Annonce

Réduire
Aucune annonce.

MAROC • L'empire du Milieu tisse sa toile dans le royaume

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • MAROC • L'empire du Milieu tisse sa toile dans le royaume

    Courrier International 9/6/2013

    Etudiants, hommes d’affaires ou fonctionnaires : de plus en plus de Marocains souhaitent apprendre le mandarin. Un engouement sur lequel surfe la Chine, qui vient notamment d'ouvrir un deuxième institut Confucius dans le pays.

    C'est un fait, les citoyens de l'un des plus beaux pays du monde se mettent à la langue chinoise. Et si l'on ne peut pas encore parler de véritable mode ou de phénomène, il n'en reste pas moins que l'apprentissage du chinois se développe peu à peu.

    Le premier institut Confucius (organisme culturel public à but non lucratif) s'est installé à la faculté des lettres de Rabat en 2009, le deuxième a vu le jour en janvier 2013 à l'université Hassan-II de Casablanca. Depuis 2005, sur le continent africain, 31 instituts ont été créés dans 26 pays différents. Des chiffres qui témoignent de la volonté de l'empire du milieu d'étendre son rayonnement culturel à l'étranger. Une stratégie qui fait son bonhomme de chemin...

    Ni grammaire, ni conjugaison

    "Ni lei ma ?" ("Etes-vous fatigués ?") demande Doume à ses élèves, qui répondent par la négative. Après une dictée éprouvante, place à la prononciation. Un exercice fastidieux mais nécessaire, puisque le mandarin est une langue monosyllabique et tonale (quatre tons). Par exemple, la syllabe "ma", suivant les tonalités, peut signifier "mère", "cheval", "chanvre" ou "injurier". De quoi provoquer des malentendus et des fous rires parmi les 15 élèves. La méthode pédagogique : répétition, pratique et répétition, une technique qui semble bien fonctionner. Alors qu'ils ne sont qu'au stade de novices, les étudiants maîtrisent déjà les quatre tons et les formules de politesse quotidiennes.

    Si baragouiner quelques mots à l'oral s'acquiert facilement, l'écriture du chinois n'est pas chose aisée puisqu'il s'écrit sous formes d'idéogrammes (symbole graphique représentant un mot), aussi appelés sinogrammes, et il en existe plus de 6 000. "Pour avoir des bases solides, il faut au minimum une année de formation", explique la directrice de l'institut.

    Néanmoins, cette langue a beaucoup d'avantages. L'écriture chinoise, qui peut s'apparenter à de la calligraphie, permet de faire travailler la mémoire visuelle. Et, surtout, il n'y a ni grammaire ni conjugaison. Les professeurs, qui sont au nombre de cinq, viennent tous de Chine. Pour pouvoir dispenser des cours à l'institut, la condition sine qua non est la maîtrise d'une autre langue : le français, l'anglais ou l'arabe, à l'instar de Doume qui a choisi de venir enseigner au Maroc pour améliorer son niveau d'arabe.

    Rayonnement culturel

    "Les médias parlent sans arrêt du réveil de la Chine, alors qu'elle a toujours été éveillée et pas nous !" déclare Mohamed Salhi, vice-doyen de la faculté de lettres de Rabat. Assis à son bureau, lunettes sur le nez, il estime que le XXIe siècle sera asiatique ou ne sera pas. "Lorsqu'ils veulent quelque chose, ils l'obtiennent, on le voit bien en Afrique. En Tanzanie, l'institut Confucius a construit un village entier."

    Premier investisseur sur le continent noir, troisième partenaire commercial du Maroc, la Chine s'implante toujours plus : importation des produits made in China (21 milliards de dirhams marocains en 2011 [1,87 milliard d'euros]), chantiers de construction d'infrastructures, implantations d'usines, etc. Et, pour pérenniser ses relations économiques avec le royaume chérifien, la Chine intensifie son rayonnement culturel. D'autant qu'elle a besoin d'une main-d'œuvre capable de maîtriser sa langue : "Les entreprises chinoises installées ici choisissent des étudiants de la faculté pour venir travailler avec elles." De son côté, la faculté organise des séjours auprès des organismes touristiques chinois pour attirer de nouveaux professeurs dans le pays. "On reçoit des centaines de demandes", affirme Mohamed Salhi.

    Des bourses pour étudier en Chine

    La faculté de Rabat a aussi créé une filière intitulée Langue et culture chinoises qui délivre une licence après trois années de cours. Pour sa première année d'existence, celle-ci compte 22 étudiants. Au programme : cours de langue bien sûr, mais aussi enseignement de l'histoire, de l'économie, de la littérature, du chant et même du tai-chi-chuan, un dérivé des arts martiaux qui développe la maîtrise de soi et les techniques de respiration. Après l'obtention de la licence, les élèves qui le souhaitent pourront aller à l'université internationale de Pékin pour continuer en master et en doctorat.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    ... et ils vivèrent heureux et eurent beaucoup d'enfants. bonne nuit.

