Djaballah pose les jalons de l’État islamique
La singularité du projet de Constitution, intitulé “Projet de Constitution : l’Algérie de la déclaration du 1er Novembre”, présenté hier par le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah – il est le principal auteur de ce texte riche de 295 articles — au Club El Moudjahid (Alger), est de mettre la religion au cœur de la loi fondamentale du pays, jetant ainsi les bases constitutionnelles d’un État islamique. “La nouveauté dans notre projet, qui n’existe dans aucune des Constitutions algériennes, est la clarification de la référence et des principes qui encadrent la société et l’État algériens. J’ai tenu à faire ressortir la référence de façon claire par obéissance à Dieu qui a gratifié ses créatures de l’islam comme religion qui codifie les comportements et modes de vie (…)”, a-t-il affirmé dans sa présentation.
Clair, net et précis. Djaballah présente cette proposition comme la concrétisation d’un des objectifs des pères de la Révolution. “La déclaration du 1er Novembre proclame l’institution d’un État qui recoupe celui évoqué par le livre de Dieu et les citations du Prophète”, explique-t-il. “Toutes les Constitutions algériennes n’ont pas concrétisé les deux aspirations de la proclamation du 1er Novembre : la démocratie et la référence (islamique)”, assène-t-il.
Quid de l’autre constante nationale : tamazight ? “Ma position sur la question est connue de tous, cela ne sert à rien de revenir dessus. En 2002, nous avions voté en faveur d’un statut de langue nationale pour tamazight”, a-t-il répondu.
Une manière de réfuter l’idée d’une officialisation de cette langue, lui qui a beaucoup parlé de justice et d’égalité. De son point de vue, la Constitution algérienne a besoin d’une “refonte globale et profonde et non pas d’une simple révision”.
En gros, M. Djaballah propose un système semi-parlementaire à la place de l’actuel qu’il a qualifié d’hyper-présidentiel. Il prône une limitation des prérogatives du président de la République et le renforcement de celles du Parlement, du Premier ministre, mais aussi de l’institution judiciaire. Djaballah prône une séparation claire entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et la mise de l’armée sous le contrôle du Parlement.
I
nterrogé sur la gestion, par les autorités, du dossier de la maladie de Bouteflika, le président du FJD a soutenu : “Le personnel du pouvoir a perdu toute crédibilité ; personne n’accorde crédit à ses déclarations. Pour couper court à la polémique, il est plus judicieux d’envoyer une équipe de télévision pour filmer le Président”, a-t-il indiqué. Est-il pour un quatrième mandat ? “Je n’ai aucune animosité à son égard, mais j’étais contre sa candidature en 1999, en 2004 et en 2009. Il est illogique de soutenir un quatrième mandat notamment dans la conjoncture actuelle. Je ne vais pas le soutenir et j’espère qu’il ne se présentera pas”, répond-il. Quant à sa candidature pour la présidentielle de 2014, Djaballah a laissé entendre qu’il ne serait pas de la course car “il n’y a jamais eu de vraies élections en Algérie”.
Arab Chih - Liberté
La singularité du projet de Constitution, intitulé “Projet de Constitution : l’Algérie de la déclaration du 1er Novembre”, présenté hier par le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah – il est le principal auteur de ce texte riche de 295 articles — au Club El Moudjahid (Alger), est de mettre la religion au cœur de la loi fondamentale du pays, jetant ainsi les bases constitutionnelles d’un État islamique. “La nouveauté dans notre projet, qui n’existe dans aucune des Constitutions algériennes, est la clarification de la référence et des principes qui encadrent la société et l’État algériens. J’ai tenu à faire ressortir la référence de façon claire par obéissance à Dieu qui a gratifié ses créatures de l’islam comme religion qui codifie les comportements et modes de vie (…)”, a-t-il affirmé dans sa présentation.
Clair, net et précis. Djaballah présente cette proposition comme la concrétisation d’un des objectifs des pères de la Révolution. “La déclaration du 1er Novembre proclame l’institution d’un État qui recoupe celui évoqué par le livre de Dieu et les citations du Prophète”, explique-t-il. “Toutes les Constitutions algériennes n’ont pas concrétisé les deux aspirations de la proclamation du 1er Novembre : la démocratie et la référence (islamique)”, assène-t-il.
Quid de l’autre constante nationale : tamazight ? “Ma position sur la question est connue de tous, cela ne sert à rien de revenir dessus. En 2002, nous avions voté en faveur d’un statut de langue nationale pour tamazight”, a-t-il répondu.
Une manière de réfuter l’idée d’une officialisation de cette langue, lui qui a beaucoup parlé de justice et d’égalité. De son point de vue, la Constitution algérienne a besoin d’une “refonte globale et profonde et non pas d’une simple révision”.
En gros, M. Djaballah propose un système semi-parlementaire à la place de l’actuel qu’il a qualifié d’hyper-présidentiel. Il prône une limitation des prérogatives du président de la République et le renforcement de celles du Parlement, du Premier ministre, mais aussi de l’institution judiciaire. Djaballah prône une séparation claire entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et la mise de l’armée sous le contrôle du Parlement.
I
nterrogé sur la gestion, par les autorités, du dossier de la maladie de Bouteflika, le président du FJD a soutenu : “Le personnel du pouvoir a perdu toute crédibilité ; personne n’accorde crédit à ses déclarations. Pour couper court à la polémique, il est plus judicieux d’envoyer une équipe de télévision pour filmer le Président”, a-t-il indiqué. Est-il pour un quatrième mandat ? “Je n’ai aucune animosité à son égard, mais j’étais contre sa candidature en 1999, en 2004 et en 2009. Il est illogique de soutenir un quatrième mandat notamment dans la conjoncture actuelle. Je ne vais pas le soutenir et j’espère qu’il ne se présentera pas”, répond-il. Quant à sa candidature pour la présidentielle de 2014, Djaballah a laissé entendre qu’il ne serait pas de la course car “il n’y a jamais eu de vraies élections en Algérie”.
Arab Chih - Liberté
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