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Maroc-France: La “co-loc” avance…

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  • Maroc-France: La “co-loc” avance…

    Le Maroc et la France ont exprimé, mardi à Paris, leur volonté de “passer à la vitesse supérieure” en matière de concrétisation de projets de “colocalisation” dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant entre leurs entreprises, créateurs de richesse et d’emplois dans les deux pays.
    “Avec le Maroc, on est assez avancé, mais je pense qu’il faut maintenant pouvoir passer à la vitesse supérieure, celle de la concrétisation”, a déclaré la ministre française du Commerce extérieur, Mme Nicole Bricq, à l’issue d’un entretien avec le ministre de l’Industrie, du Commerce et des nouvelles technologies, Abdelkader Amara, en marge de leur participation au Salon d’affaires parisien “Planète PME”.
    “Le défi est de mettre en oeuvre ce concept. On a discuté des métiers, de chaînes de valeurs sur lesquels on va travailler dans les mois à venir, en particulier l’agro-industrie, la chimie et la parachimie, l’industrie automobile”, a précisé, de son côté, M. Amara qui se trouve en France également dans le cadre de la participation marocaine au 50-ème Salon international de l’aéronautique et de l’espace Paris-Bourget (SIAE).
    Le concept de “colocalisation” que promeut le gouvernement français dans ses relations économiques avec ses partenaires du Maghreb comme alternative à la délocalisation dont les détracteurs craignent une destruction d’emplois en France, a “été porté pour la première fois au Maroc” à l’occasion de la Réunion de haut niveau franco-marocaine en décembre dernier, puis dans le cadre de la visite, en avril, du président François Hollande dans le Royaume, a rappelé Mme Bricq qui rencontre pour la quatrième fois son homologue marocain dans ce cadre.
    “La colocalisation n’est pas la production au rabais d’un côté de la Méditerranée et une réserve de haute valeur ajoutée de l’autre côté. C’est la manière, dans la complémentarité, d’analyser dans une chaîne de valeurs donnée, dans une industrie donnée, ce que l’on peut faire ensemble pour accroître les capacités productives, de part et d’autre, créer des emplois de part et d’autre, durables et de qualité, et en même temps pouvoir se projeter dans d’autres marchés”, a souligné la ministre française.
    “Le Maroc a, par exemple, un Plan Vert très important dans l’agriculture et nous avons, dans les agro-industries, toute une chaîne de valeurs extrêmement importante qu’on peut partager, et on peut même aller au-delà”, a ajouté Mme Bricq, citant comme autres pistes de coopération les domaines des énergies renouvelables (solaire, éolien etc.) “où il y a également beaucoup de choses à faire ensemble”.
    Aux yeux de la ministre française, l’idée “c’est vraiment identifier dans un secteur donné les chaînes de valeurs où on peut agir en complémentarité”. “C’est le travail qu’on est en train de faire”, a-t-elle assuré.
    Pour M. Amara, “le vrai challenge” c’est travailler sur les détails: “Qu’es ce qu’on entend par l’analyse de la chaîne des valeurs? Comment peut-on intelligemment trouver des partenariats gagnant-gagnant?”.
    “Il est claire pour nous, la partie marocaine, avons toujours insisté sur l’importance que ce concept ne peut être réussi que si le secteur privé y accorde la plus grande importance. Or le secteur privé est déjà dans le partenariat. C’est tout à fait logique. Maintenant, il faut que les pouvoirs publics puissent l’encadrer intelligemment pour lui donner plus d’élan et l’asseoir sur des bases solides”, a-t-il insisté.
    Les enjeux de la mise en oeuvre de la colocalisation ont été amplement débattus lors de la conférence “Exporter c’est bien, s’implanter c’est mieux”, animée notamment par les deux ministres, dans le cadre du Salon “Planète PME”, où ils ont appelé les PME marocaines et françaises à développer des projets de colocalisation, créatifs de richesse et d’emplois dans les deux pays.
    Le Maroc participe à cet événement avec un stand d’entreprises et d’organismes publics et privés oeuvrant pour la promotion de la PME marocaine, dont la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le groupe Banque centrale populaire, l’Agence pour la promotion et le développement économique et social de la préfecture et des provinces de la région orientale du Royaume, et l’aménageur des zones d’activité économique MEDZ.
    “C’est un événement très important parce qu’il met en avant la PME qui constitue 95 % de notre tissu entrepreneurial. C’est vrai que, par leurs tailles et leurs caractéristiques, les PME marocaines ne sont pas comparables aux PME françaises, mais le plus important pour nous à travers cette participation c’est de voir les expériences qui sont là et permettre aux PME marocaines présentes de renouer des contacts avec leurs homologues françaises”, a indiqué M. Amara, en marge de l’inauguration du stand marocain, en présence de l’ambassadeur du Maroc en France, M. Chakib Benmoussa.
    Une convention a été signée à cette occasion entre la CGEM et le groupe Banque centrale populaire, avec la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) française, pour encourager le développement des relations commerciales et industrielles entre les PME marocaines et françaises.
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