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1er intretien avec le nouveau PDG d'AT qui n'a pas l'air très brillant
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Slimane Kheireddine, P-DG par intérim d’Algérie Télécom à Liberté
“Un second emprunt obligataire lancé en septembre”
Meziane Rabhi
Liberté
26/08/2006
Le P-DG par intérim d’Algérie Télécom plaide pour un dialogue avec ses différents partenaires et concurrents, lesquels ne sont pas entièrement satisfaits des services et des tarifs offerts par l’opérateur historique.
Liberté: Algérie Télécom a été secouée par un scandale financier, des malversations financières qui auraient causé un préjudice de plusieurs milliards de centimes. Que s’est-il passé et comment s’est déroulée votre nomination ?
Slimane Kheireddine: Le conseil d’administration de l’entreprise s’est réuni en séance extraordinaire le 13 août 2006 aux fins de pallier la situation exceptionnelle consécutive aux dispositions judiciaires prises à l’encontre de M. Brahim Ouarets et de certains cadres supérieurs de la société. Le conseil a adopté des résolutions aux termes desquelles il a pris acte de l’empêchement temporaire du P-DG en exercice, et a délégué M. Mouloud Irzouni administrateur, dans les fonctions de président du conseil d’administration par intérim et a chargé M. Slimane Kheireddine, chef de la division développement des réseaux de télécommunications, d’assurer l’intérim de la direction générale de l’entreprise, en attendant la décision de l’assemblée générale. Pour la décision de justice, il y a eu certes un mouvement de solidarité, exprimé spontanément par les travailleurs. Mais personnellement, la décision de justice je ne la discute pas. Je ne peux même pas en parler. Concernant l’entreprise, elle n’a pas été ébranlée. Il y a eu au début, l’étonnement, mais toutes les structures ont continué à fonctionner et fonctionnent normalement. Algérie télécom n’est pas n’importe quelle entreprise. Ce sont 22 000 travailleurs. L’entreprise détient tous les réseaux de toutes les institutions de l’État.
L’image d’Algérie télécom, tout de même, a été quelque peu ternie par cette affaire. Quels sont les objectifs que le conseil d’administration vous a assignés ?
En dépit de soubresauts, l’entreprise se porte bien. Je suis ici pour rassurer les travailleurs et assurer la continuité. Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 124 milliards de DA en 2005, enregistrant une croissance de 30% par rapport à 2004.
Et nous prévoyons cette année un chiffre d’affaires de 140 milliards de dinars, soit une hausse de 15% environs. Pour les objectifs, nous reviendrons en septembre, nous attendons le visa de Cosob, une seconde fois sur le marché obligataire.
Ce second emprunt obligataire concernera aussi le grand public. Nous avons déjà une prise ferme de certaines banques pour un montant global de 20 milliards de DA. C’est en fait la deuxième phase, la première nous a rapporté 6,5 milliards de dinars. Il nous restera une troisième phase qui interviendra en principe vers le début de l’année prochaine. Pour ce qui est des autres grands chantiers, il y a la modernisation des banques. C’est le système de télécompensation, Algérie télécom assure tous les supports. Il y a aussi les réseaux intranet, de 12 institutions étatiques. Celui du ministère de la santé est achevé à 100%. Nous devrions le mettre en service très prochainement, celui du ministère de l’intérieur est terminé à 90%. Pour conforter Algérie télécom, nous allons renforcer notre position dans le haut débit. Nous nous sommes lancés dans la bataille. L’objectif est d’atteindre 300 000 clients, d’ici la fin de l’année, pour les trois entités Easy Adsl, Fawri et Djaouab. Nous allons prochainement mettre en service le Wifi et le Wimax. C’est en cours d’installation. Un grand partenariat se dessine dans les prochaines semaines pour le Wimax avec des étrangers, peut-être des canadiens. Mais le plus important chantier reste le RMS (réseaux multiservices), inauguré par le ministre en avril dernier.
