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La production domestique, cette richesse insoupçonnée

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  • La production domestique, cette richesse insoupçonnée

    Combien de temps passe-t-on chaque jour à faire la cuisine, la vaisselle, le ménage, à s'occuper les enfants, à faire les courses, à bricoler, jardiner, à faire des trajets en voiture et à sortir le chien ? Selon l'Insee : 3 heures et 53 minutes ! Soit 27 heures et 14 minutes chaque semaine et 765 heures par an. Parce que ce sont des activités domestiques qui ne donnent par lieu à d'échanges monétaires, celles-ci n'étaient pas jusqu'ici mesurées.
    Conformément au point 5 du rapport de la commission Stiglitz-sen-Fitoussipublié en septembre 2009, l'Insee prend désormais en compte d'autres réalités économiques, notamment celles qui permettent de « une évaluation appropriée de la situation dans laquelle la plupart des gens se trouvent ». « Un exemple : aller au restaurant est bien comptabilisé comme une consommation ; à l'inverse, les surcroîts de revenu implicite et de consommation apportés par les repas préparés à la maison ne sont pas pris en compte », explique Delphine Roy, chargée d'études au sein de la division redistribution et politiques sociales à l'Insee.
    Une production estimée à 959 milliards !
    Dans le nouveau millésime de « L'économie française, comptes et dossiers » dévoilé ce vendredi, un chapitre consacré à la production et à la consommation faites maison, l'Insee évalue à 959 milliards d'euros la production domestique des ménages, soit presque autant que la dépense de consommation finale des ménages actuellement évaluée dans le cadre des comptes nationaux estimée à 1,085 milliard en 2010.
    La prise en compte de la production domestique entraîne une majoration de 63% de la consommation, soit 686 milliards d'euros, et de 55% du revenu disponible brut. Cette nouvelle approche fait mécaniquement tomber le taux d'épargne - ratio de l'épargne brut sur la consommation brute- de 16% à 11% !
    Un travail de valorisation de chaque tâche
    Pour évaluer la production domestique, l'Insee a valorisé les heures de travail domestique par les salaires qui seraient versés en échange de ces travaux s'ils devaient être réalisés par quelqu'un d'autre.
    Ainsi, pour tenter de valoriser justement un gâteau fait à la maison, l'Insee a basé son estimation sur le coût horaire d'un commis de cuisine. Pour une heure de repassage, c'est le tarif horaire moyen d'une femme de ménage qui a été prise en compte.
    Le bénévolat et le travail au noir est aussi mesuré
    Le bénévolat est aussi pris en considération par l'Insee. Ainsi, le travail domestique pour le compte d'autrui accroît de 28 milliards les services rendus par les ménages à d'autres ménages, contre 40 milliards de service rendu par les associations et autres organismes de la société civile actuellement mesurés par la comptabilité nationale. Et le travail au noir ? Selon l'Insee, qui prend ce sujet avec des pincettes, celui-ci représenterait 4% du PIB, soit 80 milliards
    LA TRIBUNE
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