnaient pas cher la peau de l'Etat syrien dans la bataille qu'il menait contre les terroristes sur le plan militaire et contre leurs soutiens sur le plan diplomatique.

    Souvenez-vous des visites marathoniennes des voisins turcs en Syrie au moment ou les prétendus soulèvements populaires ont été enregistrés. Souvenez-vous des images de prétendus massacres de la population par l'armée nationale syrienne. Souvenez-vous des prétendues fuites des populations syriennes vers la Turquie qui a vite fait de dresser des tentes et d'accueillir les premières vagues de refugiés.

    Et là, les dés étaient jetés. Il a été créé le CNS (Conseil national syrien), il a été créé l'armée libre syrienne, il a été créé les différentes rebellions et foyers de combats islamistes qui formaient chacun de son côté leurs propres campements.

    Souvenez-vous des images diffusées par les deux canaux de désinformation arabes qui ont mené la guerre au Yémen, en Tunisie, en Libye et en Egypte. Ils ne parlaient que des atrocités commises par l'Armée nationale syrienne, au point ou ils ont déclenché une vague de dénonciations et d' «attaques» contre les ambassades de la République syrienne. Partout en Europe et dans certains pays arabes, les représentations syriennes étaient devenues une cible des «redresseurs», des nouveaux démocrates que les pays occidentaux soutenaient.

    Et en ce moment, la Turquie recevaient « le flux de réfugiés», la Jordanie a eu droit à son quota de refugiés, le Liban aussi et même des pays européens, normalement très frileux en matière d'immigration, ont reçu leur quota avec l'aval et le soutien de l'Union européenne.

    La bataille militaire faisait rage, la bataille diplomatique, elle aussi. On a même désigné un médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour «faire descendre» le pouvoir syrien et installer des «démocrates» qui ont vécu toute leur vie en Europe principalement, à la place du pouvoir légitime, alors qu'ils ne connaissent rien de ce que voudrais le peuple syrien.

    Les terroristes payés chichement, bien outillés, bien conseillés, bien instruits sur leurs missions, ont entamé leur objectif : détruire la Syrie, la mettre à genoux, forcer Israël à entrer dans la danse et ensuite voir ce qui pourrait être fait de ce pays, jadis un joyau du Proche-Orient ou les émirs des pays du Golfe venaient passer leur vacances d'été, fuyant les rudes chaleurs.

    Les diplomates se relayaient avec les membres de l'internationale terroristes, tous, ceux de l'occident et des pays arabes, frères, pour mettre à genoux le pouvoir de Bachar El Assad. Il a même été proposé de céder le siège de la Syrie officielle au sein de la Ligue arabe et à l'ONU à la prétendue rébellion, laquelle manque de pot ou par chance pour l'Etat syrien, ne pouvait parler d'une seule voix, ne sachant choisir ni ses hommes ni ses représentants " légitimes ".

    Le pouvoir syrien d'El Assad ne savait pas où donner de la tête, mais gardait la tête froide devant les différentes batailles, militaires, diplomatiques et médiatiques. La Syrie a résisté grâce à ses véritables amis qui ne l'ont pas laissé tomber, qui l'ont soutenu malgré les attaques subies et les pressions, et ses alliés militaires et diplomatiques, même si moins nombreux et disposant de moins de moyens financiers que ses ennemis.

    Néanmoins et sachant que la Syrie officielle était dans son bon droit et que l'internationale terroriste et ses suppôts et supports voulaient la ruine du peuple syrien, quelques pays (pas nombreux en réalité) et à leur tête la Russie de Poutine n'ont pas lâché et sont allés jusqu'au bout.

    Heureusement que la solution n'était pas entre les mains de l'occident et des pays européens qui n'avaient pas encore appris la leçon de l'Afghanistan, de l'Irak, de la Libye, de l'Egypte et de la Tunisie que les islamistes sont comme les tatars là ou ils passent l'herbe ne poussera plus. Ils se sont entêtés au point ou ils voulaient à tout prix entrainer le monde entier dans leur détermination à installer ces hordes à la tête de ce pays, pour peut être ensuite se partager le gâteau, chose impossible avec les terroristes. Ceux-ci après avoir pris le pouvoir passeront à une étape supérieure, celle de mordre la main de ceux qui les ont payés, armés, soutenus et donnés le pouvoir.

    Les américains ne sont pas dupes au point d'accepter aussi facilement de négocier, eux qui ont la force militaire, les grands moyens, les stratèges et j'en passe pour imposer une victoire militaire.

