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Le dollars n'a plus le succée d'autrefois, serait-ce la fin de l'Empire
Américain ?
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L'appréciation du rouble incite les épargnants russes à se débarrasser des billets verts accumulés pendant les années d'hyperinflation.
VALEUR REFUGE favorite des épargnants de l'Est pendant des décennies, le billet vert vacille sur son piédestal. Au cours des six premiers mois de l'année, les Russes ont vendu 5,1 milliards de dollars, contre 1,7 milliard un an plus tôt, a indiqué en fin de semaine dernière le vice-président de la Banque centrale de Russie (BCR), Alexeï Oulioukaïev.
Un comportement qui doit moins au patriotisme économique qu'à un intérêt personnel bien compris : alors que l'inflation recule chaque année, le rouble s'apprécie régulièrement contre la plupart des grandes devises. Selon Alexeï Oulioukaïev, la valeur de la monnaie nationale devrait augmenter cette année de 9 % en termes réels alors que la hausse des prix à la consommation devrait se situer autour de 8,5 %. Ce ralentissement devrait se confirmer avec une appréciation de seulement 2,8 % en 2007, 1,1 % en 2008 et 0,4 % en 2009, selon les objectifs du gouvernement.
Un souvenir de l'ère communisteL'habitude des Russes de thésauriser des billets verts remonte à l'ère communiste. Mais elle s'est renforcée après l'effondrement du rouble en août 1998. Récemment encore, les salariés échangeaient leurs roubles contre des dollars dès qu'ils touchaient leur paie. Ils reconvertissaient leurs billets américains en monnaie nationale au moment de faire leurs achats. Les centres commerciaux de la capitale sont d'ailleurs souvent équipés d'automates bancaires de change.
Dans les mois à venir, cette « dédollarisation » de l'économie devrait se poursuivre. À un rythme qui « ne devrait pas s'accélérer », espère Alexeï Oulioukaïev qui juge « positif pour l'économie » ce comportement « puisqu'il est contrôlé ».
En fait, cet afflux de devises sur le marché des changes est un casse-tête pour la Banque centrale qui est obligée de répondre à la demande de roubles au risque d'alimenter l'inflation. Or, les flux entrants de dollars ne cessent d'augmenter. La Russie, deuxième producteur mondial de brut, engrange chaque mois des volumes records de pétrodollars. Sa production physique d'hydrocarbure ne progresse plus que très lentement. Mais avec l'envolée des prix du pétrole, son excédent commercial a fait un bond de 36,4 % au premier semestre par rapport à la même période de 2005.
Ce surplus est à l'origine des dollars qui s'accumulent dans les caisses de la banque centrale. Les réserves publiques de change ont ainsi atteint le niveau record de 266,9 milliards de dollars le 4 août, en hausse de 45 % depuis le début de l'année. Ce qui a permis à l'État russe de rembourser par anticipation à ses pays créancier du Club de Paris le solde de sa dette souveraine de 22,5 milliards de dollars.
Regain de confiance dans le roubleEn quasi-faillite il y a six ans, l'État russe est devenu une des meilleures signatures sur le marché financier international. C'est une fierté pour les Russes qui retrouvent confiance en leur monnaie, mais un casse-tête pour les autorités monétaires qui redoutent que la création de ces milliards de roubles ne finisse par ruiner les efforts du gouvernement pour stabiliser les prix.
28 août 2006 Le Figaro
Américain ?
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L'appréciation du rouble incite les épargnants russes à se débarrasser des billets verts accumulés pendant les années d'hyperinflation.
VALEUR REFUGE favorite des épargnants de l'Est pendant des décennies, le billet vert vacille sur son piédestal. Au cours des six premiers mois de l'année, les Russes ont vendu 5,1 milliards de dollars, contre 1,7 milliard un an plus tôt, a indiqué en fin de semaine dernière le vice-président de la Banque centrale de Russie (BCR), Alexeï Oulioukaïev.
Un comportement qui doit moins au patriotisme économique qu'à un intérêt personnel bien compris : alors que l'inflation recule chaque année, le rouble s'apprécie régulièrement contre la plupart des grandes devises. Selon Alexeï Oulioukaïev, la valeur de la monnaie nationale devrait augmenter cette année de 9 % en termes réels alors que la hausse des prix à la consommation devrait se situer autour de 8,5 %. Ce ralentissement devrait se confirmer avec une appréciation de seulement 2,8 % en 2007, 1,1 % en 2008 et 0,4 % en 2009, selon les objectifs du gouvernement.
Un souvenir de l'ère communisteL'habitude des Russes de thésauriser des billets verts remonte à l'ère communiste. Mais elle s'est renforcée après l'effondrement du rouble en août 1998. Récemment encore, les salariés échangeaient leurs roubles contre des dollars dès qu'ils touchaient leur paie. Ils reconvertissaient leurs billets américains en monnaie nationale au moment de faire leurs achats. Les centres commerciaux de la capitale sont d'ailleurs souvent équipés d'automates bancaires de change.
Dans les mois à venir, cette « dédollarisation » de l'économie devrait se poursuivre. À un rythme qui « ne devrait pas s'accélérer », espère Alexeï Oulioukaïev qui juge « positif pour l'économie » ce comportement « puisqu'il est contrôlé ».
En fait, cet afflux de devises sur le marché des changes est un casse-tête pour la Banque centrale qui est obligée de répondre à la demande de roubles au risque d'alimenter l'inflation. Or, les flux entrants de dollars ne cessent d'augmenter. La Russie, deuxième producteur mondial de brut, engrange chaque mois des volumes records de pétrodollars. Sa production physique d'hydrocarbure ne progresse plus que très lentement. Mais avec l'envolée des prix du pétrole, son excédent commercial a fait un bond de 36,4 % au premier semestre par rapport à la même période de 2005.
Ce surplus est à l'origine des dollars qui s'accumulent dans les caisses de la banque centrale. Les réserves publiques de change ont ainsi atteint le niveau record de 266,9 milliards de dollars le 4 août, en hausse de 45 % depuis le début de l'année. Ce qui a permis à l'État russe de rembourser par anticipation à ses pays créancier du Club de Paris le solde de sa dette souveraine de 22,5 milliards de dollars.
Regain de confiance dans le roubleEn quasi-faillite il y a six ans, l'État russe est devenu une des meilleures signatures sur le marché financier international. C'est une fierté pour les Russes qui retrouvent confiance en leur monnaie, mais un casse-tête pour les autorités monétaires qui redoutent que la création de ces milliards de roubles ne finisse par ruiner les efforts du gouvernement pour stabiliser les prix.
28 août 2006 Le Figaro
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