A propos des combats de Syrie
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Syrie-Palestine-Désinformation
En souvenir du 15 Mai 1948, date de la proclamation unilatérale de l’indépendance de l’Etat d’Israël, une date traumatique vécue depuis soixante-cinq ans par les Palestiniens et les Arabes comme la «Nakba», la catastrophe absolue en ce qu’elle a marqué le début du processus visant à rayer la Palestine de la carte du Monde et du sociocide palestinien, c’est-à-dire le déracinement puis l’éradication de toute expression politique, culturelle au niveau national du peuple palestinien.
A propos des combats de Syrie, de la passivité syrienne face à Israël et de son interprétation académique.
René Naba | 22.05.13 | Paris
Ce texte ne porte pas caution du régime syrien. Il se penche sur une technique de communication et son usage dans la société moderne de l’information. Le signataire de cet article estime toutefois nécessaire de rappeler que la turpitude d‘une dictature ne saurait absoudre les turpitudes des autres dictatures arabes et que la fonction d’un intellectuel est d’exercer une fonction critique et non une fonction supplétive d’un pouvoir politique quel qu’il soit, par alignement sectaire.
Sauf à considérer la bataille de Syrie comme une forme d’abdication déguisée au diktat américano israélien, de la même manière que la guerre anti soviétique d’Afghanistan a eu une fonction dérivative au combat pour la libération de la Palestine, par détournement du champ de bataille de Jérusalem vers Kaboul, à 5.000 km du terrain de la lutte, l’avènement de la démocratie doit être unanimement souhaité non seulement en Syrie mais également dans tous les pays arabes. En aucun cas se réaliser à coups d’intoxication, de désinformation, de bobards de toutes sortes, comme en témoigne la fumeuse intox de la «pink syrian», la fameuse lesbienne syrienne combattante de la Liberté qui s’est révélée être un étudiant américain en agronomie basé en Irlande.
La problématique du conflit de Syrie a été déjà abondamment traitée sur ce site dans de précédents papiers, dont certains joints en annexe de cette analyse pour l’information des nouveaux lecteurs.
Décryptage d’un tweet de Nabil Ennasri à propos de la passivité syrienne face à Israël.
Ci-joint le texte du tweet intitulé «Ennasri Nabil» il y a 9 minutes «Message depuis Gaza: « Syrie libre ».
«Comme la très grande majorité des factions palestiniennes, nous devons rester solidaires de la cause du peuple syrien. Sur le dernier raid de l’armée israélienne, je vs fait part des propos du chercheur Karim Emile Bitar qui résume bien la perfidie du régime d’Assad: « À ce stade, le régime syrien incitera probablement le Hezbollah à la retenue. La priorité de Bachar el-Assad est de mater les rebelles et sûrement pas de faire la guerre à Israël. La Syrie a déjà été frappée 12 fois par Israël depuis 2003, et à chaque attaque, elle s’est contentée de publier un de ces fameux communiqués disant qu’elle choisirait «le lieu et l’heure» de la riposte. » En gros, comme le peuple palestinien l’a compris depuis longtemps, Assad se contente de menacer verbalement Israël mais massacre les Syriens. Bientôt ce peuple, comme le montre le message inscrit sur le visage de ces deux Gazaouis, la Syrie se libérera. InchaAllah».
La déconstruction du texte par une lecture en contrechamps de l’histoire officielle ou le démantèlement du raisonnement d’un supplétif.
Première affirmation: «Comme la très grande majorité des factions palestiniennes, nous devons rester solidaires de la cause du peuple syrien».
Primo: Alors que les Palestiniens et le Monde arabe commémorent dans la douleur le 65me anniversaire de la Naqba, la très grande majorité des factions palestiniennes considère que le libération de la Syrie ne se fera pas à coups de cannibalisme ni de prédation sexuelle de pubères syriennes et la route de Jérusalem ne passe ni par Damas, ni par Kaboul, ni Tombouctou, ni Toubrouk, pas plus que par Bâmyân, Boston, via la Tchétchénie, ou le World Trade Center de New York, via Kaboul, mais «straight on», et qu’il appartient aux Palestiniens de veiller à ne pas laisser instrumentaliser leur cause, en la dévoyant dans des combats menés au nom de la démocratie pour des objectifs inavoués contre un pays arabe, pour la survie de dynasties déconsidérées.
