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Syrie; l'exécution d'un enfant de 14 ans par les takfiristes

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  • Syrie; l'exécution d'un enfant de 14 ans par les takfiristes

    Syrie : un nouveau cran franchi

    Des islamistes armés ont exécuté par balle un garçon de 14 ans pour « blasphème ». Hier, 60 chiites ont été tué dans des combats avec la rébellion dans l’est du pays


    Les parents de l'enfant exécuté pour blasphéme



    En Syrie, la violence n’épargne ni les enfants, ni les adolescents. Ils seraient 5 000 à avoir perdu la vie depuis deux ans, et nombreux sont ceux qui ont connu l’horreur des salles de torture du régime. Mais on a franchi un cran avec l’exécution d’un garçon de 14 ans par un groupe islamiste, dans le nord du pays. Selon l’Office syrien des droits de l’homme - proche de la rébellion -, le garçon aurait été exécuté de trois balles par des radicaux de l’« État islamique d’Irak et du Levant », fusion entre un groupe irakien et le Front al-Nosra, proche d’al-Qaida en Syrie. Son crime ? Il aurait « blasphémé » en mentionnant Mahomet à travers une expression populaire syrienne.

    La rébellion divisée
    Relayée par une vidéo sur les réseaux sociaux, l’exécution a été dénoncée par la Coalition nationale syrienne mais ne grandit pas une rébellion toujours aussi divisée et qui traverse une phase militaire difficile après la perte de la ville de Qousseir. Car, malgré la prise partielle dimanche de l’aéroport de Mennegh (province d’Alep), les rebelles redoutent une offensive majeure autour de la grande ville du Nord qui consisterait, dans une première phase, à couper les lignes d’approvisionnement des unités qui tiennent une partie d’Alep.
    Le déséquilibre flagrant entre les belligérants inquiète les Américains et les Européens. À Washington, Barack Obama et John Kerry ont réuni l’équipe de sécurité nationale pour envisager « toutes les options » afin d’aider les rebelles syriens. À Paris, le Quai d’Orsay estime que la guerre en Syrie a connu un « tournant » après la bataille de Qousseir et que la question de la livraison effective d’armes - possible depuis le vote des Européens le 27 mai dernier - se pose avec de plus en plus d’acuité, même si « la décision n’est pas prise ».
    Rebelles contre chiites
    La question est en effet de savoir si livrer des armes à l’Armée libre syrienne (ASL) et aux groupes non islamistes pourrait handicaper la possibilité de tenir une conférence de paix en juillet à Genève ou si, au contraire, elle aiderait à sa tenue en permettant à une opposition requinquée de s’y rendre alors qu’elle s’y refuse pour l’instant parce qu’elle est trop affaiblie.
    L’urgence d’un cessez-le-feu ne fait en tout cas que grandir. Hier, 60 chiites habitant dans un village de l’est de la Syrie ont été tués dans des combats avec des rebelles, un jour après que ces villageois eurent attaqué un poste de l’opposition.


    Sud Ouest
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