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Avec sa croissance à 5%, l'Inde voit poindre la crise à l'horizon

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  • Avec sa croissance à 5%, l'Inde voit poindre la crise à l'horizon

    Perte de confiance des investisseurs, forte inflation et faible demande de la part des pays occidentaux... L'Inde traverse une période relativement difficile, car on y crée moins de richesse. Selon les données officielles publiées vendredi par le bureau national des statistiques, le pays a connu une croissance annuelle de 5% sur la période 2012-2013, soit sa plus faible progression depuis 2002. Une performance bien moins bonne que celle réalisée par ses voisins asiatiques, mais cependant conforme aux estimations des économistes. Comme le rapporte le BBC ce sont surtout les secteurs de l'industrie manufacturière et des services qui enregistrent les plus importants ralentissements.
    Si 5% pourrait faire le bonheur d'un pays européen, pour la troisième puissance économique d'Asie un tel taux n'est pas suffisant surtout que l'Inde était habituée depuis dix ans a affiché des taux annuels de croissance tournant autour de 9%. Et si le gouvernement avait anticipé cette mauvaise conjoncture en lançant à l'automne dernier une série de mesures de soutien à l'activité, il s'est heurté à un parlement majoritairement hostile à certaines d'entre elles, comme par exemple la libéralisation du secteur de l'assurance et de l'épargne-retraite et une loi-clé simplifiant l'acquisition foncière.
    Départ d'investisseurs étrangers
    C'est précisément à cause de ces difficultés à appliquer ces réformes que les investisseurs étrangers tendent à quitter le pays. Autre signe de ce récent désintérêt, les investissements directs étrangers (IDE) en Inde ont chuté. "Le gouvernement doit tout faire pour raviver l'envie d'investir", alerte Shubhada Rao, l'économiste en chef de la Yes Bank.
    Pressée par le milieu des affaires, la Banque centrale indienne (RBI) a réduit en mai son principal taux d'intérêt, sa troisième baisse cette année, tout en prévenant avoir "peu d'espace" pour un nouvel assouplissement. L'institution garde un œil inquiet sur l'inflation, qui a toutefois ralenti en avril, passant sous les 5% pour la première fois depuis 2009.
    Cette faiblesse de cette croissance est également inquiétante parce qu'elle est structurelle, note Arvind subramanian du Peterson Institute for International Economics. L'Inde depuis trente ans est restée toujours à la traîne des performances d'autres pays asiatiques.

    Un avenir incertain
    De fait, les prévisionnistes ne sont pas très optimistes : l'OCDE a abaissé cette semaine ses prévisions de croissance 2013-14 à 5,3%, contre 5,9% précédemment. Plus optimiste, le ministère des Finances table, lui, sur une croissance comprise entre 6,1% et 6,7%. Et l'agence de notation financière Standard and Poor's menace d'abaisser la note du pays (aujourd'hui à BBB-) en "catégorie spéculative", ce qui risquerait fort de réduire encore davantage les investissements étrangers. Et ce alors même que la note est déjà la plus faible des pays des BRICS (Brésil, Russie, inde, Chine, Afrique du Sud). L'agence de notation a également indiqué que la dégradation de la notation pourrait être aussi favorisée si l'économie indienne ne renouait pas avec les taux du début de la décennie, qui se situaient entre 7% et 8%.
    En outre, le pays a une nécessité d'obtenir rapidement de tels taux de croissance pour pouvoir lutter efficacement contre la pauvreté. A la Bourse de Bombay, le principal indice perdait près de 2% en fin de journée
    la tribune
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