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Bahreïn: la guerre lasse de la population chiite

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  • Bahreïn: la guerre lasse de la population chiite

    Depuis plus de deux ans, la majorité chiite du plus petit Etat du Golfe persique manifeste jour et nuit pour réclamer le départ de la dynastie des Al Khalifa au pouvoir. En vain.




    Comme chaque vendredi au Bahreïn, des dizaines de fumerolles noires de pneus brûlés s'élèvent des villages chiites défavorisés autour de Manama, la capitale. Ici, près de un jeune sur cinq est au chômage, alors que la moyenne nationale serait de 4%, selon les statistiques officielles. A Barbar, Maqaba, Bilad al Qadem ou Sitra, les habitants attendent toujours de toucher une partie des revenus pétroliers et financiers sur lesquels s'est construit l'économie du royaume.
    Plutôt que les restaurants japonais branchés ou les immenses centres commerciaux, omniprésents ailleurs, les zones chiites abritent des maisons branlantes, taguées de figures de "martyrs". Et les routes sont trouées de nids-de-poules gros comme des ballons.
    "Je ne me rends jamais dans les villages", lâche, incrédule, un fils du régime bien en vue de la famille royale. "Je n'ai aucune raison d'aller me retrouver coincé dans une manifestation. Et si les habitants venaient à découvrir mon identité, je ne suis pas sûr de l'accueil qu'ils me réserveraient."
    Dans le sillage des révolutions arabes, les chiites, majoritaires, protestent depuis le 14 février 2011 contre leur marginalisation par la minorité sunnite au pouvoir: ils seraient entre 60 et 70% du demi-million de nationaux, auxquels il faut ajouter plus de 600 000 travailleurs migrants. Le soulèvement est réprimé dans le sang par le roi Hamad ibn Issa al Khalifa et son indéboulonnable Premier ministre, le prince Khalifa bin Salman al Khalifa, en poste depuis l'indépendance du pays en 1971. Bilan: plus de 80 morts, des blessés par centaines et des milliers d'opposants arrêtés, selon Human Rights Watch, l'organisation de défense des droits de l'Homme.
    Ne me tuez pas: je suis un photographe, pas un terroriste
    La nuit tombée, les manifestants scandent des "A bas Hamad" lors de rassemblements éclairs, avant que les plus ultras lancent des pierres sur les forces antiémeutes, qui ripostent avec des gaz lacrymogènes et asphyxiants. Certains tirs, à bout portant, peuvent être mortels. Avec le vent, il n'est pas rare que leurs effets se fassent ressentir jusque dans les quartiers chics de la capitale, obligeant les expatriés à terminer leur apéritif à l'intérieur climatisé des villas.
    Plus tôt dans la journée, plusieurs milliers de sympathisants des principaux partis d'opposition sont bien autorisés à défiler. Mais loin de la capitale. Et surveillés de près par les hélicoptères de la police, aidés au sol par des barbouzes en civils.
    "Le régime ne peut pas être réformé"