    Commentaire


    • #3
      sacré chinois ?

      Commentaire


      • #4
        Maroc :L'empire du milieu tisse sa toile dans le royaume

        A l'Est c'est déjà fait !!

        L’Algérie, une province chinoise?

        Près de 95% des contrefaçons saisies en Algérie, en 2011, sont d'origine chinoise. Un chiffre qui souligne la mainmise croissante de l'empire du Milieu sur l'économie algérienne, du dentifrice à la construction de la Grande Mosquée

        Un raz de marée. «Les saisies de produits contrefaits ont enregistré une hausse de 84,5% en Algérie l'an dernier, passant de 379.774 produits saisis en 2010 à 700.000 en 2011», assurent les services des douanes algériennes.
        Le bilan fait même état d’une sorte de catalogue des préférences des consommateurs locaux, des chinois fournisseurs et des importateurs distributeurs. En haut du palmarès des contrefaçons, les produits cosmétiques qui représentent plus de 57% des saisies. Il s’agit de la trousse de toilette de l’Algérien moyen, «notamment les dentifrices, shampooings et les rasoirs».
        C’est qu’en Algerie, on trouve toutes les marques qui se vendent en Europe pour la beauté du visage, le soin du corps ou le brillant de l’ongle et du sourire. L’Europe qui fait face inonde le pays de ses spots de pub, ses campagnes et ses imageries de marques et de fantasme.
        Au fournisseur chinois, il suffisait de surfer sur la vague et de greffer des produits chinois sur le fantasme européen. Qui pleut par chaine satellitaires piratée. En Algérie,la rente petroliere et les generosités du regime post-printemps arabe ont dopé la consommation d’une nouvelle classe moyenne de la rente. Une population de salariés grassement payés qui veut acheter, consommer mais aussi séduire, se parfumer, briller et bien s’habiller.
        Des produits pour le pékin moyen

        D’où le deuxième au classement de la Douane algérienne: «Les articles de sport (vêtements et chaussures) qui représentent 36,22% des produits retenus pour suspicion de contrefaçon». Les Français d’origine algérienne ou algériens expatriés le savent bien: une paire de chaussures de sport dite «araignée» coûte quatre fois moins en Algérie qu’en Europe. Les emplettes se font en été, pour cette population sujette à une vaste transhumance en saison chaude et capable d’acheter bien et beaucoup avec le taux de change connu: 1 euro pour 150 dinars algériens.
        Les fournisseurs chinois ont aussi investit les «produits de quincaillerie», qui comptent pour 5,56% des marchandises contrefaites saisie l'an passé. L’explication? Simple là aussi:le boom du bâtiment et le programme de relogement en Algérie: promesse du second mandat de Bouteflika,1,2 millions de logements neufs devraient être livrés d'ici 2014 sur les 2,45 millions prévus pendant le quinquennat.
        Les nouvelles habitations impliquent un boom du marché des équipements électroménagers mais aussi un pic de la consommation des biens qui font le confort de la vie quotidienne: interrupteurs électriques, boulons, crochets, tringles, éviers, robinets...
        Les Chinois l’avait compris. Sauf que la conséquence, en l’absence d’association de consommateurs fortes et de lois sévères,les accidents domestiques font des ravages. Souvent dus à des courts-circuits, à la mauvaise qualité des produits ou à des défaillances.
        Le «made in China» tue et les algériens le découvriront très vite. Les produits chinois signifient low cost, mauvaise qualité, arnaques, risques et manque de fiabilité.Le seul avantage du produit est son cout qui attire encore les salaires moyens et les faibles revenus.
        L'empire chinois du Maghreb central

