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Les clans, quelle malédiction !

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  • Les clans, quelle malédiction !

    Les clans, quelle malédiction !

    QO - du 06/06/2013 - par Ali Brahimi

    En tout temps et en tous lieux, les clansdivisent les peuples et trahissent les gouvernants et pillent les Trésors publics

    Les clans utilisent tous les moyens afin de dorer la pilule, du mensonge, de la division et même de la trahison, avalée par les peuples qui s'accrochent aux clans et à leurs informations mensongères diffusées, notamment chez quelques pays arabes prédisposés aux mystifications, comme suit : point de salut, ni d'union des peuples, sans l'autorité éclairée des guides suprêmes. En plus, les clans comparent ces meneurs aux héros des épopées de gloire d'antan. Ce sont ces groupes de malheurs qui ont provoqué les révolutions chez quelques pays arabes et l'une des raisons principales de la déchéance des dirigeants

    Afin de minimiser l'importance de ces changements, des commentateurs politico médiatiques se moquent des transformations intervenues dans le monde arabe. Pourtant, ces mutations ont à peine l'âge de trois ans. La révolution des mentalités, ne se mesure pas en nombre d'années. Certains pays ont accompli les objectifs de leurs révolutions, après des décennies, voire plus d'un siècle, d'efforts et d'abnégations. En effet, il n'est pas facile de révolutionner les mentalités des gens encore moins éviter facilement la malédiction des clans.

    Le clan des dirigeants, du monde arabe et de la rive nord de la méditerranée, a cette manie de transformer son physique, pour se faire beau, a l'aide de la chirurgie esthétique. Ils se font greffés des cheveux, se baignent dans du lait de vache, lifting etc. afin d'avoir une seconde jeunesse. Chez-nous, on dit : chaque temps a sa jeunesse (Koul ouakt lih chababou.) La sagesse et la raison recommandent qu'il faudrait laisser faire la nature. A titre de comparaison des mentalités, l'actuel président des USA, entre autres, a peine âgé de 52 ans à déjà des rides et les cheveux blancs a force de bosser intensément et de supporter le poids des responsabilités dont il est investi. En effet, il pense mille fois, y compris lorsqu'il est en vacance, et consulte autant de conseillers avant de prendre sa décision dont il assume pleinement la paternité. Chez les régimes dictatoriaux, ils se rétractent à tout moment et jettent sur les autres la responsabilité de l'échec de leurs décisions sinon ils affirment qu'ils ont été menés en bateaux par des clans. A l'image des présidents arabes déchus ci-dessus mentionnés.

    Ils feraient tout pour être en dehors de tout soupçon. En d'autres termes, ils laissent les présidents déchus à leur triste sort. On a vu souvent des clans complimenteurs, chez quelques pays arabes, tout juste après la chute des dirigeants, crier : vive la révolution et abat la dictature, etc. Alors, comment peut-on encore faire confiance aux clans louangeurs, internes et externes, qui étouffent les aspirations des peuples et au moindre retournement de situation, au désavantage des dirigeants, ils plient les bagages et migrent ailleurs? Ainsi entourés par des groupes de menteurs, la plupart des dirigeants arabes se mettent automatiquement sous la coupe des puissances mondiales.

    Franchement, ces puissances ont-elles pu prévoir et intervenir afin d'empêcher les révolutions en Egypte, sous haute protection des USA, et en Syrie dépendante de la Russie ? A défaut de reconnaître leur faiblesse, des dirigeants du monde arabe, accusent, sans vergogne, le fameux ennemi extérieur d'être derrière leurs échecs et déchéances. Il serait utile d'ajouter que le peuple Syrien subit le calvaire qui devrait être supporté par l'ensemble des pays arabes. Le peuple Syrien est en train de payer, à lui tout seul, au prix lourd, la lâcheté des clans de la région du Moyen-orient et les gouvernants arabes voire du monde.

    En Algérie, les dirigeants qui se sont succédé depuis l'indépendance n'ont pas, heureusement, cette manie de s'accrocher au fauteuil du pouvoir politique. En revanche, ils ont d'autres habitudes de gouverner à partir des approches de développement socio-économiques régionalistes soubassement des clans. En vérité, ce régionalisme puise son origine de la période coloniale dont la promotion sociale de Robert Lacoste gouverneur d'Algérie poursuivie par le fameux plan de Constantine du Général de Gaule…. engendrant un type « d'émancipation » régionaliste dont les centres de regroupements des paysans déracinés, autour des grande villes, sous contrôle des services spéciaux coloniaux.

    A partir de la fin des années 1960, le défunt président Houari Boumediene voulait renverser la tendance par des grands programmes spéciaux de développement des Wilaya démunies. Dés 1975, il s'était isolé à cause des craintes liées aux résurgences du régionalisme immodéré procréateur du fléau des clans. Il confessait de temps à autre ses amertumes à des confidents. La rumeur en vogue à l'époque était : « seuls HB (le défunt président Houari Boumediene) et PB (Paul Balta, le célèbre journaliste français) savent vraiment de quoi il retourne en Algérie ». M. Paul Balta disait aussi, « le défunt Boumediene laisse les clans s'empêtrer jusqu'au cou, dans des affaires douteuses dont le régionalisme et la corruption, puis, au moment opportun, il frappe vite et fort » Malheureusement, la plupart du temps, à côté de la plaque.