Le nouveau réseau dit multiservices à large bande, pourra répondre aux exigences des opérateurs. Pour le fixe, aujourd’hui, nous avons quelque chose comme 3,3 millions de clients dont 420 000 uniquement pour le WLL, l’objectif fixé pour la fin de l’année est de relier 570 000 lignes.
Pour le mobile, nous avons une croissance exponentielle. Nous espérons atteindre les 7 millions de lignes d’ici la fin de l’année, soit pratiquement 40% du marché du mobile. Le groupe AT détient 50% du marché de la téléphonie en général.
Vous évoquez les opérateurs en parlant de la mise en place du réseau multiservices. Justement vos partenaires et concurrents se plaignent parfois de la mauvaise qualité des services de votre entreprise, et des coûts jugés excessifs que vous pratiquez notamment les KMS ?
Le chantier du KMS va donner un plus pour tous les partenaires d’Algérie télécom. Nos concurrents ne sont pas des adversaires. Les opérateurs, qu’ils soient providers, KMS ou opérateurs mobiles ou fixes, ce sont d’abord des partenaires avec lesquels il faut engager une concertation. La priorité pour nous est certes de consolider le groupe Algérie télécom mais pourquoi ne pas s’asseoir autour d’une table et discuter avec nos amis de Djezzy et de Wataniya et d’autres pour annihiler toutes les dissensions.
Pour les KMS, nous avons reçu le président de l’association. Nous leur avons expliqué que les augmentations opérées n’ont altéré en aucun cas leur revenu. Ils sont partis très confiants. Avant, la minute était facturée à 2,34 DA TTC mais l’usager payait 3 DA. Aujourd’hui, la communication de base est facturée à 3 dinars, certains KMS trouvent le moyen d’augmenter à 4 DA. Avant leur gain n’était que de 30% et 70% pour AT.
Aujourd’hui le gain des KMS est de 42%. 95% des KMS payent leur dû. Les KMS, 45 000 environ, sont nos grands partenaires. Ils représentent entre 28 et 30% du chiffre d’affaires d’AT.
Propos recueillis par M. R
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Slimane Kheireddine, P-DG par intérim d’Algérie Télécom à Liberté
“Un second emprunt obligataire lancé en septembre”
Meziane Rabhi
Liberté
26/08/2006
Le P-DG par intérim d’Algérie Télécom plaide pour un dialogue avec ses différents partenaires et concurrents, lesquels ne sont pas entièrement satisfaits des services et des tarifs offerts par l’opérateur historique.
Liberté: Algérie Télécom a été secouée par un scandale financier, des malversations financières qui auraient causé un préjudice de plusieurs milliards de centimes. Que s’est-il passé et comment s’est déroulée votre nomination ?
Slimane Kheireddine: Le conseil d’administration de l’entreprise s’est réuni en séance extraordinaire le 13 août 2006 aux fins de pallier la situation exceptionnelle consécutive aux dispositions judiciaires prises à l’encontre de M. Brahim Ouarets et de certains cadres supérieurs de la société. Le conseil a adopté des résolutions aux termes desquelles il a pris acte de l’empêchement temporaire du P-DG en exercice, et a délégué M. Mouloud Irzouni administrateur, dans les fonctions de président du conseil d’administration par intérim et a chargé M. Slimane Kheireddine, chef de la division développement des réseaux de télécommunications, d’assurer l’intérim de la direction générale de l’entreprise, en attendant la décision de l’assemblée générale. Pour la décision de justice, il y a eu certes un mouvement de solidarité, exprimé spontanément par les travailleurs. Mais personnellement, la décision de justice je ne la discute pas. Je ne peux même pas en parler. Concernant l’entreprise, elle n’a pas été ébranlée. Il y a eu au début, l’étonnement, mais toutes les structures ont continué à fonctionner et fonctionnent normalement. Algérie télécom n’est pas n’importe quelle entreprise. Ce sont 22 000 travailleurs. L’entreprise détient tous les réseaux de toutes les institutions de l’État.