Elle constate que la destruction de la Syrie passera dans les annales militaires comme la première guerre qui aura couté «Zéro mort, Zéro dollar» tant aux Etats-Unis qu’à Israël, c’est-à-dire à un état considéré par la totalité des Palestiniens comme «l’usurpateur de la Palestine» et à son protecteur américain.
Elle garde en mémoire la douloureuse expérience du djihad post afghan en Europe qui a abouti à ce navrant constat que les deux seuls pays musulmans d’Europe, l’Albanie et Bosnie, auront voté contre l’admission de la Palestine à l’ONU, même doté du statut minoré d’observateur, alors qu’il sont partiellement redevables de leur indépendance aux disciples d’Oussama Ben Laden, l’ancien sous-traitant de la coopération saoudo américaine dans la guerre anti soviétique d’ Afghanistan, l’ancêtre du Jobhat an Nosra, crypto syrien.
Elle souhaite en conséquence que les Palestiniens maintiennent comme objectif prioritaire le combat pour la libération de leur pays occupé et de préserver son identité arabe. De se lancer dans des opérations militaires contre des objectifs militaires israéliens, plutôt que de prendre en otage des «Casques Bleus» de l’ONU, sans défense sur le Golan.
Deuxio: La très grande majorité des factions palestiniennes et des peuples du Monde arabe ont vivement déploré que de prétendus «combattants de la liberté» se livrent à du cannibalisme sur leurs adversaires, un acte contraire à la religion du djihadiste et aux principes élémentaires de l’humanité, donnant ainsi la preuve de leur trop grand amour de la liberté, de leur trop grand respect de la démocratie et de la personne humaine. L’homme, Khaled Al Hamad, de son nom de guerre Abou Sakr (l’épervier), appartient, il est vrai, à la Brigade Al Farouk, la fameuse brigade vouée dans la dramaturgie internationale à servir de fer de lance à l’épopée de Bab Amro, (Homs), afin de faire de ce fief sunnite, le «Stalingrad» du régime syrien, en février 2012, et servir de tremplin à la réélection de Nicolas Sarkozy, à tout le moins à la propulsion d’Alain Juppé à tête du parti néo gaulliste.
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ainsi que l’épopée de Bab Amro de la brigade Al Farouk
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXxxxx
Tertio : La très grande majorité des factions palestiniennes et des peuples du Monde arabe ont relevé avec étonnement le mutisme observé par les grands pays arabes sunnites devant ce raid de l’aviation israélienne contre Damas en synchronisme avec les assauts djihadistes des néo islamistes pro monarchiques contre un pays, certes dirigé par un clan alaouite, mais néanmoins à l’identité arabe bien affirmée.
Etonnement devant leur passivité face à une agression contre un pays arabe, ayant soutenu trois guerres contre Israël, quand les chameliers du désert de l’ère ante islamique (Al Jahilyah) se vautraient dans la fange de leur fatuité à l’ombre des derricks générateurs des engouements intéressés à leur égard. Etonnés de leur mutisme, sans la moindre demande de saisine du Conseil de sécurité, créant ainsi un précédent lourd de conséquences pour l’avenir. Mutisme et passivité qui ont scellé dans l’ordre symbolique leur connivence de fait avec celui qu’il considère comme «l’ennemi officiel du Monde arabe». Une connivence confirmée par l’expulsion de la ligue arabe de ce membre fondateur de l’organisation collective pan arabe.
Qu’un spécialiste reconnu du Monde arabe, de surcroît nullement suspecté de sympathie pro-Assad, Abdel Bari Atwane ait admis dans un remarquable éditorial de son journal «AL Qods Al Arabi» que le raid israélien se superposant aux assauts néo djihadistes a conféré un regain de sympathie et de popularité au président syrien Bachar Al Assad corrélativement à un supplément d‘opprobre à la cohorte de ses adversaires du fait de leur passivité pro israélienne, devait sans doute s’imposer même aux plus réticents à l’admettre comme la force de l’évidence en résonnance profondes avec les sentiments réels des peuples arabes.
