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ou comment rester dans le coup fel bled ...
un article du jeune independant - édition 2540 du mardi 29 aout 2006
un article du jeune independant - édition 2540 du mardi 29 aout 2006
Appartements, villas, terrains…
L’argent sale achète tout ce qui s’offre !
par Youcef Brahimi
L’argent sale investit massivement l’immobilier depuis l’entrée des nouvelles mesures imposées aux importateurs pour la revente en l’état des marchandises. L’effectif des opérateurs du commerce extérieur s’est allégé d’au moins 9 000 «entreprises» qui se sont abstenues de porter leur capital social à un minimum de 20 000 000 DA comme exigé par la loi de finances complémentaire pour 2005.
Deuxième verrou mis en place pour débusquer les vrais-faux importateurs : une taxe de 10 000 DA payable au niveau de la recette des impôts avant chaque importation. Cette procédure a donné latitude à l’administration de procéder à des vérifications avant même que la marchandise n’arrive en Algérie.
L’étau s’étant resserré depuis le 1er janvier 2006, les détenteurs de capitaux dont la provenance est douteuse (drogue, terrorisme, corruption, trabendo, contrebande…) se sont alors dirigés vers des créneaux où il est encore possible de «commercer» sans se soucier de la pression de l’administration.
Après avoir joué aux cambistes en achetant et revendant des devises et après avoir été contraints d’abandonner l’importation des véhicules de moins de trois ans, l’argent sale s’est tourné vers le secteur le plus prometteur à l’heure actuelle, l’immobilier.
Et ce n’est point un hasard si les prix ont flambé ces dernières semaines après que les «sacs noirs» eurent réussi une OPA sur le parc immobilier disponible des grandes villes. Deux cent, quatre cent millions ou quinze milliards, ni le notaire et encore moins l’acheteur ne vous demandent l’origine des fonds qui sont avancés cash et bien emballés dans les fameux sacs noirs.
Un jeune gérant d’une agence immobilière nous apprend, que les prix ont augmenté de 70 % en moyenne à Alger, où les appartements coloniaux sont les plus prisés. «Un appartement de trois pièces qui ne coûtait que 480 millions de centimes au début de l’année s’affiche aujourd’hui à 750 millions.
Un F7 à Didouche-Mourad est proposé à 2 milliards de centimes ! Certes, poursuit notre interlocuteur, cela paraît hors de prix, mais il finira par trouver preneur.» «A Garidi ou à Saïd-Hamdine, la situation est telle qu’il est devenu très difficile de trouver un appartement à moins de 950 millions, voire 1,2 milliard pour un F5», nous a confié un smasri (commissionnaire) qui nous a déclaré que les trabendistes, ceux qui louaient des registres du commerce afin d’importer puis vendre sans jamais s’acquitter ni de TVA ni d’IBS, se sont tournés vers l’immobilier.
Un excellent rendement, juge notre interlocuteur qui jure avoir négocié la vente de quatre appartements à la fois pour un seul acheteur. Le marché des terrains à bâtir est le plus délicat puisque la rareté des assiettes, particulièrement à Alger, a fait exploser les prix sans qu’il y ait de limite psychologique infranchissable.
A Hydra, le mètre carré se négocie entre 200 000 et 350 000 DA selon l’emplacement. Un terrain de 500 m² s’affiche donc entre 10 et 17,5 milliards de centimes ! Quant aux villas dans le même quartier, il faut compter en moyenne 20 milliards pour la plus modeste ou la moitié pour celle destinée à la démolition.
Le calcul est simple dans ce cas : la villa construite pour 2 à 3 milliards de centimes est mise en location entre 50 à 120 millions de centimes (avec piscine). L’»investisseur» amortit, en principe, son investissement au bout de quinze ans.
Bien entendu, toutes les transactions se traitent cash et sans aucun contrôle, même pas à la veille de l’entrée en vigueur de l’interdiction des payements en liquide au-delà de 50 000 DA. Y. B.
L’argent sale achète tout ce qui s’offre !
par Youcef Brahimi
L’argent sale investit massivement l’immobilier depuis l’entrée des nouvelles mesures imposées aux importateurs pour la revente en l’état des marchandises. L’effectif des opérateurs du commerce extérieur s’est allégé d’au moins 9 000 «entreprises» qui se sont abstenues de porter leur capital social à un minimum de 20 000 000 DA comme exigé par la loi de finances complémentaire pour 2005.
Deuxième verrou mis en place pour débusquer les vrais-faux importateurs : une taxe de 10 000 DA payable au niveau de la recette des impôts avant chaque importation. Cette procédure a donné latitude à l’administration de procéder à des vérifications avant même que la marchandise n’arrive en Algérie.
L’étau s’étant resserré depuis le 1er janvier 2006, les détenteurs de capitaux dont la provenance est douteuse (drogue, terrorisme, corruption, trabendo, contrebande…) se sont alors dirigés vers des créneaux où il est encore possible de «commercer» sans se soucier de la pression de l’administration.
Après avoir joué aux cambistes en achetant et revendant des devises et après avoir été contraints d’abandonner l’importation des véhicules de moins de trois ans, l’argent sale s’est tourné vers le secteur le plus prometteur à l’heure actuelle, l’immobilier.
Et ce n’est point un hasard si les prix ont flambé ces dernières semaines après que les «sacs noirs» eurent réussi une OPA sur le parc immobilier disponible des grandes villes. Deux cent, quatre cent millions ou quinze milliards, ni le notaire et encore moins l’acheteur ne vous demandent l’origine des fonds qui sont avancés cash et bien emballés dans les fameux sacs noirs.
Un jeune gérant d’une agence immobilière nous apprend, que les prix ont augmenté de 70 % en moyenne à Alger, où les appartements coloniaux sont les plus prisés. «Un appartement de trois pièces qui ne coûtait que 480 millions de centimes au début de l’année s’affiche aujourd’hui à 750 millions.
Un F7 à Didouche-Mourad est proposé à 2 milliards de centimes ! Certes, poursuit notre interlocuteur, cela paraît hors de prix, mais il finira par trouver preneur.» «A Garidi ou à Saïd-Hamdine, la situation est telle qu’il est devenu très difficile de trouver un appartement à moins de 950 millions, voire 1,2 milliard pour un F5», nous a confié un smasri (commissionnaire) qui nous a déclaré que les trabendistes, ceux qui louaient des registres du commerce afin d’importer puis vendre sans jamais s’acquitter ni de TVA ni d’IBS, se sont tournés vers l’immobilier.
Un excellent rendement, juge notre interlocuteur qui jure avoir négocié la vente de quatre appartements à la fois pour un seul acheteur. Le marché des terrains à bâtir est le plus délicat puisque la rareté des assiettes, particulièrement à Alger, a fait exploser les prix sans qu’il y ait de limite psychologique infranchissable.
A Hydra, le mètre carré se négocie entre 200 000 et 350 000 DA selon l’emplacement. Un terrain de 500 m² s’affiche donc entre 10 et 17,5 milliards de centimes ! Quant aux villas dans le même quartier, il faut compter en moyenne 20 milliards pour la plus modeste ou la moitié pour celle destinée à la démolition.
Le calcul est simple dans ce cas : la villa construite pour 2 à 3 milliards de centimes est mise en location entre 50 à 120 millions de centimes (avec piscine). L’»investisseur» amortit, en principe, son investissement au bout de quinze ans.
Bien entendu, toutes les transactions se traitent cash et sans aucun contrôle, même pas à la veille de l’entrée en vigueur de l’interdiction des payements en liquide au-delà de 50 000 DA. Y. B.
X 5 ... ghemza 5 etoiles
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