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Cap sur le fer et le phosphate en Algérie

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  • Cap sur le fer et le phosphate en Algérie

    L’exploitation des ressources minières en Algérie devrait passer la vitesse supérieure avec l’adoption de la loi en cours d’examen par le gouvernement. Ledit projet de loi, a indiqué le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, dans un entretien accordé au quotidien El Moudjahid, «vise à faire occuper au secteur minier une place plus importante dans l’économie nationale».


    Le sous-sol algérien regorge de minerais, selon M. Yousfi, qui n’attendent qu’à être exploités. Une perspective économique que le cadre juridique actuel ne favorise pas, car il «exclut tout financement d’activités de recherches minières par l’Etat». «Le problème fondamental à résoudre est celui de mettre en évidence des gisements commercialement exploitables pour assurer au moins le relais de ceux exploités (…). L’insuffisance de l’effort global de recherche minière depuis les années 1980 a eu pour conséquence la fermeture de nombreuses mines après épuisement des réserves. La situation s’est aggravée depuis que la législation a exclu tout financement par l’Etat», a-t-il expliqué.

    Phosphates et fer

    En effet, le ministre a annoncé que la possibilité de financement de telles recherches est prise en charge par ce projet de loi afin, justement, de mieux exploiter ces richesses. Il a rappelé que «l’Etat accorde une attention particulière à un certain nombre d’actions comme la valorisation des phosphates qui occupent une place de choix dans les richesses minières nationales et l’industrie des engrais, qui visent à développer des produits intermédiaires (acides phosphoriques) et des engrais composés». Il a précisé que des opérations ont été déjà réalisées : «Le développement des capacités d’extraction et de traitement du complexe minier de Djebel Onk qui produira à partir de 2019 cinq millions de tonnes de phosphates marchands par an avec une extraction de dix millions de tonnes par an de minerai brut en carrière. La transformation des phosphates à Oued Kebirit vise à produire en phase finale 1,5 million de tonnes d’acide phosphorique. Ainsi, l’Algérie produira trois millions de tonnes de DAP (diammonium phosphate) par an.» Dans ce contexte, il a également parlé du fer et évoqué le gisement de Gara Djebilet dont les réserves s’élèvent à deux milliards de tonnes. «Le problème de ce gisement est de trouver un procédé de traitement permettant de ramener la teneur en phosphore qu’il contient à la norme commerciale», a-t-il avancé. Il a affirmé qu’«un groupe interministériel chargé de définir le schéma général de mise en valeur de ce gisement est mis en place». Et de préciser, «les prévisions à l’horizon 2025 indiquent un besoin national en minerai de fer de 16 millions de tonnes/an, une production de 12 millions de tonnes d’acier/an, une consommation nationale de 9-12 millions de tonnes d’acier/an».

    Pétrole et gaz de schiste

    A la question relative aux réserves d’hydrocarbures et s’il en reste encore pour les générations futures, M. Yousfi a eu cette réplique : «Sans hésitation, ni aucune ambiguïté, je réponds par l’affirmative. Les efforts de prospection et de recherche ne cessent de s’accroître et ont permis la mise en évidence de découvertes d’hydrocarbures liquides et gazeux, classés en différentes catégories. » Quant au développement des gaz de schiste, le ministre a relativisé les dégâts inhérents à leur exploitation qui est encore «dans la phase des études préliminaires », indiquant qu’«un programme est mis en place pour évaluer avec précision le potentiel en gaz de schiste qui semble considérable». Et de conclure : «Une étude a placé les ressources algériennes en gaz de schiste à la troisième position mondiale avec la possibilité de récupérer jusqu’à 20 000 milliards de mètres cubes. Cette étude n’inclut pas les hydrocarbures compacts dont les ressources s’avèrent considérables. La phase d’exploration est beaucoup moins difficile que celle du gaz conventionnel, mais son exploitation requiert des techniques adaptées. Ce sont des techniques fiables et éprouvées et leur futur développement en Algérie bénéficiera des avancées technologiques réalisées par les compagnies qui opèrent dans ce domaine.»


    Lyas Hallas - Alger (Le Soir) -
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