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Madrid rassure Alger sur ses importations de gaz

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  • Madrid rassure Alger sur ses importations de gaz

    Une délégation de haut rang de la firme espagnole Gas Natural se trouvait jeudi à Alger. Objectif de cette visite discrète : rassurer l’Algérie quant aux négociations portant sur la révision du prix du gaz qui sont actuellement en cours et démontrer que la compagnie pétrolière espagnole demeure un partenaire fiable.


    Après les rumeurs sur le désengagement de British Petroleum (BP) qui ont obligé l’ambassadeur de Grande-Bretagne à Alger, Martyn Roper, à montrer au créneau pour les démentir, c’est au tour des Espagnols de faire l’objet d’informations contradictoires quant à leur engagement énergétique en Algérie.

    L’agence Reuters, s’appuyant sur les dires d’un importateur privé espagnol de gaz, avait précipitamment indiqué que l’Espagne envisageait de revoir ses “importations de gaz africain qui doivent être de plus en plus fiables et notre plus grande préoccupation concerne l'Algérie. Nous sommes donc à la recherche de nouvelles sources d'importation”.

    Il n’en fallait pas plus pour révulser Madrid qui n’avait pas besoin de cela dans ses négociations avec l’Algérie sur le prix du gaz et qui ne compte absolument pas réduire le volume de ses importations de gaz.
    Des négociations considérées par la partie espagnoles comme “ordinaires” et qui sont révisées tous les trois ans, selon les termes de l’accord énergétique stratégique entre l’Algérie et l’Espagne. D’ailleurs, la présence du P-DG de Gas Natural, Rafael Vilaseca, en personne jeudi à Alger démontre l’engagement et l’implication espagnole dans son partenariat algérien. “Il est vrai que nous renégocions les prix du gaz à la lumière de la baisse du marché mais c’est complètement faux que Gas Natural ou l’Espagne envisage de revoir son partenariat avec Sonatrach et l’Algérie. Nous ne sommes pas dans des négociations fournisseurs-consommateurs. La relation avec Sonatrach va plus loin que cela car elle détient près de 5% de parts”, nous ont souligné des sources de la compagnie gazière espagnole à Alger. Après que les négociations avec l’Italie se sont achevées et qui d’ailleurs ont également eu leur lot de rumeurs avec l’annonce prématurée du départ de ENI, c’est au tour des Espagnols de se retrouver dans la tourmente de l’intox qui s’est emparée ces dernières semaines des experts de l’énergie en Algérie.

    Tout semble bon pour affaiblir les négociations en cours entre Algériens et Espagnols. “C’est complètement dénué de sens. C’est un mensonge que de considérer que l’Espagne va réduire ses importations avec l’Algérie alors que nous avons toujours été des partenaires crédibles l’un pour l’autre. Qu’on discute sur la révision des prix n’est en rien contradictoire avec notre relation mutuelle”, estiment des sources diplomatiques espagnoles à Alger qui s’interrogent sur les objectifs d’une telle campagne de dénigrement, d’autant plus que Gas Natural avait prouvé par le passé son engagement en Algérie comme le fait de tenir son conseil d’administration en février dernier au siège même de Sonatrach.
    Pour donner du poids à ce démenti espagnol, il faudrait probablement revenir à l’arbitrage réussi entre Sonatrach et Gas Natural en 2011 qui, malgré les enjeux, n’avait pas envenimé les relations entre les deux compagnies.

    À l’époque, le ministre algérien de l’Énergie, Youcef Yousfi, avait déjà rassuré les marchés, en affirmant que “Sonatrach et la firme espagnole Gas Natural ont des échanges d'actifs intéressants, notamment sur Medgaz” et s’était même félicité du fait que “les deux compagnies aient mis fin à leurs différends sur les prix du gaz algérien exporté vers l'Espagne”.
    Cette double mise au point des diplomates espagnols à Alger et de Gas Natural va certainement clore cette polémique sur les prix du gaz et le climat des négociations algéro-espagnoles qui est empreint de sérénité et de confiance mutuelle.

    Pour les Espagnols, rien ne saura ébranler la relation stratégique algéro-espagnole en matière d’énergie. Reste à savoir maintenant à qui profite le fait de saborder les relations entre Alger et Madrid dans la conjoncture actuelle ?

    Liberté
    And ye shall know the truth and the truth shall make you free.
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