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Turquie: Erdogan somme les manifestants de quitter le parc Gezi

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  • Turquie: Erdogan somme les manifestants de quitter le parc Gezi

    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a sommé samedi le dernier carré des manifestants qui occupent toujours le petit parc Gezi et la place Taksim d'Istanbul d'évacuer les lieux d'ici dimanche, faute de quoi il ordonnera à la police d'intervenir.
    "Nous avons une réunion publique demain à Istanbul. Je le dis clairement : si la place Taksim n'est pas évacuée, les forces de sécurité de ce pays sauront comment l'évacuer", a déclaré M.


    Erdogan devant plusieurs dizaines de milliers de partisans réunis par son parti dans la lointaine banlieue d'Ankara.
    "Y rester n'a plus aucun sens car le dossier est désormais entre les mains de la justice (...) je ne sais pas quelle sera la décision de la justice mais qu'elle tranche pour ou contre (le maintien du parc) il y a aura un vote populaire à Istanbul (...) et nous respecterons le résultat de ce vote", a-t-il ajouté.
    Les derniers irréductibles qui occupent le parc Gezi d'Istanbul, d'où est parti un mouvement sans précédent de contestation populaire de M. Erdogan, ont annoncé samedi leur refus de partir malgré les concessions du pouvoir.
    Après plus de deux semaines de fronde à Istanbul, Ankara, et dans plusieurs villes de Turquie, le collectif Solidarité Taksim, qui chapeaute les manifestants, a annoncé la poursuite du mouvement de "résistance".
    "Nous allons poursuivre notre résistance contre toute injustice dans notre pays (...) Ce n'est qu'un début, notre lutte se poursuivra!", indique le collectif dans un communiqué.
    "Aujourd'hui nous sommes bien plus forts, organisés et optimistes qu'il y a 18 jours", lorsqu'un petit groupe de militants écologistes avait commencé à camper dans le parc pour s'opposer au projet d'aménagement des autorités, souligne Solidarité Taksim après une nuit de débats entre les occupants.
    Les manifestants estiment par ailleurs que le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir depuis 2002, "a perdu sa légitimité aux yeux de la presse nationale et internationale (...) par ses efforts pour diviser et provoquer la résistance" sur la place emblématique de Taksim.
    Le Premier ministre, principale cible des manifestants qui l'accusent d'autoritarisme et de vouloir "islamiser" la Turquie laïque, avait promis de ne pas toucher au parc tant que la justice suivait son cours, un geste d'apaisement qui n'a donc pas suffi.
    Toute la nuit et encore samedi matin, les protestataires - plusieurs centaines d'irréductibles - qui avaient engagé le bras de fer le 31 mai, ont débattu, divisés en groupes de discussion, à propos des concessions du régime.
    "Nous ne partirons pas. Pourquoi le ferions-nous au point où nous en sommes?", demandait Mustafa, 43 ans. "Nous avons beaucoup souffert, il n'y a pas de retour en arrière possible", ajoute-t-il en évoquant les manifestants blessés par la police.
    "Nous restons dans le camp parce que nos demandes n'ont pas été satisfaites par le gouvernement", explique Ata, futur docteur en mathématiques.
    L'AKP organise samedi à Ankara et dimanche à Istanbul deux meetings électoraux avec en ligne de mire les élections municipales de 2014. Mais pour les manifestants, le but du Premier ministre est tout autre.
    "Il veut montrer son pouvoir pour nous intimider, nous menacer. Mais c'est précisément pourquoi nous sommes là, c'est tout le problème", ajoute Ata en référence aux penchants autocratiques, selon les manifestants, du dirigeant turc au pouvoir depuis 11 ans.
    "Rien ne sera plus jamais comme avant en Turquie", après ces deux semaines de prise de parole, de liberté, dit Ata. Nuits blanches dans le parc Gezi, affrontements violents réprimés à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau, arrestations de centaines de manifestants rapidement relâchés, près de 7.500 blessés à travers le pays, quatre morts: la Turquie a connu sa plus grave crise politique de l'ère Erdogan.
    La crise a mis en lumière la cohabitation de deux modèles: une Turquie conservatrice et majoritaire, des pauvres et des campagnes, et une Turquie laïque, urbaine, occidentalisée, qui accuse l'AKP de vouloir islamiser la société.
    Le chef du gouvernement avait fait des concessions en trompe-l'oeil dans la nuit de jeudi à vendredi en promettant à une délégation de représentants de la société civile, dont deux porte-parole de la contestation, de ne pas toucher au parc tant que la justice n'aurait pas statué.
    Mais le processus juridique pourrait prendre des mois alors que le gouvernement a fait appel de la décision rendue le 31 mai par un tribunal administratif de suspendre l'aménagement du parc.
    M. Erdogan avait par ailleurs répété qu'il organiserait un référendum municipal sur l'avenir du parc.
    Parallèlement, les policiers antiémeute ont dispersé dans la nuit de vendredi à samedi à coups de gaz lacrymogènes les manifestants rassemblés à Ankara. Plus de trente protestataires ont été arrêtés, selon la chaîne de télévision turque NTV.
    Les brutalités policières et l'intransigeance de M. Erdogan face aux protestataires lui ont valu de nombreuses critiques et terni son image à l'étranger, notamment auprès des Etats-Unis et des pays de l'Union européenne.

