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La politique antiterroriste de "George W. Obama"

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    "George W. Obama", titre le Huffington Post en une de son site Internet. "Le quatrième mandat de Bush", renchérit le site Internet Politico. Le président Barack Obama est raillé par la presse américaine, après les révélations du Guardian sur les saisies de relevés téléphoniques effectuées par les services de renseignement auprès de l'opérateur américain Verizon, et celles du Washington Post sur la manière dont la NSA et le FBI accèdent à des données sur les utilisateurs de neuf géants américains de l'Internet.

    La comparaison n'est délibérément pas flatteuse pour Barack Obama qui s'était, dès son premier mandat présidentiel en 2008, posé en rupture de son prédécesseur. Les deux mandats de George W. Bush avaient été marqués par des mesures liberticides au nom de la guerre contre le terrorisme lancée après les attentats du 11 septembre 2001. Or, dans son effort de trouver un équilibre entre les libertés personnelles et la sécurité nationale, Barack Obama a révélé une "personnalité politique partagée", analyse Politico. "Le candidat Obama a souvent parlé de libertés personnelles avec la passion d'un avocat constitutionnaliste alors que le chef des armées Obama a repris à son compte et étendu les efforts en matière de surveillance de l'ère Bush."

    Pour le site Internet, ces révélations mettent pourtant en lumière ce que les soutiens du président Obama craignaient depuis des années. "S'il a promis pendant sa campagne de diriger 'l'administration la plus transparente' de l'histoire américaine, Obama n'a jamais promis de revenir sur les politiques de son prédécesseur en matière de surveillance antiterroriste sur le territoire américain, et il a en cela tenu ses promesses", indique Politico.
    "LES ÉLÉMENTS D'UN ETAT POLICIER"

    "Nous avons ici les éléments d'un Etat policier", a commenté le journaliste Mark Levin sur la chaîne de télévision conservatrice Fox news. "C'est l'Amérique, et notre gouvernement collecte beaucoup trop de données sur les citoyens !" Un constat partagé par l'ensemble de la presse américaine, qui s'interroge sur la nécessité pour l'administration Obama de collecter les données personnelles de tout citoyen et non uniquement de terroristes présumés. Dans le Washington Post, Eugene Robinson craint ainsi que "cette vieille idée voulant que les contacts et mouvements des citoyens respectueux de la loi ne sont pas l'affaire du gouvernement soit une relique d'un autre temps".

    Aux yeux des commentateurs, le président américain a interprété de façon extensive les pouvoirs de surveillance que lui autorise la loi. "Permettre cette surveillance modifie fondamentalement l'équilibre du pouvoir entre individu et Etat et nie les principes constitutionnels régissant la recherche, les saisies et la vie privée", juge le New York Times. "C'est exactement le type de choses que M. Obama a un jour critiquées, quand il a dit en 2007 que la politique de surveillance de l'administration de George W. Bush 'mettait en avant un mauvais choix entre les libertés que nous chérissons et la sécurité que nous procurons'." Le quotidien américain dresse pour l'occasion un comparatif entre les mesures de surveillance électronique prises par George W. Bush et Barack Obama pendant leurs mandats respectifs.

    "L'ADMINISTRATION OBAMA A PERDU TOUTE CRÉDIBILITÉ SUR CE SUJET"

    Les explications fournies par l'administration Obama à la suite de ces révélations n'ont pas davantage convaincu la presse. Des propos résumés ainsi par le New York Times : "les terroristes sont une réelle menace et vous devez nous faire confiance dans notre façon de les gérer car nous avons des mécanismes internes (que nous n'allons pas vous révéler) pour nous assurer que nous n'enfreignons pas vos droits." "Ces assurances ne sont pas convaincantes (...), surtout de la part d'un président qui a, un jour, promis transparence et responsabilité", poursuit le quotidien dans son éditorial. "L'administration Obama a désormais perdu toute crédibilité sur ce sujet."

    Face à ce concert d'accusations, le site Slate se démarque en appelant à la modération. "Du calme. Vous pouvez contester ce programme, mais il n'est pas orwellien. Il est limité et contrôlé sous l'effet de contrepoids", estime William Saletan. Le journaliste liste plusieurs raisons pour étayer son propos : ce ne sont pas des écoutes téléphoniques ; le programme est sous supervision judiciaire et du Congrès ; il est temporaire ; et la validation des tribunaux reste nécessaire pour procéder à des écoutes téléphoniques.

    Hélène Sallon
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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