C’est le gros déballage, hier, au deuxième jour de la session ordinaire de l’APW de Béjaïa, avec à la clef des passes-d’armes entre le wali et quelques élus. « Personne ne viendra me dire de rendre le tablier. Je sais que vous avez une haine contre le wali, parce qu’il vous a fait sortir de l’APC », répond le chef de l’exécutif de la wilaya à un élu du FFS, qui tout en l’invitant à rendre le tablier, lui a reproché d’avoir fait preuve d’une « légèreté déconcertante» s’agissant de la situation qui prévaut, ces derniers jours, à l’université de Béjaïa.
Ne s’étant pas contenté d’adresser des mises au point sèches à ses détracteurs, M. Hamou Ahmed Touhami, wali de Béjaïa, a tenu à mettre les points sur les « I » en situant les prérogatives des uns et des autres, dans la gestion du secteur de l’enseignement supérieur et des œuvres universitaires. « Ce n’est pas mon problème, mais celui de la DOU. Ni l’université, ni les œuvres universitaires ne font partie de mon exécutif », a-t-il expliqué aux élus, tout en saluant l’action des étudiants qui ont brisé le silence, dernièrement, en manifestant dans les rues du chef-lieu de wilaya pour dénoncer la corruption et la violence. « J’aurais aimé voir les 42 000 étudiants dans la rue, et moi à la tête du peloton », a-t-il dit, en mettant en avant l’exception Béjaouie. « Ce qui se passe à Béjaïa, ne se passe pas ailleurs. En l’espace de trois ans, nous avons eu trois DOU, pour moi, ce n’est pas normal !» a-t-il déclaré avant de faire la lecture d’un rapport qu’il a transmis dernièrement au Premier ministre sur la situation chaotique que traverse cette université.
Hamou Ahmed Touhami a également cité, nommément, les étudiants impliqués dans les présumées affaires de corruption et les auteurs d’actes de saccage, au niveau des cités U, en exhortant la justice à aller jusqu’au bout des choses. Selon lui, chacun des étudiants « voyous » toucherait, mensuellement, quelques 120 millions/mois. Pis encore, poursuit-il, « l’un de ces étudiants a bénéficié d’une convention avec la CNAS et d’un logement social à Sidi Ali Lebhar, où il se réunissait avec ses acolytes avant d’être arrêtés et présentés devant la justice », a-t-il détaillé, tout en faisant remarquer que ses missions se limitent à la réalisation d’équipements publics inscrits à l’indicatif de l’université. À ce sujet, force est de constater que les 12 000 places pédagogiques et les 6 000 lits, dont a bénéficié l’université de Béjaïa, peinent à sortir de terre et ne seront pas réceptionnés dans les délais impartis, c’est-à-dire lors de la prochaine rentrée universitaire. Un état de fait qui poussera le rectorat à la sempiternelle gymnastique, afin de faire face aux flux des nouveaux bacheliers. Ainsi, « l’université de Béjaïa aura à gérer un déficit de quelque 3 280 lits », dira le recteur qui assurera, tout de même, que les effectifs en matière de pédagogie peuvent être gérés.
Dalil S.- La Dépêche de kabylie
Ne s’étant pas contenté d’adresser des mises au point sèches à ses détracteurs, M. Hamou Ahmed Touhami, wali de Béjaïa, a tenu à mettre les points sur les « I » en situant les prérogatives des uns et des autres, dans la gestion du secteur de l’enseignement supérieur et des œuvres universitaires. « Ce n’est pas mon problème, mais celui de la DOU. Ni l’université, ni les œuvres universitaires ne font partie de mon exécutif », a-t-il expliqué aux élus, tout en saluant l’action des étudiants qui ont brisé le silence, dernièrement, en manifestant dans les rues du chef-lieu de wilaya pour dénoncer la corruption et la violence. « J’aurais aimé voir les 42 000 étudiants dans la rue, et moi à la tête du peloton », a-t-il dit, en mettant en avant l’exception Béjaouie. « Ce qui se passe à Béjaïa, ne se passe pas ailleurs. En l’espace de trois ans, nous avons eu trois DOU, pour moi, ce n’est pas normal !» a-t-il déclaré avant de faire la lecture d’un rapport qu’il a transmis dernièrement au Premier ministre sur la situation chaotique que traverse cette université.
Hamou Ahmed Touhami a également cité, nommément, les étudiants impliqués dans les présumées affaires de corruption et les auteurs d’actes de saccage, au niveau des cités U, en exhortant la justice à aller jusqu’au bout des choses. Selon lui, chacun des étudiants « voyous » toucherait, mensuellement, quelques 120 millions/mois. Pis encore, poursuit-il, « l’un de ces étudiants a bénéficié d’une convention avec la CNAS et d’un logement social à Sidi Ali Lebhar, où il se réunissait avec ses acolytes avant d’être arrêtés et présentés devant la justice », a-t-il détaillé, tout en faisant remarquer que ses missions se limitent à la réalisation d’équipements publics inscrits à l’indicatif de l’université. À ce sujet, force est de constater que les 12 000 places pédagogiques et les 6 000 lits, dont a bénéficié l’université de Béjaïa, peinent à sortir de terre et ne seront pas réceptionnés dans les délais impartis, c’est-à-dire lors de la prochaine rentrée universitaire. Un état de fait qui poussera le rectorat à la sempiternelle gymnastique, afin de faire face aux flux des nouveaux bacheliers. Ainsi, « l’université de Béjaïa aura à gérer un déficit de quelque 3 280 lits », dira le recteur qui assurera, tout de même, que les effectifs en matière de pédagogie peuvent être gérés.
Dalil S.- La Dépêche de kabylie
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