    Le Parisien

  • #2
    Si quelqu'un peut insérer la vidéo de l'utilisation de la force pour évacuer la place, je lui serai reconnaissant.

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    • #3
      voila je ne sais pas si c'est ca , une video de la sioniste euronews
      المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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      • #4
        Merci oujda, t'es un amour.

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        • #5
          Erdogan devant plusieurs dizaines de milliers de partisans réunis par son parti dans la lointaine banlieue d'Ankara.
          "Y rester n'a plus aucun sens car le dossier est désormais entre les mains de la justice (...) je ne sais pas quelle sera la décision de la justice mais qu'elle tranche pour ou contre (le maintien du parc) il y a aura un vote populaire à Istanbul (...) et nous respecterons le résultat de ce vote", a-t-il ajouté.
          Un referendum sur un projet urbain pour couper l'herbe sous les pieds des extrémistes laïcs.

          aux urnes citoyens d’Istambul et vive « le dictateur » Erdogan !!!

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          • #6
            pas de quoi merci a djoumy qui ma appris comment posté une vidéo
            المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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            • #7
              Un referendum sur un projet urbain pour couper l'herbe sous les pieds des extrémistes laïcs.

              aux urnes citoyens d’Istambul et vive « le dictateur » Erdogan !!!
              Et pourtant avec un référendum, une loi sur les homos n'aurait jamais eu de chance de passer en France. Et pourtant elle est passé.
              Un truc qu'on te sort à défaut de convaincre.

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              • #8
                il y a aura un vote populaire à Istanbul (...) et nous respecterons le résultat de ce vote", a-t-il ajouté.
                Erdogan aurait dû faire comme çà depuis le début, au lieu d'essayer de le faire passer en force !

                Une entourloupe pour ne pas avoir à se voiler la face !

                Enfin bref !

                Mieux vaut tard que jamais !

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                • #9
                  Et pourtant avec un référendum, une loi sur les homos n'aurait jamais eu de chance de passer en France. Et pourtant elle est passé.
                  Et pourtant la légalisation du mariage homo était bel et bien dans le programme Hollande, c’est la populace qui a la mémoire courte.

                  En Turquie les règles de l’alternance politique sont bien définies par la constitution, les extrémistes laïcs n’ont qu’à attendre les prochaines élections.

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                  • #10
                    Et pourtant la légalisation du mariage homo était bel et bien dans le programme Hollande, c’est la populace qui a la mémoire courte.
                    C'est ça le défaut de la démocratie Française. Les gens sont enfermés dans un système verrouillé et dans lequel tu n'a le choix qu'entre deux partis qui dominent la vie politique Française. Ainsi, pour sanctionner Sarkozy, les électeurs n'ont le choix que de voter pour Hollande quoi qu'il soit son programme. 90% des musulmans Français par exemple ont voté Hollande nonobstant son engagement pour le mariage gay.
                    En Turquie les règles de l’alternance politique sont bien définies par la constitution, les extrémistes laïcs n’ont qu’à attendre les prochaines élections.
                    Et pourtant, dans une démocratie t'as le droit de manifester, de protester, de s'opposer et au minimum d'exprimer ses idées. A quoi ça sert tout ce beau paysage si à chaque fois tu renvois tout le monde à la prochaine élection. Drôle de raisonnement, vraiment.

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                    • #11
                      Turquie : Aujourd'hui DIMANCHE



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                      • #12



                        ----
                        Dernière modification par absent, 16 juin 2013, 14h37.

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                        • #13
                          Waw, on dirait qu'on est en plein guerre civile.

                          Je me rappelle de ce que reproche Erdogan à Bachar en lui disant que s'il avait accédé aux revendications des manifestants ça n'aurait pas dégénéré. Et là, il fait lui-même la même erreur puisqu'il nargue les manifestants et n'accède pas à leurs doléances. C'est comme regarder un match à la télévision et reprochant à un tel joueur de ne pas avoir fait la passe à un tel joueur mieux placé pour marquer.

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