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Maroc : Les armateurs réclament l’aide de l’Etat pour éviter la faillite générale

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  • Maroc : Les armateurs réclament l’aide de l’Etat pour éviter la faillite générale

    Les choses vont de mal en pis pour le secteur du transport maritime marocain. Au moment où les autorités lancent en grande pompe l’opération Marhaba 2013, les armateurs nationaux sont quasi-incapables d’assurer les traversées. Ils réclament un contrat programme avec l’Etat pour sauver la flotte chérifienne menacée de disparition.

    A voir la situation du transport maritime marocain en ce moment, on se rappelle les propos tenus en mars dernier par le PDG d’IMTC, Mohamed Karia : « Soyez sûr, si le Maroc ne fait rien, il n’y aura plus de bateaux battant pavillon marocain d’ici cinq ans ». La flotte marchande marocaine qui emploie pourtant près de 5 000 personnes et réalise 4 milliards de chiffre d’affaires».

    Si elle coule, c’est l’économie nationale qui en pâtira avec toutes les retombées que cela pourrait engendrer. Pour éviter la catastrophe, les armateurs marocains réclament un contrat programme avec l’Etat, révèle La Vie éco dans son édition de vendredi 7 juin.

    Il faut dire que les compagnies marocaines se sont toujours plaintes du fait qu’elles ne bénéficient pas de l’appui du gouvernement, à l’instar de leurs concurrentes européennes qui encaissent d’importantes subventions.

    Pourtant, les difficultés du secteur perdurent depuis des années. Et la faillite de la Comarit n’a fait que l’enfoncer davantage. Les armateurs marocains ont toujours regretté que l’Etat n’ait volé au secours de l’entreprise d’Ali Abdelmoula qui était la compagnie la plus importante du secteur, dans tous les sens du terme.

    Combler les lacunes de la libéralisation

    Aujourd’hui, ils n’ont plus la confiance des banques et des fournisseurs. Or, leurs activités courantes sont financées par les crédits bancaires et fournisseurs. Un contrat programme avec l’Etat permettrait de rassurer les bailleurs de fonds et mettrait en marche des stratégies pour combler les lacunes de la libéralisation du secteur.

    Car, comme le relève généralement les professionnels, l’entrée en vigueur de l’open sea en 2007 n’a pas été correctement conduite. C’est d’ailleurs à ce moment là que la situation du secteur a commencé à se dégrader, les armateurs n’ayant pas été mis à niveau.

    Ils tablent actuellement sur les moyens de relancer leurs activités. Entre autres, il serait nécessaire selon eux de revenir à un délai de paiement moins court afin d’atténuer la pression des prestataires publics dont l’Agence nationale des ports (ANP). Leur dette auprès des organismes publics étant colossale, ils souhaitent son rééchelonnement sur trois ans, tout en supprimant les intérêts de retard.

    Les armateurs marocains veulent également obtenir des banques un moratoire de trois ans sur les crédits d’investissement contractés, avec abandon des intérêts et rééchelonnement du principal sur 10 ans. Cependant, sans garantie de l’Etat, les banques voudront difficilement fléchir.

    Aucun bateau marocain au Marhaba 2013

    L’opération transit 2013 a été lancée mercredi dernier, il faudra accepter que sur les 2 000 000 de passagers attendus uniquement entre le Maroc et l’Espagne, aucune compagnie chérifienne ne pourra y faire du chiffre. Idem pour les liaisons entre Maroc – France. On le sait, c’est Grandi Navi Veloci (GNV) qui assure la traversée jusqu’à la fin de l’année.

    De son côté, le ministre de tutelle, Aziz Rebbah est « conscient » de toutes ces réalités, disait-il dans un entretien avec Le Matin en avril dernier. Le ministre et son équipe ont confié une étude sur le secteur à un cabinet espagnol qui devrait bientôt fournir ses recommandations pour sauver le transport maritime marocain.

    Maroc-flashinfo 08.06.2013




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    Dernière modification par MEK, 09 juin 2013, 04h14.
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