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    Stéphane Richard sauve son poste à la tête d’Orange

    Les Echos Par Guillaume de Calignon | 16/06 | 10:23 | mis à jour à 23:35 |

    François Hollande souhaite que Stéphane Richard reste à son poste. Le conseil d’administration a lieu lundi.

    Stéphane Richard.
    Stéphane Richard.

    Ce lundi, à 15 h 30, le conseil d’administration d’Orange doit se tenir pour se prononcer sur l’avenir de son PDG, Stéphane Richard. Mais, d’ores et déjà, l’Etat, qui dispose de trois sièges sur 15 et de 27 % du capital de l’opérateur, a arrêté sa position. Le gouvernement soutient le dirigeant, pourtant mis en examen pour « escroquerie en bande organisée » dans l’affaire Tapie.

    Dimanche soir, le président de la République François Hollande a annoncé que l’Etat donnerait instruction à ses représentants au conseil d’administration d’Orange de voter en faveur d’un maintien de Stéphane Richard à la tête de l’opérateur téléphonique. Expliquant vouloir ne rien faire susceptible de déstabiliser Orange et ses 170.000 salariés, François Hollande a indiqué que Stéphane Richard resterait en fonction aussi longtemps qu’il serait en mesure de diriger l’entreprise. « Je dois protéger l’intérêt de l’entreprise Orange et je ne veux rien faire qui puisse la déstabiliser. Tant que Stéphane Richard peut être dirigeant sans que la procédure judiciaire l’entrave... il restera », a-t-il indiqué.

    Intenses débats

    Avant cette « sentence présidentielle », la fin de semaine dernière et le week-end ont été l’objet d’intenses débats. Stéphane Richard a bénéficié de soutiens importants, comme Pierre Moscovici qui le connaît bien en tant qu’ancien « strauss- kahnien », et David Azéma, le directeur de l’Agence des participations de l’Etat.

    D’autres, tels que le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian ou encore le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone lui auraient aussi manifesté leur solidarité. Enfin, Laurence Parisot, toujours patronne du Medef, et Pierre Pringuet, président de l’Association des entreprises privées et administrateur d’Iliad (Free), ont été reçus par le président François Hollande vendredi dernier et ont plaidé en faveur de Stéphane Richard.

    Mobilisation des salariés

    Incontestablement, les réseaux que cet ancien conseiller technique de Dominique Strauss-Kahn et ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy a tissés au fil des années lui ont servi même si, dans l’entourage du PDG, on estime que « la violence du chef d’inculpation a secoué tout le monde et a tout de même neutralisé quelques soutiens ». Mais ce n’est pas la seule explication au fait que cet homme de cinquante-deux ans reste à la tête d’Orange. La mobilisation des salariés l’a aidé. Des pétitions ont été lancées et très vite, après sa mise en examen, des syndicats – la CFDT, FO et la CFE CGC – l’ont soutenu. Il faut dire que, sur le plan social, le bilan de Stéphane Richard plaide en sa faveur. La crise des suicides, que l’opérateur avait traversée à l’automne 2009, est passée. Et les baisses d’effectifs prévues d’ici à 2015 ont été acceptées sans heurts par les salariés, dont les deux tiers sont toujours fonctionnaires.

    Les sorties agressives d’Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, vis-à-vis de Stéphane Richard et de sa stratégie, ont achevé de convaincre les administrateurs indépendants de l’opérateur de soutenir, en majorité, l’actuel patron. Enfin, les juges ont choisi de ne pas empêcher Stéphane Richard de voyager ou de rencontrer d’autres patrons dans son industrie. Il n’est donc pas contraint dans ses fonctions de mandataire social du groupe. Bref, François Hollande et le gouvernement ont décidé qu’il aurait été plus déstabilisant pour Orange d’avoir un nouveau PDG plutôt que de garder un patron mis en examen, à l’heure où Free Mobile bouscule l’entreprise et que celle-ci doit investir massivement dans le très haut débit. Le déploiement rapide des réseaux de fibre optique est d’ailleurs une promesse de campagne du président de la République.

    En tout cas, l’exécutif n’a pas lancé la chasse aux anciens collaborateurs liés à Nicolas Sarkozy. C’était la crainte de Stéphane Richard : qu’il soit limogé dans le seul et unique but d’atteindre l’ancien président de la République.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Il est remarquable de noter les effets de la Real Politic... Hollande déroge au principe apliqué par son ancien ami Jospin, que tout mise en examun obligeait à une démission des postes gouvernementaux. Certe il s'agit d'une entreprise, et d'une entreprise où l'état détient 30% de l'actionariat, mais enfin, ceci permet à François Hollande de TUER POLITIQUEMENT définitivement son rival, Nicolas Sarkozy en retournant son ancien conseillé spécial à Bercy de la même manière probablement que son ami François Pérol...
    Othmane BENZAGHOU

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