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Leaders mondiaux et entreprises algériennes : une corruption endémique engendre des malheurs sans fin

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  • Leaders mondiaux et entreprises algériennes : une corruption endémique engendre des malheurs sans fin

    Voici le temps des révélations d’une corruption endémique dans certaines grandes entreprises algériennes. Les mises en examen de l’ancien et de l’actuel PDG de Sonelgaz, ainsi que d’une quinzaine de cadres de l’entreprise risquent non seulement de paralyser durablement l’entreprise,
    mais sonnent comme un terrible résumé du capitalisme d’Etat à l’algérienne. Ce management, parfois erratique, symbolisé au niveau local par de fréquentes coupures d’électricité dans certains endroits du pays, s’avère également soupçonné de corruption. Et c’est peut-être bien là la source de tous les maux. Ce ne sont plus seulement des pots-de-vin attribués à un dirigeant indélicat, mais tout un système de management dévoyé, qui a été mis au jour par les magistrats qui enquêtent sur le scandale SNC-Lavalin. Si le capitalisme d’Etat à l’algérienne souffre depuis longtemps d’une corruption endémique, c’est peut-être la première fois qu’une telle chaîne de commandement corrompue est ainsi pointée. De quoi désespérer du bon fonctionnement des grandes entreprises algériennes, après le scandale Sonatrach, déjà décapité en 2010.
    Bien entendu, il faut, pour qu’il y ait des corrompus, des corrupteurs. Le rôle y est tenu par des leaders mondiaux attirés par des contrats faciles et des entreprises algériennes, au final, peu regardantes sur la qualité du travail à effectuer. Comment se fait-il que ces grands groupes internationaux puissent à ce point ne pas respecter leurs cahiers des charges, comme c’est parfois visible par tous ? L’autoroute, pour laquelle SNC-Lavalin a donné son quitus, en est un bon exemple, alors que les malfaçons sur ce dossier se sont multipliées.
    La corruption généralisée à plusieurs niveaux finit par pourrir toutes les chaînes de commandement, et c’est toujours l’utilisateur final qui en souffre. La plupart des grands projets lancés depuis dix ans sont, pour des raisons de calibrage, de délais ou de bonne exécution, victimes d’un management algérien défaillant.
    Et les groupes étrangers arrivés, avec de généreux pots-de-vin dans les valises, doivent parfois repartir non sans maudire cette Algérie source pour eux également de malheurs sans fin. Le PDG du géant énergétique italien ENI n’y est pas allé par quatre chemins en déclarant : « L’Algérie s’est transformée en une source de châtiment dont on ne voit pas la fin. » La mise en cause judiciaire, là encore pour des faits de corruption, de sa filiale Saipem est un des symboles du naufrage algérien éprouvé par nombre de groupes étrangers, qui sont de plus en plus nombreux à quitter le pays. Et ce n’est pas durant l’année à venir que les choses vont s’améliorer. La volonté politique risque, durant de longs mois, d’être au point mort, alors qu’au plus haut sommet de l’Etat, c’est quasiment une chaise vide qui dirige le pays. Le président Bouteflika hospitalisé et fatigué, ce n’est pas de lui que l’on peut espérer une nouvelle impulsion. Et pourtant, il y a urgence. Chaque jour, le pays perd de son attractivité
    tsa
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