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LABORIEUSES MUTATIONS DU DRS : de Mitterrand à Hollande…en passant par les indigènes

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    LABORIEUSES MUTATIONS DU DRS : de Mitterrand à Hollande…en passant par les indigènes

    Algérie Express du 2/06/2013


    François Hollande est un homme prudent. Tant que Bouteflika pouvait encore entretenir la moindre illusion sur sa capacité à grappiller quelques mois de pouvoir, le président français s’y est accolé au point de zapper, sans état d’âme, les violations patentes des libertés lors de sa dernière visite en Algérie. Il a même été jusqu’à donner l’impression de prendre position, en faveur du chef de l’Etat, dans la guerre des clans qui déchire le sérail en acceptant de se rendre à Tlemcen et d’y saluer la mémoire de Messali, quitte à froisser les autres segments du régime. On peut donc considérer qu’en évoquant de Paris la succession de Bouteflika, il a déclaré la chasse ouverte.

    De fait, la scène algérienne s’anime soudainement. Outre les prétendants qui ne manqueront pas de se bousculer au portillon pour solliciter la confiance du bon peuple tout en assurant les décideurs de leur docilité, les manœuvres vont déjà bon train. Et, en Algérie, quand on dit manœuvres, il faut suivre chaque fumerole émanant de la cheminée de la maison mère où sont lovés ceux qui ont fait et défait le pouvoir depuis l’indépendance voire avant. Signe des temps, les services spéciaux, qui ont toujours lancé des rumeurs qui s’avérèrent, souvent, autant de fausses pistes, semblent, cette fois, changer de fusil d’épaule.

    Depuis quelques mois, le DRS développe une communication offensive qui donne à penser qu’avant de passer à l’acte, il souhaiterait pré-conditionner l’opinion à ses choix au lieu de mettre les Algériens devant le fait accompli comme il avait coutume de le faire. La stratégie n’est pas vraiment nouvelle. Elle emprunte même aux penchants les plus florentins du mitterrandisme. Certains se souviennent de la sortie du défunt président français faite devant un de ses amis qui le pressait de lui dire comment il allait asseoir son autorité vis-à-vis du pouvoir judiciaire avec un projet politique assumant l’abolition de la peine de mort et s’accommodant de l’entretien, au frais de l’Etat, d’une seconde famille, avec enfant et même d'écoutes téléphoniques parfaitement illégales. Pour les belles âmes j’ai Badinter, pour les autres considérations, Roland Dumas saura faire ce qu’il faut, avait répondu, en substance, François Mitterrand. On ne fera pas, ici, l’injure à l’honorable Robert Badinter, icône de l’éthique politique s’il en est, de le comparer aux VRP d’un régime ténébreux, mais il y a quelque chose d’approchant chez les services de renseignements algériens qui s’essaient à mener, d’un même pas, deux démarches d’apparences inconciliables. Pour les belles âmes, le DRS a démoulé un Chafik Mesbah, étalon des officiers de la police politique, qui restera probablement le retraité le plus actif de l’Algérie indépendante. Pour le gros œuvre, les organes de presse les plus dégradés et les plus dégradants, sauront faire « ce qu’il faut » pour diffamer, dénaturer, diaboliser le moindre acteur, la moindre idée, la moindre initiative qui aurait l’outrecuidance de simplement prétendre à une existence autonome dans un pays où la matrice politique, balisée par le sang, la corruption et la désinformation, ne saurait souffrir aucune dissonance. Echourouk, Ennahar et Djazair News sont en charge de la dimension hystérique du nettoyage ethnique, Chafik Mesbah en assure le service après-vente. Surmédiatisé, promu gourou de la science politique officielle, il est probablement « l’observateur » le plus prolifique de ces quinze dernières années. Malgré cette profusion, on a beau chercher dans ses écrits, on ne trouvera jamais la plus insignifiante des allusions à l’opposition démocratique. La néantisation scientiste prend le relais de l’anathème médiatique. Une constante ? Pas vraiment. Chafik Mesbah, comme la structure qui l’a formé, peut changer quand les intérêts du système le commandent. On se rappelle de sa longue confession, publiée dans le Soir d’Algérie au lendemain de la présidentielle de 2004, où il invoquait les aléas des imprévus de l’Histoire et les impératifs géostratégiques qui venaient subitement de lui être révélés après la proclamation des résultats et où il demandait à tous de solliciter l’aman du seigneur reconduit ; ceci après avoir sentencieusement pontifié à longueur de campagne que seul Benflis pouvait sauver l’Algérie de l’apocalypse.

    Pourquoi les astrologues de notre destin qui se sont si souvent fourvoyés, quand ils ne se sont pas carrément reniés, seraient-ils plus crédibles cette fois ? Mystère et boule de gomme. Ecoutons ce que dit de ses collègues un ancien des services qui a perdu ses illusions mais gardé sa raison. " Si on n’est pas vraiment fort, si on n’est pas éduqué de longue date à ne jamais céder à l’ivresse de la toute puissance et de l’impunité voire de l’immunité, on devient littéralement un zombie. Non pas parce que l’on veut délibérément abuser de sa position, mais parce qu’on perd le contact avec le réel. Vos erreurs, y compris les plus tragiques, ne vous concernent pas ; personne ne peut vous les signifier, vos fautes les plus dramatiques ne vous sont pas imputables, vos victimes ne sont pas comptabilisées et vous êtes même persuadé qu’elles affectent des sujets destinés à endurer vos sentences pour le bien du pays : des animaux de laboratoires. On vous apprend à vous désensibiliser, à ne jamais douter avant d’entrer dans cette forme d’autisme d’où plus personne ne peut vous libérer."