L’image d’Algérie télécom, tout de même, a été quelque peu ternie par cette affaire. Quels sont les objectifs que le conseil d’administration vous a assignés ?
En dépit de soubresauts, l’entreprise se porte bien. Je suis ici pour rassurer les travailleurs et assurer la continuité. Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 124 milliards de DA en 2005, enregistrant une croissance de 30% par rapport à 2004.
Et nous prévoyons cette année un chiffre d’affaires de 140 milliards de dinars, soit une hausse de 15% environs. Pour les objectifs, nous reviendrons en septembre, nous attendons le visa de Cosob, une seconde fois sur le marché obligataire.
Ce second emprunt obligataire concernera aussi le grand public. Nous avons déjà une prise ferme de certaines banques pour un montant global de 20 milliards de DA. C’est en fait la deuxième phase, la première nous a rapporté 6,5 milliards de dinars. Il nous restera une troisième phase qui interviendra en principe vers le début de l’année prochaine. Pour ce qui est des autres grands chantiers, il y a la modernisation des banques. C’est le système de télécompensation, Algérie télécom assure tous les supports. Il y a aussi les réseaux intranet, de 12 institutions étatiques. Celui du ministère de la santé est achevé à 100%. Nous devrions le mettre en service très prochainement, celui du ministère de l’intérieur est terminé à 90%. Pour conforter Algérie télécom, nous allons renforcer notre position dans le haut débit. Nous nous sommes lancés dans la bataille. L’objectif est d’atteindre 300 000 clients, d’ici la fin de l’année, pour les trois entités Easy Adsl, Fawri et Djaouab. Nous allons prochainement mettre en service le Wifi et le Wimax. C’est en cours d’installation. Un grand partenariat se dessine dans les prochaines semaines pour le Wimax avec des étrangers, peut-être des canadiens. Mais le plus important chantier reste le RMS (réseaux multiservices), inauguré par le ministre en avril dernier.
Le nouveau réseau dit multiservices à large bande, pourra répondre aux exigences des opérateurs. Pour le fixe, aujourd’hui, nous avons quelque chose comme 3,3 millions de clients dont 420 000 uniquement pour le WLL, l’objectif fixé pour la fin de l’année est de relier 570 000 lignes.
Pour le mobile, nous avons une croissance exponentielle. Nous espérons atteindre les 7 millions de lignes d’ici la fin de l’année, soit pratiquement 40% du marché du mobile. Le groupe AT détient 50% du marché de la téléphonie en général.
Vous évoquez les opérateurs en parlant de la mise en place du réseau multiservices. Justement vos partenaires et concurrents se plaignent parfois de la mauvaise qualité des services de votre entreprise, et des coûts jugés excessifs que vous pratiquez notamment les KMS ?
Le chantier du KMS va donner un plus pour tous les partenaires d’Algérie télécom. Nos concurrents ne sont pas des adversaires. Les opérateurs, qu’ils soient providers, KMS ou opérateurs mobiles ou fixes, ce sont d’abord des partenaires avec lesquels il faut engager une concertation. La priorité pour nous est certes de consolider le groupe Algérie télécom mais pourquoi ne pas s’asseoir autour d’une table et discuter avec nos amis de Djezzy et de Wataniya et d’autres pour annihiler toutes les dissensions.
Pour les KMS, nous avons reçu le président de l’association. Nous leur avons expliqué que les augmentations opérées n’ont altéré en aucun cas leur revenu. Ils sont partis très confiants. Avant, la minute était facturée à 2,34 DA TTC mais l’usager payait 3 DA. Aujourd’hui, la communication de base est facturée à 3 dinars, certains KMS trouvent le moyen d’augmenter à 4 DA. Avant leur gain n’était que de 30% et 70% pour AT.
Aujourd’hui le gain des KMS est de 42%. 95% des KMS payent leur dû. Les KMS, 45 000 environ, sont nos grands partenaires. Ils représentent entre 28 et 30% du chiffre d’affaires d’AT.
Propos recueillis par M. R
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