Invraisemblable scénario mais vrai, au point que certains se sont même pincés le nez devant cette imposture constituée de l’alliance entre Israël et les néo djihadistes dans un combat contre la Syrie.
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La très grande majorité des factions palestiniennes souhaite, n’en déplaise aux bateleurs de foire, que soit dénoncé, en premier lieu, l’alliance contre nature entre la Turquie et Israël, c’est-à-dire l’alliance d’un grand pays musulman sunnite avec, bis repetita, un pays que la totalité des Palestiniens et leur nombreux alliés dans le monde considèrent comme «l’usurpateur de la Palestine».
Une alliance doublement contre nature entre le premier état génocidaire du XXI me siècle et les rescapés du génocide hitlérien. Deux pays de la mouvance atlantiste qui prennent en tenaille, en une alliance de revers, la Syrie. Tous deux liés par une détestation commune de la Syrie, en ce que, pour l’un, Israël, elle constitue la base arrière du ravitaillement stratégique du Hezbollah libanais, le fer du combat arabe anti-israélien, et, pour l’autre, la Turquie, elle abrite à Deir ez Zor, comme un remord éternel, le mémorial commémoratif des massacres des Arméniens par les Turcs.
Meilleur allié de l’alliance atlantique dans la stratégie globale de containement de ses rivaux, l’Islam sunnite aura été le grand perdant de cette coopération en ce que la Turquie n’a pas droit à un strapontin au sein de l’Union Européenne, malgré son statut de gardien du flanc sud de l’Otan, ni la Palestine à la moindre parelle de territoire indépendant.
La Syrie serait-elle le cadeau compensatoire à la Turquie pour son rejet de l’Union européenne et aux sunnites pour leur perte définitive de la Palestine en voie de transformation en «Etat du peuple juif», comme l’exige désormais le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, dans la foulée de l’acceptation du principe d’un échange de terres? Acceptation consentie par les pays de «l’axe de la modération», la configuration des grands états sunnites – (Algérie, Syrie et Irak exceptés)- de l’axe de la soumission israélo-américain.
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Syrie-Palestine-Désinformation
En souvenir du 15 Mai 1948, date de la proclamation unilatérale de l’indépendance de l’Etat d’Israël, une date traumatique vécue depuis soixante-cinq ans par les Palestiniens et les Arabes comme la «Nakba», la catastrophe absolue en ce qu’elle a marqué le début du processus visant à rayer la Palestine de la carte du Monde et du sociocide palestinien, c’est-à-dire le déracinement puis l’éradication de toute expression politique, culturelle au niveau national du peuple palestinien.
A propos des combats de Syrie, de la passivité syrienne face à Israël et de son interprétation académique.
René Naba | 22.05.13 | Paris
Ce texte ne porte pas caution du régime syrien. Il se penche sur une technique de communication et son usage dans la société moderne de l’information. Le signataire de cet article estime toutefois nécessaire de rappeler que la turpitude d‘une dictature ne saurait absoudre les turpitudes des autres dictatures arabes et que la fonction d’un intellectuel est d’exercer une fonction critique et non une fonction supplétive d’un pouvoir politique quel qu’il soit, par alignement sectaire.
Sauf à considérer la bataille de Syrie comme une forme d’abdication déguisée au diktat américano israélien, de la même manière que la guerre anti soviétique d’Afghanistan a eu une fonction dérivative au combat pour la libération de la Palestine, par détournement du champ de bataille de Jérusalem vers Kaboul, à 5.000 km du terrain de la lutte, l’avènement de la démocratie doit être unanimement souhaité non seulement en Syrie mais également dans tous les pays arabes. En aucun cas se réaliser à coups d’intoxication, de désinformation, de bobards de toutes sortes, comme en témoigne la fumeuse intox de la «pink syrian», la fameuse lesbienne syrienne combattante de la Liberté qui s’est révélée être un étudiant américain en agronomie basé en Irlande.
La problématique du conflit de Syrie a été déjà abondamment traitée sur ce site dans de précédents papiers, dont certains joints en annexe de cette analyse pour l’information des nouveaux lecteurs.