    Hé bien, je pense qu'ils ont eu la sagesse de voir très loin et de choisir entre leur ennemi avec lequel ils peuvent se mettre autour d'une table, et leur pire ennemi qu'ils ont, dans le passé, formé, nourri, habillé, armé et payé, et qui est allé jusqu'à les attaquer dans leur propre base, chez eux aux USA et tué des citoyens américains et qui peut à l'avenir s'allier avec le diable et leur faire davantage mal.

    Le 11 09 leur à servi de leçon, les pertes subies en Afghanistan et en Irak pourraient avoir servies d'élément déclencheur d'une prise de conscience des américains qui ont par la faute du faux printemps arabe perdus leurs amis et alliés, des pays comme la Tunisie, l'Egypte. Si les choses évoluent comme le calcule le Qatar, l'Arabie Saoudite et la Turquie, les USA perdraient beaucoup plus d'amis et d'alliés.

    La Conférence de Genève sur la Syrie, la deuxième du genre, ne ressemblera certainement pas à celle qui l'a précédée. Les données ont changé. Les terroristes venus de tous bords ont montré leur vrai visage de sanguinaires, sans états d'âme, sans foi ni loi et le monde a vu à coup d'images qu'ils ont voulu montrer d'eux-mêmes, par ignorance ou naïveté, qu'ils sont pires que la sauvagerie elle-même, qu'ils sont prêts à défier quiconque et se tourner contre tous pour tout raser, pour tout détruire et ensuite vivre dans l'anarchie totale.

    Le monde n'a pas le droit de rééditer l'histoire de l'armée de Pol Pot qui a assassiné le peuple cambodgien gratuitement, le monde ne doit pas se taire devant le péril " vert " qui n'a rien à voir avec la religion musulmane et les musulmans, le monde doit agir contre ces gens-là, contre leurs idéologues, contre leurs pourvoyeurs, contre leurs soutiens, contre ceux qui veulent les imposer aux pays arabes, à ceux du tiers monde et du quart monde pour qu'ils régressent, pour qu'ils stagnent et n'avancent pas, ne se développent pas, ne suivent pas la technologie, les sciences et le modernisme que l'humanité a conquis par la persévérance et la recherche. La Conférence de Genève doit réunir les vrais syriens, ceux qui veulent servir leur pays avec un seul idéal en tête, la paix et seulement la paix pour reconstruire la Syrie.

    Les occidentaux doivent focaliser et concentrer leurs efforts lors de cette conférence sur les amis de la Syrie, sur ceux qui n'ont pas voulus que la capitale Damas devienne une autre Kaboul, que les villes d'Alep, de Homs et autres deviennent une autre Kandahar. Il faudrait que tout le monde parle le même langage, permettre aux syriens de régler leur compte de manière civilisée, aller aux élections transparentes et laisser les urnes déléguer les vrais hommes du pouvoir syrien, sans ingérence aucune.

    Il faudrait que ceux qui nagent en eaux troubles soient mis au banc des accusés pour qu'ils payent ce qu'ils ont détruit avec leurs pétrodollars, pour peu que quelqu'un leur tienne tête comme l'a fait l'ancien leader libyen qu'ils ont exécuté froidement ou comme l'a fait El Assad en dénonçant leur hégémonie.

    Il est temps que l'occident prennent conscience que le développement du monde ne se fera pas à coup de canons, que la paix est un grand sacrifice qu'il faut protéger quitte à faire la différence entre le bon grain et l'ivraie et que les israéliens sont un véritable trouble-fête au Moyen-Orient, que l'argent du Qatar et de l'Arabie Saoudite ne fera pas le bonheur de l'Europe, mais visent à coups de boutoir à déstabiliser le vieux continent. Il est grand temps de prendre le taureau par les cornes, sinon les générations futures maudiront celles d'aujourd'hui notamment les hommes qui sont au pouvoir et qui détiennent les rênes de l'injustice en laissant la situation pourrir. Il faut bien que les choses changent que cela finisse en Syrie, au prix de la paix que méritent les syriens, et eux seuls. A bon entendeur salut !

    Le quotidien d'Oran
    30/05/2013

  • #2
    Et là, on se demande si l'Occident aurait pris conscience que ceux qu'il a aidés et payés, armés et soutenus pourraient retourner leurs armes contre lui.
    .
    .
    Ce que a été dit sur la toile " FA " ..
    surtout les amis des USA qui seront les premiers dans le collimateurs ( les monarchies voisines de la Syrie ) ..
    Dernièrement Bachar avait cité que la plupart des terroristes ( ainsi la chair à canon ont transité par la Jordanie ) , le financement était à la charge du Qatar et l Arabie saoudite
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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