    "Tant que je suis en vie, je compte bien me faire entendre des Khalifa", lance Ahmed, un rien bravache avec son costume. A côté de lui, trois jeunes femmes qui portent l'abaya, la traditionnelle robe islamique noire, ici surmontée de lunettes à strass Gucci. Chacune brandit la même pancarte, où s'étalent des lettres peintes couleur rouge sang : "Ne me tuez pas: je suis un photographe, pas un terroriste". Une manière de dénoncer les méthodes expéditives ainsi que les mots employés par le régime.
    Si la révolution iranienne est un modèle pour nous, ce n'est certainement pas celle de 1979 mais bien celle de 2009
    De fait, le discours officiel n'a guère varié depuis 30 ans. Dans la doxa du pouvoir, la majorité chiite est dépeinte comme une cinquième colonne affidée aux ayatollahs iraniens. On ne compte plus le nombre de "complots" sponsorisés par l'Iran et son allié libanais du Hezbollah démasqués par le gouvernement. "Cela montre bien à quel point nos 'élites' sont déconnectées de la société bahreïnie," croit savoir Hassan, blogueur et manifestant de la première heure. "Si la révolution iranienne est un modèle pour nous, ce n'est certainement pas celle de 1979 mais bien celle de 2009!", s'exclame-t-il. Cette année-là, de l'autre côté du Golfe persique, des milliers d'opposants à la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad sont embastillés par le régime des mollahs. Parfois pour un simple message posté sur les réseaux sociaux.
    Brièvement jeté en prison pour avoir couverts les événements de 2011 sur Twitter, Hassan n'oublie rien de son court séjour dans les geôles bahreïnies. "C'est en voyant les marques de tortures sur les autres détenus que j'ai compris que ce régime ne pouvait être réformé", assure le jeune homme dans un anglais impeccable.
    Le dialogue national entre l'opposition et le pouvoir, engagé peu avant le deuxième anniversaire du soulèvement? "De la poudre aux yeux. Un seul membre de la famille royale y participe". La récente nomination du prince héritier, considéré comme progressiste, au poste de vice-Premier ministre? "Une duperie. Le prince est même pire que le Premier ministre: lui au moins ne risquait pas de soulever de faux espoirs."
    A demi-mots, Hassan assure ne plus être aussi assidu qu'auparavant lorsqu'il s'agit de manifester. Deux ans après le début du soulèvement, la lassitude l'emporterait-elle sur l'espoir? "Parfois, oui. Mais j'ai une solution: quand je broie du noir, je me rends dans un des villages les plus pauvres du pays. Et on n'en manque pas. C'est radical: deux minutes plus tard, je me retrouve dans la rue à appeler à la chute du régime."



    Source :lexpress
    شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

  • #2
    Si la révolution iranienne est un modèle pour nous
    Ils n'ont qu'à aller vivre en Iran au lieu de profiter des avantages de ce pays et réclamer au même temps pour que ce pays soit annexé aux mollahs.
    Pas à la tique ..

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    • #3
      Ils n'ont qu'à aller vivre en Iran au lieu de profiter des avantages de ce pays et réclamer au même temps pour que ce pays soit annexé aux mollahs.

      Ils sont dans leur pays, avec une disctaure à leur t^^ete toi qui soutiens les peuples opprimés pourquoi ne les soutiens tu pas ?
      شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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      • #4
        Biens sûr que je soutiens les peuples opprimés, y compris en Iran qui sont chiites. Mais là vouloir annexer un pays à l'Iran il ne s'agit plus de droits de l'homme mais de mettre les chiites au trone comme ca été le cas en Irak. Aider les chiites c'est se tirer une balle sur son propre pied. Ces gens ne sont pas reconnaissants du bien, ils ne pensent qu'à leur secte. D'ailleurs les chiites d'Iran sont plus ouverts à un changement que ceux du Liban, Irak ou au Bahrain. Ceux là suivent le sillage des mollahs qui n'arrivent même pas à impressionner leur population chez eux.
        Pas à la tique ..

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        • #5
          Ils n'ont qu'à aller vivre en Iran au lieu de profiter des avantages de ce pays et réclamer au même temps pour que ce pays soit annexé aux mollahs.
          Ainsi donc la démocratie est à géométrie variable.On te connait hypocrite propagandiste mais là tu touches le fond.
          En Syrie c'est la minorité alaouite qui gouverne une majorité sunnite et donc il faudrait abattre cette dictature de la minorité. Au Bahrein, où une minorité sunnite gouverne une écrasante majorité chiite, ce n'est plus le même discours que tient notre hypocrite de toujours. Pire, les manifestants qui veulent destituer la monarchie ne sont que des profiteurs d'un système et qui souhaite en plus s'annexer à l'Iran

          Malheureusement le ridicule ne tue pas.
          Dernière modification par zen.man, 13 juin 2013, 17h39.

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