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ALGERIE-JAPON:Le militaire et la diplomatie

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  • ALGERIE-JAPON:Le militaire et la diplomatie

    Écrit par Ali Chikhi


    Les petites anicroches algéro-nipponnes provoquées par l’épisode malheureux de la gigantesque prise d’otages du site gazier de Tiguentourine et qui a coûté la vie à 10 ressortissants japonais semblent faire partie du passé. Pour preuve, les deux pays ont organisé, aujourd’hui à Alger, une session de consultations sur la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes, histoire certainement de dissiper les malentendus. Une très bonne initiative qui permettra aux deux parties d’échanger des données pour être au même niveau d’informations. Et s’épargner des sorties pour le moins inappropriées et maladroites comme celles que s’étaient permises les autorités japonaises lesquelles, dans le feu de l’attentat terroriste de Tigeuntourine, ont poussé le bouchon jusqu’à exiger de l’Algérie de surseoir à l’assaut. Ils avaient même fait l’offre aux terroristes en se déclarant prêts à payer une rançon contre la libération de leurs ressortissants.

    On peut bien comprendre la légitime inquiétude des Japonais sur le sort de leurs ressortissants. Mais il ne faut pas dépasser les limites de la bienséance, car entre partenaires, on se doit respect. Et la souveraineté des Etats est chose indiscutable. Les autorités algériennes ne semblent pas avoir tenu rigueur aux Japonais et tant mieux. Bien plus, le même effort d’explication doit être mené auprès des autres partenaires, grands ou petits, de l’Algérie. C’est bien d’être un allié stratégique, sur le plan sécuritaire s’entend, du pays le plus puissant du monde, les USA en l’occurrence. C’est encore mieux d’avoir des rapports cordiaux avec le plus grand nombre d’Etats, notamment ceux qui comptent. Ce n’est pas du tout un péché ou de la faiblesse que d’expliquer sa politique, sécuritaire ou autre, et ses objectifs à un partenaire avec lequel on partage des intérêts et, pourquoi pas, de le gagner à ses vues. Cela s’appelle de la diplomatie.

    Les Algériens se doivent peut-être de se remettre en cause, en convenant que sur ce plan, on a jusqu’ici montré quelques carences. Il faut absolument éviter de reproduire sur le plan international les errements de notre politique sécuritaire au niveau interne en réduisant presque à néant la force de frappe du terrorisme en laissant fleurir sa matrice idéologique, c’est-à-dire le salafisme. Car aucune lutte antiterroriste ne peut être efficiente si elle n’est pas portée par une action diplomatique agressive et efficace.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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