Décryptage d’un tweet de Nabil Ennasri à propos de la passivité syrienne face à Israël.
Ci-joint le texte du tweet intitulé «Ennasri Nabil» il y a 9 minutes «Message depuis Gaza: « Syrie libre ».
«Comme la très grande majorité des factions palestiniennes, nous devons rester solidaires de la cause du peuple syrien. Sur le dernier raid de l’armée israélienne, je vs fait part des propos du chercheur Karim Emile Bitar qui résume bien la perfidie du régime d’Assad: « À ce stade, le régime syrien incitera probablement le Hezbollah à la retenue. La priorité de Bachar el-Assad est de mater les rebelles et sûrement pas de faire la guerre à Israël. La Syrie a déjà été frappée 12 fois par Israël depuis 2003, et à chaque attaque, elle s’est contentée de publier un de ces fameux communiqués disant qu’elle choisirait «le lieu et l’heure» de la riposte. » En gros, comme le peuple palestinien l’a compris depuis longtemps, Assad se contente de menacer verbalement Israël mais massacre les Syriens. Bientôt ce peuple, comme le montre le message inscrit sur le visage de ces deux Gazaouis, la Syrie se libérera. InchaAllah».
La déconstruction du texte par une lecture en contrechamps de l’histoire officielle ou le démantèlement du raisonnement d’un supplétif.
Première affirmation: «Comme la très grande majorité des factions palestiniennes, nous devons rester solidaires de la cause du peuple syrien».
Primo: Alors que les Palestiniens et le Monde arabe commémorent dans la douleur le 65me anniversaire de la Naqba, la très grande majorité des factions palestiniennes considère que le libération de la Syrie ne se fera pas à coups de cannibalisme ni de prédation sexuelle de pubères syriennes et la route de Jérusalem ne passe ni par Damas, ni par Kaboul, ni Tombouctou, ni Toubrouk, pas plus que par Bâmyân, Boston, via la Tchétchénie, ou le World Trade Center de New York, via Kaboul, mais «straight on», et qu’il appartient aux Palestiniens de veiller à ne pas laisser instrumentaliser leur cause, en la dévoyant dans des combats menés au nom de la démocratie pour des objectifs inavoués contre un pays arabe, pour la survie de dynasties déconsidérées.
Elle constate que la destruction de la Syrie passera dans les annales militaires comme la première guerre qui aura couté «Zéro mort, Zéro dollar» tant aux Etats-Unis qu’à Israël, c’est-à-dire à un état considéré par la totalité des Palestiniens comme «l’usurpateur de la Palestine» et à son protecteur américain.
Elle garde en mémoire la douloureuse expérience du djihad post afghan en Europe qui a abouti à ce navrant constat que les deux seuls pays musulmans d’Europe, l’Albanie et Bosnie, auront voté contre l’admission de la Palestine à l’ONU, même doté du statut minoré d’observateur, alors qu’il sont partiellement redevables de leur indépendance aux disciples d’Oussama Ben Laden, l’ancien sous-traitant de la coopération saoudo américaine dans la guerre anti soviétique d’ Afghanistan, l’ancêtre du Jobhat an Nosra, crypto syrien.
Elle souhaite en conséquence que les Palestiniens maintiennent comme objectif prioritaire le combat pour la libération de leur pays occupé et de préserver son identité arabe. De se lancer dans des opérations militaires contre des objectifs militaires israéliens, plutôt que de prendre en otage des «Casques Bleus» de l’ONU, sans défense sur le Golan.
Deuxio: La très grande majorité des factions palestiniennes et des peuples du Monde arabe ont vivement déploré que de prétendus «combattants de la liberté» se livrent à du cannibalisme sur leurs adversaires, un acte contraire à la religion du djihadiste et aux principes élémentaires de l’humanité, donnant ainsi la preuve de leur trop grand amour de la liberté, de leur trop grand respect de la démocratie et de la personne humaine. L’homme, Khaled Al Hamad, de son nom de guerre Abou Sakr (l’épervier), appartient, il est vrai, à la Brigade Al Farouk, la fameuse brigade vouée dans la dramaturgie internationale à servir de fer de lance à l’épopée de Bab Amro, (Homs), afin de faire de ce fief sunnite, le «Stalingrad» du régime syrien, en février 2012, et servir de tremplin à la réélection de Nicolas Sarkozy, à tout le moins à la propulsion d’Alain Juppé à tête du parti néo gaulliste.