        Mais pourquoi accuser les Chinois précisément? Réponse: En Algérie, ils construisent presque tout et amènent avec eux carnets d’adresses et catalogues de produits. La route vers la Chine a creusé dans le ciel une ligne aérienne très fréquentée par la caste des importateurs algériens.
        Selon les chiffres des douanes algériens justement, «les produits contrefaits proviennent principalement de Chine (94,44%) et de Turquie (3,56%)». Pour les chiffres, il suffit de revenir sur les aveux de l'ambassade de Chine en Algerie, qui a précisé que les Chinois ne sont que 30.000 en Algérie, dont 3.600 commençants et 567 entreprises.
        «Oui, sauf qu’un diplomate algérien en poste à Pékin m’a confirmé que les demandes de visas de chinois pour venir en Algérie atteignent des chiffres plafonds depuis peu et que l’Algérie tente de freiner le flux très discrètement», nous affirme un patron de journal.
        L’importation de main-d’œuvre chinoise peut donc expliquer aussi pourquoi l’Algérie a basculé dans le «tout-chinois» depuis une décennie.
        Pour les dentifrices mais aussi pour des chantiers évalués à coups de milliards de dollars. Une liste? Le chantier de la Grande mosquée d'Alger , voulue la plus grande mosquée, confiée aux chinois. Le Grand Aéroport d’Alger (Houari Boumedienn), resté en chantier depuis des décennies et achevé par les chinois, justement.
        La suite? «L’appétit venant en mangeant, ce groupe obtiendra la réalisation du nouveau siège du ministère des Affaires étrangères, celui du Conseil constitutionnel, la construction de l’hôtel Sheraton à Alger ainsi que des dizaines de projets de logements sociaux à Alger, Sétif, Annaba, Constantine, Oran», rappelle le site DNA qui s’est intéressé à l'empire chinois au Maghreb central, alias l’Algérie, et aux mystérieux avantages du groupe CSCEC.
        Mais le plus gros cadeau restera à coup sur le projet de l’autoroute est-ouest, décroché par les chinois et les japonais pour un budget de près de 12 milliards de dollars. Rappelons enfin que le méga feu d’artifice pour fêter le cinqantenaire de l'independance de l'Algerie, prévu le 5 juillet prochain a été confié, selon selon plusieurs sources, à… des Chinois.
        «Nous avons tout ce que vous voulez»

        On se retrouve donc aujourd’hui, au pays de l’hyper nationalisme anti-français, avec 95% de produits contrefaits venant de chine. Comment? Les entreprises de l’empire du milieu bénéficient en Algérie d’une sorte de sauf conduit et de statut d’immunité qui a fait rager les algériens.
        «Non seulement ils recourent à la corruption massive, avec un bureau spécialisé dans les enveloppes au sien de leurs entreprises, mais les administrateurs algériens les craignent et les favorisent pour obtenir les marchés, le ciment, les entrants, les produits. Ils ne payent pas de charges et ont le droit de travailler en rotation 3x8», confie, amer, un patron algérien spécialisé dans l’habitat. «Donnez moi les mêmes avantages qu’eux et vous verrez», conclut-t-il.
        A Oran, un camp fermé aux Oranais, à la presse, au regard public, aux étrangers: celui des travailleurs chinois. C’est là qu’en compagnie d’un homme d’affaires que nous entrons déguisé en «client». On est reçu par une chinoise, artificiellement affable, qui parle algérien et français.
        Très vite, après les salutations avec le patron algérien qu’elle connait, la dame se tourne pour entamer son numéro: «Nous avons tout ce que vous voulez: fenêtres, portes, dalles de sol de luxe, robinetteries…»
        A la fin de la diatribe, elle sort un vrai catalogue et se dite prête à négocier le prix. Le but de notre patron algérien?
        «Vous prouvez ce que je dis: les entreprises chinoises qui viennent officiellement pour construire, sont de véritables couloirs off-shore pour importations massives. Ils revendent de tout et tout ce que vous voulez. Il suffit de passer commande. Personne ne les inquiète et n’ose se pencher sur leur empire ici. C’est illégal? Oui mais qui osera? La seule chose qu’ils achètent en Algérie, se sont les légumes. Tout le reste vient de là-bas.»
        C’est vrai, c’est même officielle: 95% des produits contrefaits viennent de la Chine. Et encore, ce pourcentage n’est calculé que sur la marchandise saisie. Quant à celle qui passe les filets de contrôle…

        Kamel Daoud
        Dernière modification par Serpico, 09 juin 2013, 11h30.

        Commentaire


        • #5
          Y en a qui bossent et y en a qui passent leur temps a savoir qui est le moins pire .........
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

          Commentaire


          • #6
            je ne comprend pas,on a tendance trop vite a oublier la population de la chine,plus de 1,5 milliards,un peuple travailleur et humble,cultive,depuis l antiquité,pourquoi s étonner de son émergence dans le monde actuel,...nous on ne sait que blablater et creuser des trous sur le chemin de l autre(frere),,ce topic est loin d être un sujet a débattre...

            Commentaire


            • #7
              La chine ???
              Pratique la colonisation intelligente
              la Chine crée des espaces vital hors de ses frontières ..
              la race Jaune va envahir en catimini le monde entier ..les chinatown ou des enclaves urbaines envahissent partout dans le monde
              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

              Commentaire

              Chargement...
              X