    Le fait est que malgré ses égarements théoriques, ses bricolages tactiques et ses prospectives souvent démenties par les faits, un homme comme Chafik Mesbah, macérant dans la vulgate national-arabiste, continue de professer une chose et son contraire sans jamais être contesté. Si l’on excepte la récente interpellation, pertinente à maints égards, de Salah Eddine Sidhoum, militant islamiste assumé, on n’a pas enregistré une seule remarque à propos de cette martingale qui pose un postulat faux, construit une réflexion aléatoire pour aboutir à une projection toxique.

    Postulat : rien n’existe en dehors du système. S’il faut faire une place à d’autres, fantômes de la république, ils ne sauraient prétendre qu’au rôle de garniture des cérémonies décidées et organisées par les héritiers de l’Etat. Les auteurs des maigres avancées démocratiques, incertaines et payées au prix fort, ne figurent pas sur le logiciel du système.

    Les constructions politiques, erratiques et sommaires, du régime algérien n’ont fabriqué aucune protection et produit aucune innovation. Elles ont fait de l’Algérie une des premières cibles de l’extrémisme religieux, elles ont hypothéqué l’éducation, c’est-à-dire le destin, de trois voire quatre générations et provoqué un désastre écologique dont nul ne veut entendre parler.

    Enfin, les prospectives suggérées sont, par définition, inopérantes puisqu’elles postulent une rénovation démocratique consentie et efficiente du régime. Or, l’expérience montre qu’à chaque fois qu’une clarté s’est infiltrée dans l’espace politique algérien, cela a été le résultat de luttes acharnées et souvent sanglantes, que quand la bougie qui l'émet n’a pas pu être éteinte, le pouvoir n’a eu de cesse d’en cloisonner les pourtours pour limiter la portée de son rayonnement. Du coup, il est interdit de manifester à Alger mais on laisse faire en Kabylie. Cette relative automobilisation, dès lors qu’elle est circonscrite, est sans risque. Elle peut même servir quand, faute de projet et de rêve, il faudra donner en pâture une partie de la nation pour intoxiquer d’autres.

    Pourquoi un pouvoir qui recourt à de telles vilénies, qui ne sait même plus curer les égouts de nos villes, qui ne peut pas faire voler à l’heure des avions, qui a été incapable de construire un hôpital pour y soigner dignement les citoyens, à commencer par les dirigeants qui subissent les anesthésies générales dans des établissements militaires étrangers avec les risques d’y déballer tous les secrets de l’Etat, pourquoi donc, M. Chafik Mesbah, ce pouvoir qui traine depuis un demi-siècle un tel pedigree serait-il, du jour au lendemain, visité par la lucidité, habité par le courage, motivé par l’intérêt général et accessible à l’intelligence, maintenant que ses tuteurs sont malades, divisés et discrédités ?

    Les plus optimistes se consolent en se disant que malgré un lamentable gâchis et une effroyable régression, le centre névralgique du système qui a stérilisé la nation est entrain d’évoluer. D’avoir pensé à lancer cette campagne de communication poussive, signifierait que l’Algérie est sortie des assassinats politiques par lesquels le même service a confisqué le pouvoir. On peut ajouter un soupçon de regret à cette interprétation volontariste de la chancelante mutation du DRS : imaginons ce que serait l’Algérie si M.Chafik Mesbah et consort avaient mis leur énergie et leurs connaissances au service d’un vrai débat avec leurs concitoyens au lieu de mener ces diversions dignes des entreprises d’aliénation de l’indigénat, bien connues des Algériens. Imaginons un instant ce que serait l’Algérie si le DRS s’était mis au service des citoyens au lieu de se substituer à eux.

    Encore un effort camarades.

    Rachid Bali
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    L'expert en pilotis logis, et expertologie, a toujours été une source intarrissable qui rensigne plus sur les manoeuvres des uns et des autres, il faut juste toujours éviter de le lire au 1er degré, et de croire à sa scientologie, la secte je veux dire..

    Pour ma part, je l'ai toujours trouvé inconsistant, arrogant, et d'une intelligence satanique, pour para phraser son mentor...

    Entre celui qui s'est trompé de peuple, et celui qui se trompe de cobails, avec ses exépriences de docteur Jekyll et M. Hyde, on est servi....
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Ils n ont pas honte, après 130 d humiliation de la part de l ancien colon, ils osent aller mendier pour se faire soigner dans des hôpitaux français.

      Tout d abord Allah ye chefi à Bouteflika car c est un musulman comme nous les algériens.L a parenthèse est fermé, mais quand est que le TPI jugera ces criminels qui ont engendré des groupes terroristes comme les GIA pour discréditer le FIS qui lui avait remporté les élections de 1991, on connait la suite, 200 000 morts et 15 000 disparus on connait les coupables, ja junte militaire qui ne veut rendre des comptes a personnes, c est pas un souci, ils rendront des comptes aux créateur.

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      • #4
        Depuis quelques mois, le DRS développe une communication offensive qui donne à penser qu’avant de passer à l’acte, il souhaiterait pré-conditionner l’opinion à ses choix au lieu de mettre les Algériens devant le fait accompli comme il avait coutume de le faire.
        C'est vraiment des comiques les "journalistes" algériens, il faut qu'ils arrêtent de regarder James Bond 007
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #5
          C'est vraiment des comiques les "journalistes" algériens, il faut qu'ils arrêtent de regarder James Bond 007


          tu leur conseil austin powers ?
          Dernière modification par born_hittiste, 07 juin 2013, 22h11.
          There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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