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ainsi que l’épopée de Bab Amro de la brigade Al Farouk
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXxxxx
Tertio : La très grande majorité des factions palestiniennes et des peuples du Monde arabe ont relevé avec étonnement le mutisme observé par les grands pays arabes sunnites devant ce raid de l’aviation israélienne contre Damas en synchronisme avec les assauts djihadistes des néo islamistes pro monarchiques contre un pays, certes dirigé par un clan alaouite, mais néanmoins à l’identité arabe bien affirmée.
Etonnement devant leur passivité face à une agression contre un pays arabe, ayant soutenu trois guerres contre Israël, quand les chameliers du désert de l’ère ante islamique (Al Jahilyah) se vautraient dans la fange de leur fatuité à l’ombre des derricks générateurs des engouements intéressés à leur égard. Etonnés de leur mutisme, sans la moindre demande de saisine du Conseil de sécurité, créant ainsi un précédent lourd de conséquences pour l’avenir. Mutisme et passivité qui ont scellé dans l’ordre symbolique leur connivence de fait avec celui qu’il considère comme «l’ennemi officiel du Monde arabe». Une connivence confirmée par l’expulsion de la ligue arabe de ce membre fondateur de l’organisation collective pan arabe.
Qu’un spécialiste reconnu du Monde arabe, de surcroît nullement suspecté de sympathie pro-Assad, Abdel Bari Atwane ait admis dans un remarquable éditorial de son journal «AL Qods Al Arabi» que le raid israélien se superposant aux assauts néo djihadistes a conféré un regain de sympathie et de popularité au président syrien Bachar Al Assad corrélativement à un supplément d‘opprobre à la cohorte de ses adversaires du fait de leur passivité pro israélienne, devait sans doute s’imposer même aux plus réticents à l’admettre comme la force de l’évidence en résonnance profondes avec les sentiments réels des peuples arabes.
Invraisemblable scénario mais vrai, au point que certains se sont même pincés le nez devant cette imposture constituée de l’alliance entre Israël et les néo djihadistes dans un combat contre la Syrie.
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
La très grande majorité des factions palestiniennes souhaite, n’en déplaise aux bateleurs de foire, que soit dénoncé, en premier lieu, l’alliance contre nature entre la Turquie et Israël, c’est-à-dire l’alliance d’un grand pays musulman sunnite avec, bis repetita, un pays que la totalité des Palestiniens et leur nombreux alliés dans le monde considèrent comme «l’usurpateur de la Palestine».
Une alliance doublement contre nature entre le premier état génocidaire du XXI me siècle et les rescapés du génocide hitlérien. Deux pays de la mouvance atlantiste qui prennent en tenaille, en une alliance de revers, la Syrie. Tous deux liés par une détestation commune de la Syrie, en ce que, pour l’un, Israël, elle constitue la base arrière du ravitaillement stratégique du Hezbollah libanais, le fer du combat arabe anti-israélien, et, pour l’autre, la Turquie, elle abrite à Deir ez Zor, comme un remord éternel, le mémorial commémoratif des massacres des Arméniens par les Turcs.
Meilleur allié de l’alliance atlantique dans la stratégie globale de containement de ses rivaux, l’Islam sunnite aura été le grand perdant de cette coopération en ce que la Turquie n’a pas droit à un strapontin au sein de l’Union Européenne, malgré son statut de gardien du flanc sud de l’Otan, ni la Palestine à la moindre parelle de territoire indépendant.
La Syrie serait-elle le cadeau compensatoire à la Turquie pour son rejet de l’Union européenne et aux sunnites pour leur perte définitive de la Palestine en voie de transformation en «Etat du peuple juif», comme l’exige désormais le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, dans la foulée de l’acceptation du principe d’un échange de terres? Acceptation consentie par les pays de «l’axe de la modération», la configuration des grands états sunnites – (Algérie, Syrie et Irak exceptés)- de l’axe de la soumission israélo-américain.
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