    Ensuite, le défunt président Chadli a repris le fameux dosage lié aux personnalités des régions. Paradoxalement, les groupes sont devenus puissants et presque institutionnalisés, incontrôlables, plus antagoniques du fait que le défunt laissait faire souvent par impuissance. L'essentiel, pour lui, est de superviser, de temps en temps, les sacro-saints équilibres régionalistes et régner au dessus de la mêlée. A partir de l'année 1984, des clans ont évincé leurs rivaux au sein du parti unique et au gouvernement. Par la suite, les émeutes du 5 octobre 1988, prolongement de celles de 1981…, et la baisse des prix des hydrocarbures, ont provoqué un séisme au sein du système politique dans son ensemble. Les clans ont saccagé toutes les réalisations de son prédécesseur. La suite est assez connue par le peuple Algérien. A cause des rumeurs, les clans qui se sont succédés, depuis 1962, ont fait restreindre au maximum le pouvoir de décision des présidents qui étaient donc dans l'obligation de faire confiance au clan restreint des proches. Vainement. En outre, une partie de la population attribuerait les réalisations des projets de développement (habitats, routes, agricoles, etc.) aux présidents qui se sont succédés depuis 1962. Ou les clans oublient, les précédentes réalisations, ou alors ils omettent sciemment de dire que c'est grâce au Trésor public et aux cadres de la nation que ces acquis ont été obtenus. Encore une fois, des groupes minent les réalisations actuelles

    Actuellement, le fléau du régionalisme laisse la place à celui des groupes de clans d'intérêts et de profits politico financiers et commerciaux qui ne sont pas moins opportunistes de ceux d'avant du fait qu'ils se sont intimement greffés sur les survivances du régionalisme archaïque des temps coloniaux voire précoloniaux Ils sévissent notamment au niveau de l'administration locale et centrale avec des liens extérieurs difficiles à localiser et donc à maîtriser malgré les bonnes intentions et l'arsenal de contrôle et de répression, anti-corruption et malversation, mis en place par le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. En vain, puisque le mal est profond et le remède est inefficace, du fait qu'il se propage partout et se modifie d'aspects selon les lieux.

    A l'image des changements morphologiques, des instincts et de couleurs, liés aux différents lieux géographiques, des criquets pèlerins (la 8ème plaie d'Egypte) franchissent des couloirs et monts précis inscrits dans leur code génétique. Comme celui des cigognes et tant d'autres volatiles migrateurs transfrontaliers. A ce sujet, en mai 1988, d'importants essaims, de criquets pèlerins, venant du Sahel Africain, ont investit le nord de l'Algérie. En tant que responsable de la lutte anti-acridienne de la wilaya de M'sila, M. le Wali de l'époque m'avait dit bruyamment, par téléphone, que son homologue de Bordj-Bou Arreridj aurait aperçu des sauterelles arrivées du Hodna. J'ai tout de suite répondu, ont-elles le code 28 sur leurs ailes ?

    Enfin, le souhait profond de vivre en liberté est aussi incorporé, d'une certaine façon, dans le code génétique des peuples qui auraient, tôt ou tard, le dessus sur celui des clans endurcis qui, au moindre pépin, tourneraient casaques, plieraient bagages et migrent dans des endroits dorés éloignés, genre paradis fiscaux, sans qu'ils aient le moindre état d'âme, ni remords, vis-à-vis de n'importe quel dirigeant qui, ainsi trahi et abandonné, se morfond en imaginant le pire des scénarios. Le plus pire pour les gouvernants dictatoriaux, c'est lorsqu'ils veulent se venger des peuples qui, par ironie de l'Histoire, s'enrichissent davantage et évitent relativement les malheurs souhaités par les clans

    Ainsi, les clans internes ligués à ceux externes, qui ont fait main basse sur les trésors des peuples, ne reculent devant rien et nuisent aux intérêts des peuples et leurs dirigeants. Et si par hasard ils prennent la défense des gouvernants déchus ou en voie de déchéance, c'est pour mieux les enfoncer dans le malheur en citant leurs erreurs et, en même temps, se disculpent de toutes connivences avec eux. Laisser-faire encore les clans ? Quelle malédiction !
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Belle illustration des clans en politique, qui ne sont issus d'un savant dosage sur les idées, les modèles de développement qui s'organisent en "clan politique", mais est la triste incarnation de l'esprit médiéval dans lequel on nous a plongé...

    Les programmes, ils sont en cours de rédaction par des "négres" pour le besoin de la brochure, du marketing...

    J'avais noté les aveux d'un général à la retraite qui se sent investit d'un mission messianique, qu'il n'avait même pas lu le programme du candidat du consensus en 1999. Il s'était rendu compte de ce programme en 2005, avec la loi sur les hydrocarbures, il en a même fait des nuits blanches, et a même reçu elwahy... quelle "intellligence angélique"!!! Encore mieux, il veut céer un mouvement pour regroupper ton les bons, les méchants, il n'en veut pas, la perle étant, "un mouvement qui regroupe toutes les idéologies". Quelle "vision profondément démocratique"...
    Dernière modification par ott, 06 juin 2013, 12h18.
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Dans un forum on doit donner la source du texte et bien différencier celui-ci de son propre commentaire....

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      • #4
        Il suffit de savoir lire...
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          quand c'est confus on n'a pas envie de lire...
          Surtout respecte la charte.

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          • #6
            Certains par leurs certitudes... Les algériens savent que QO veut dire Quotidien d'Oran...
            Othmane BENZAGHOU

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