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Jacques Chevallier. L’homme qui voulait empêcher la guerre d’Algérie

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  • Jacques Chevallier. L’homme qui voulait empêcher la guerre d’Algérie

    Le dernier maire d’Alger
    A onze ans, Jacques Chevallier arrive à Alger avec ses parents : Etienne, descendant de Français installés en Algérie depuis deux générations, et Corinne, une Américaine originaire de Louisiane. Atteint d’un cancer du poumon, il rendra son dernier souffle dans sa demeure d’El Biar le 13 avril 1971.

    Après une première mouture aux éditions Fayard, cet ouvrage historique se retrouve enfin sur les rayons des bonnes librairies grâce à l’initiative de Casbah Editions. José-Alain Fralon (né à Constantine en 1945) y retrace la vie et le parcours de Jacques Chevallier (1911- 1971), ancien maire d’Alger. Sa fille, Corinne Chevallier, qui a rédigé la préface, écrit : «Quand nous avons appris que José-Alain Fralon écrivait un livre sur notre père, certains d’entre nous ont eu des réticences. Pourquoi, quarante ans après sa mort, ce journaliste voulait-il déterrer un passé et des souvenirs qui nous appartenaient ?... Sans réserve, nous lui avons ouvert nos archives. A travers les documents que nous lui avons confiés, les enquêtes qu’il a lui-même menées en Algérie et en France, les notes laissées par notre père et les témoignages des gens qui l’ont connu, il a patiemment retracé son parcours.» A onze ans (1922), Jacques Chevallier arrive à Alger avec ses parents, Etienne, descendant de Français installés en Algérie depuis deux générations, et Corinne, une Américaine originaire de Louisiane. «Tout naturellement, ses camarades ont surnommé «l’Amerloque» le garçon qui vient d’arriver au collège des pères jésuites de Notre-Dame d’Afrique…

    Déjà, Jacques Chevallier en impose. Par sa taille d’abord. Par le fait, aussi, qu’il parvient à être le premier de sa classe sans donner l’impression de travailler » (Page 21). Puis plus loin : «Après avoir vécu pendant un peu plus d’un an rue Daguerre, dans le centre d’Alger, la famille s’installe sur les hauteurs, à El Biar… En l’honneur de son épouse, Etienne appelle son nouveau domaine «Djenan el Corinna» (le jardin de Corinne) » (P.22). Elu maire d’El- Biar en 1941, puis conseiller général et maire d’Alger de 1953 à 1958, Jacques Chevallier comprend que la politique coloniale est vouée à l’échec. a la sympathie de la communauté musulmane et devient la bête noire des ultras de l’Algérie française.

    En 1958, il est expulsé de sa mairie par le général Salan. «Même s’il ne le montrait pas, se souvient Corinne, sa fille aînée, il était profondément affecté par cette brutale mise à l’écart de SA ville» (P. 239). Viscéralement attaché à l’Algérie, il avait programmé d’écrire ses mémoires au soir de sa vie mais la maladie l’en empêchera. Atteint d’un cancer du poumon, il rendra son dernier souffle dans sa demeure d’El Biar le 13 avril 1971. «…Il est transporté dans une ambulance du consulat de France jusqu’à son vieux Bordj.» Il semble serein. «Quand nous l’avons allongé sur son lit, il a fait le signe de croix et nous a dit : ‘’je suis enfin rentré chez moi. Maintenant, je peux mourir’’ », se souvient Corinne, sa fille aînée. Le 13 avril, le docteur Chaulet, le fils de son vieil ami, lui ferme les yeux. Le dernier maire d’Alger est mort dans sa ville». (P.302). José- Alain Fralon a longtemps travaillé au journal Le Monde, où il a notamment été correspondant à Bruxelles et à Moscou, puis grand reporter. Il est né à Constantine en 1945 et a vécu à Alger jusqu’en 1960.

    Jacques Chevallier. L’homme qui voulait empêcher la guerre d’Algérie.Casbah Editions. Septembre 2012. 850 DA. 307 P.

    Sabrinal- Le Soir
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