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Tweet ou poème, c’est haram !

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  • Tweet ou poème, c’est haram !

    Qui ne se souvient pas de ce honteux verdict rendu en novembre dernier par le tribunal de Doha condamnant le poète Mohammed Al Ajami, alias Ibn Al Dhib, à la prison à vie ? Son crime ? Avoir célébré par les vers le Printemps arabe que son pays, le Qatar, a sponsorisé, financé et armé. Le jeune poète pensait qu’il pouvait donner libre cours à sa muse, estimant naïvement qu’elle était en phase avec la mission géopolitique de son émirat. Grave erreur d’appréciation puisque son poème à la gloire des révoltes arabes est jugé «adaptable» dans son interprétation au régime du Qatar.

    Ainsi, ce qui aurait dû être un hymne de l’émirat pour appuyer son soutien public aux rebelles du Printemps arabe s’est transformé en trois terribles chefs d’inculpation : «Incitation au renversement du régime», «diffamation du prince héritier Tamim Ben Hamad Al Thani» et «atteinte à la Constitution». La sentence est sans appel pour ce poète qui voit sa voix étouffée à jamais.

    Eh oui, dans ces contrées du Golfe qui exhibent des signes de modernité et de luxe souvent agressifs, on est encore à l’âge de la pierre, de l’homme primitif en matière de respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression.

    De la monarchie wahhabite d’Arabie Saoudite, qui s’adonne encore à son inhumain spectacle d’exécutions sommaires et publiques, à l’émirat du Qatar, qui ferme le bec à un poète pourtant bien inspiré, le Koweït cyber-répressif boucle la boucle d’un Golfe d’une arriération infernale.

    Le Koweït a lui aussi accroché, hier, sur son tableau de chasse une femme grâce aux nouvelles technologies de l’information dédiées, dans ce pays, à la traque de ceux qui ne pensent pas rond… Mme Houda Al Ajmi l’a appris à ses dépens en osant un petit message sur Twitter dans lequel elle a brocardé le régime. Verdict : 11 ans de prison pour «insulte envers l’émir, appel à renverser le régime et mauvaise utilisation de son téléphone portable».

    Sous réserve de la confirmation du jugement en appel, Houda Al Ajmi est la première femme victime de Twitter dans son pays et sans doute dans le monde. Des opposants ou cyber-activistes koweïtiens avaient été, certes, condamnés à des peines légères pour ce genre de «délit». Mais dans cette partie du monde, la femme devrait apparemment subir une double peine : être femme et fautive.

    Voici, résumée, l’image hideuse et anachronique que donnent ces monarchies et ces émirats moyenâgeux d’un monde arabo-musulman qui a du mal à intérioriser les codes de la vie moderne.

    Pendant que le monde utilise les nouvelles technologies de l’information et les réseaux sociaux pour faciliter la vie, au Qatar, au Koweït, en Arabie Saoudite et sans doute ailleurs, on en abuse pour l’enlever ou tout au moins la rendre invivable… En l’occurrence, «Chibh al Jazira El Arabia» (la presqu’île arabe) porte bien son nom. Une terre imperméable à l’invasion de la liberté. Jusqu’à quand ?

    Hassan Moali- El Watan

  • #2
    ce n'est pas sur Al Djazeera qu'on trouvera cette info.
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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    • #3
      Tout ce qui brille n'est pas or.
      Face à ces monarchies d'un autre âge, on peut etre content d'être au Maghreb. Même si on est plus pauvre, on est fichtrement plus libres que ce monde brimé et étouffé

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