Un rapport parlementaire d'étape explosif a été présenté ce 6 juin. Contre l'avis de l'exécutif et de plusieurs ONG, il préconise de relancer les recherches sur la technique de la fracturation hydraulique pour extraire des hydrocarbures non conventionnels du sol français. Le but: réduire la dépendance énergétique et relancer la compétitivité du pays.
"L'impact d'une énergie peu chère sur la compétitivité et l'emploi est considérable". Voilà l'un des principaux arguments en faveur de l'exploration et de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels (HCN) tirés du rapport parlementaire rendu public ce 6 juin Le député PS, Christian Bataille, et le sénateur UMP, Jean-Claude Lenoir, avaient été chargés par le Sénat d'étudier ce dossier brûlant fin janvier. Et leur premières conclusions vont à contre-courant de la position jusqu'ici affichée par l'exécutif. Voici leurs principaux arguments.
La fracturation a ainsi déjà été utilisée "à au moins 45 reprises" entre les années 1980 et 2011, l'année de son interdiction en France, a pointé Christian Bataille lors de la publication de ces résultats. Cette technique est dénoncée par des ONG, comme Greenpeace par exemple, qui pointe des risques d'accentuation du réchauffement climatiques, à cause du méthane qui serait libéré lors de l'extraction.
Le rapport fait état de risques environnementaux - sur l'utilisation massive d'eau ou bien des risques sismiques -, mais pas de celui du réchauffement climatique. "Une exploration/exploitation des HNC respectueuse de l'environnement est possible, à condition de favoriser la recherche sur ce sujet et de mettre en place un cadre réglementaire adapté", est-il noté.
Problème: François Hollande l'a répété à plusieurs reprises: en l'état de la recherche, il refuse d'autoriser l'exploration des gaz de schistes, même s'il avait laissé une porte entrouverte sur cette question en novembre dernier. La ministre de l'Environnemen,t Delphine Batho, a quant à elle fermement répété son opposition. Or, politiquement, déplaire à ses alliés écologistes serait compliqué pour le gouvernement.
Sur un sujet aussi tendu, les parlementaires souhaitent d'ailleurs que s'opère un glissement sémantique afin que l'expression "hydrocarbures non conventionnels" remplace dans les débats celle de "gaz de schiste", à connotation bien plus polémique.
Parallèlement, ses ressources en HCN seraient énormes. Sous le sol de l'Hexagone quelque 5100 milliards de m3 de ces gaz se cacheraient, selon un chiffre de l'Agence environnementale internationale cité dans le rapport, et à prendre avec précautions. Cela placerait tout de même la France "l'un des pays d'Europe les plus richement dotés en gaz de roche mère après la Pologne".
la tribune
"L'impact d'une énergie peu chère sur la compétitivité et l'emploi est considérable". Voilà l'un des principaux arguments en faveur de l'exploration et de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels (HCN) tirés du rapport parlementaire rendu public ce 6 juin Le député PS, Christian Bataille, et le sénateur UMP, Jean-Claude Lenoir, avaient été chargés par le Sénat d'étudier ce dossier brûlant fin janvier. Et leur premières conclusions vont à contre-courant de la position jusqu'ici affichée par l'exécutif. Voici leurs principaux arguments.
- La France a les capacités de l'améliorer la fracturation hydraulique
La fracturation a ainsi déjà été utilisée "à au moins 45 reprises" entre les années 1980 et 2011, l'année de son interdiction en France, a pointé Christian Bataille lors de la publication de ces résultats. Cette technique est dénoncée par des ONG, comme Greenpeace par exemple, qui pointe des risques d'accentuation du réchauffement climatiques, à cause du méthane qui serait libéré lors de l'extraction.
Le rapport fait état de risques environnementaux - sur l'utilisation massive d'eau ou bien des risques sismiques -, mais pas de celui du réchauffement climatique. "Une exploration/exploitation des HNC respectueuse de l'environnement est possible, à condition de favoriser la recherche sur ce sujet et de mettre en place un cadre réglementaire adapté", est-il noté.
Problème: François Hollande l'a répété à plusieurs reprises: en l'état de la recherche, il refuse d'autoriser l'exploration des gaz de schistes, même s'il avait laissé une porte entrouverte sur cette question en novembre dernier. La ministre de l'Environnemen,t Delphine Batho, a quant à elle fermement répété son opposition. Or, politiquement, déplaire à ses alliés écologistes serait compliqué pour le gouvernement.
Sur un sujet aussi tendu, les parlementaires souhaitent d'ailleurs que s'opère un glissement sémantique afin que l'expression "hydrocarbures non conventionnels" remplace dans les débats celle de "gaz de schiste", à connotation bien plus polémique.
- La France a de quoi réduire sa dépendance énergique
Parallèlement, ses ressources en HCN seraient énormes. Sous le sol de l'Hexagone quelque 5100 milliards de m3 de ces gaz se cacheraient, selon un chiffre de l'Agence environnementale internationale cité dans le rapport, et à prendre avec précautions. Cela placerait tout de même la France "l'un des pays d'Europe les plus richement dotés en gaz de roche mère après la Pologne".
- Améliorer la compétitivité de l'industrie française
- Créer des emplois
- Financer la transition énergétique
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