Le Grand Soir
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
8 juin 2013
Partie 1
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
8 juin 2013
Monsanto : massacre à la moissonneuse
Olivier BERLANDA
Avec le Monsanto Act, le géant de l’agro-alimentaire américain vient encore de franchir une étape dans la domination mondiale et la monopolisation agricole.
Le savoir-faire de centaines de générations de cultivateurs sera demain effacé avec l’aide des gouvernements européens et nord-américains au profit d’un géant vert qui n’a rien d’amical.
Chronique d’une inéluctable fin d’un monde : la mort programmée des paysans par une firme qui a sans doute le plus lourd pédigrée en matière de nocivité.
Depuis le 26 mars dernier, l’utilisation des OGM devient juridiquement intouchable aux États-Unis. L’amendement dit « Monsanto protection Act » à la loi américaine ( Plant Protection Act ) précise que « sur simple demande d’un cultivateur, exploitant ou producteur, le ministère de l’agriculture doit accorder une autorisation, ou une dérogation, même si l’autorisation a été précédemment annulée ou invalidée ».
En d’autres termes, cette loi ne permettra plus aux tribunaux américains de s’opposer à la vente ou à la plantation de plantes OGM même si elles n’ont pas été approuvées par la procédure officielle et même si elles font l’objet d’une suspension décrétée par un tribunal.
Monsanto devient en quelque sorte une exception à la règle universelle faisant du pouvoir judiciaire le garant de l’ordre public.
En délivrant un chèque en blanc à Monsanto, les autorités étasuniennes jouent avec la santé de dizaines de millions d’Américains et menacent également l’Europe (par l’extension de cette loi à l’UE devenue partenaire des USA), et finalement la planète entière.
Décrire le géant multinational Monsanto peut s’apparenter à déboucher les égouts de l’Histoire récente et pas seulement dans le domaine de l’agro-alimentaire industriel et des pesticides, mais également dans des segments dans lesquels on ne s’attend pas du tout à trouver une société commercialisant des denrées alimentaires. Et la liste des activités nauséabondes paraît interminable…
En 1901, Monsanto a été initialement créée pour produire de la Saccharine vendue pour l’essentiel à une petite société en développement nommée Coca-Cola.
Monsanto diversifie ses activités dès 1904 avec la production de caféine et de vanilline.
C’est en 1918 que débute la production d’aspirine : Monsanto en restera le premier producteur étasunien jusque dans les années 1980.
En 1940, Monsanto devient partenaire de l’armée des États-Unis, en effectuant des recherches sur l’uranium dans le cadre du projet Manhattan, qui vise la fabrication de la première bombe atomique.
Parallèlement Monsanto crée « l’agent orange », désherbant hyper toxique, que l’armée des États-Unis perçoit comme une arme chimique potentielle.
Monsanto développe donc son désherbant à usage militaire, qui sera employé par l’armée américaine lors de la guerre du Vietnam, en particulier entre 1961 et 1971 provoquant aujourd’hui encore de nombreux cancers, malformations congénitales et maladies diverses.
Ensuite on retrouve Monsanto dans ce qui se fait de pire : l’hormone de croissance bovine, les PCB hautement cancérigènes (désormais interdits), les insecticides et herbicides dont le tristement célèbre « Round-up » accusé entre autres d’être la cause de la mort de 60 % des abeilles aux USA, mais aussi en Europe ; ce phénomène particulièrement alarmant remet en cause tout simplement le rôle primordial des abeilles dans l’agriculture.
Via ses filiales, Monsanto est aussi un producteur d’aspartame, (succédané du sucre présent dans quasiment toutes les boissons allégées et dont certaines études vite démenties par les autorités sanitaires tendraient à prouver le caractère cancérigène.
Vous lisez bien ; l’aspartame que l’on retrouve dans vos sucrettes prises avec votre café du matin ou dans le soda « light » de vos enfants a été fabriqué par le même empoisonneur industriel qui a conçu le PCB, l’agent orange, le Round-up ou encore qui a collaboré à des recherches sur l’uranium qui a servi à vitrifier les habitants d’Hiroshima et de Nagasaki.
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« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
8 juin 2013
Partie 1
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
8 juin 2013
Monsanto : massacre à la moissonneuse
Olivier BERLANDA
Avec le Monsanto Act, le géant de l’agro-alimentaire américain vient encore de franchir une étape dans la domination mondiale et la monopolisation agricole.
Le savoir-faire de centaines de générations de cultivateurs sera demain effacé avec l’aide des gouvernements européens et nord-américains au profit d’un géant vert qui n’a rien d’amical.
Chronique d’une inéluctable fin d’un monde : la mort programmée des paysans par une firme qui a sans doute le plus lourd pédigrée en matière de nocivité.
Depuis le 26 mars dernier, l’utilisation des OGM devient juridiquement intouchable aux États-Unis. L’amendement dit « Monsanto protection Act » à la loi américaine ( Plant Protection Act ) précise que « sur simple demande d’un cultivateur, exploitant ou producteur, le ministère de l’agriculture doit accorder une autorisation, ou une dérogation, même si l’autorisation a été précédemment annulée ou invalidée ».
En d’autres termes, cette loi ne permettra plus aux tribunaux américains de s’opposer à la vente ou à la plantation de plantes OGM même si elles n’ont pas été approuvées par la procédure officielle et même si elles font l’objet d’une suspension décrétée par un tribunal.
Monsanto devient en quelque sorte une exception à la règle universelle faisant du pouvoir judiciaire le garant de l’ordre public.
En délivrant un chèque en blanc à Monsanto, les autorités étasuniennes jouent avec la santé de dizaines de millions d’Américains et menacent également l’Europe (par l’extension de cette loi à l’UE devenue partenaire des USA), et finalement la planète entière.
Décrire le géant multinational Monsanto peut s’apparenter à déboucher les égouts de l’Histoire récente et pas seulement dans le domaine de l’agro-alimentaire industriel et des pesticides, mais également dans des segments dans lesquels on ne s’attend pas du tout à trouver une société commercialisant des denrées alimentaires. Et la liste des activités nauséabondes paraît interminable…
En 1901, Monsanto a été initialement créée pour produire de la Saccharine vendue pour l’essentiel à une petite société en développement nommée Coca-Cola.
Monsanto diversifie ses activités dès 1904 avec la production de caféine et de vanilline.
C’est en 1918 que débute la production d’aspirine : Monsanto en restera le premier producteur étasunien jusque dans les années 1980.
En 1940, Monsanto devient partenaire de l’armée des États-Unis, en effectuant des recherches sur l’uranium dans le cadre du projet Manhattan, qui vise la fabrication de la première bombe atomique.
Parallèlement Monsanto crée « l’agent orange », désherbant hyper toxique, que l’armée des États-Unis perçoit comme une arme chimique potentielle.
Monsanto développe donc son désherbant à usage militaire, qui sera employé par l’armée américaine lors de la guerre du Vietnam, en particulier entre 1961 et 1971 provoquant aujourd’hui encore de nombreux cancers, malformations congénitales et maladies diverses.
Ensuite on retrouve Monsanto dans ce qui se fait de pire : l’hormone de croissance bovine, les PCB hautement cancérigènes (désormais interdits), les insecticides et herbicides dont le tristement célèbre « Round-up » accusé entre autres d’être la cause de la mort de 60 % des abeilles aux USA, mais aussi en Europe ; ce phénomène particulièrement alarmant remet en cause tout simplement le rôle primordial des abeilles dans l’agriculture.
Via ses filiales, Monsanto est aussi un producteur d’aspartame, (succédané du sucre présent dans quasiment toutes les boissons allégées et dont certaines études vite démenties par les autorités sanitaires tendraient à prouver le caractère cancérigène.
Vous lisez bien ; l’aspartame que l’on retrouve dans vos sucrettes prises avec votre café du matin ou dans le soda « light » de vos enfants a été fabriqué par le même empoisonneur industriel qui a conçu le PCB, l’agent orange, le Round-up ou encore qui a collaboré à des recherches sur l’uranium qui a servi à vitrifier les habitants d’Hiroshima et de Nagasaki.
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