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Foncier industriel en Algérie : le marché demeure occulte

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  • Foncier industriel en Algérie : le marché demeure occulte

    Malgré les dispositifs successifs élaborés depuis les années 1980, le marché du foncier industriel en Algérie demeure, à ce jour, très peu connu, voire occulte.

    C’est ce qu’ont relevé des experts lors d’une rencontre organisée, hier à Alger, par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) pour débattre de l’épineuse question des ressources foncières, que beaucoup d’industriels considèrent comme un obstacle à l’investissement.
    «Les disponibilités du foncier ne sont pas communiquées et nous ne connaissons pas, à ce jour, ni l’offre ni la demande», a indiqué Ali Daïboun, expert économique et ancien responsable chargé des programmes de soutien et de suivi des investissements.
    Selon lui, la base de données foncière dont dispose l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref) est insuffisante et ne reflète pas l’offre réelle sur le marché.

    Concernant les dernières dispositions décidées en Conseil des ministres en février 2011, les experts s’accordent à dire aujourd’hui qu’ils s’agit de décisions qui «donnent du sens à l’action de l’Etat», en ce sens qu’il a été décidé de réduire les prix du foncier, de ramener la décision au niveau des wilayas (Calpiref), de généraliser le gré à gré et de programmer la création de 42 zones industrielles pour élargir l’offre.

    Il n’en demeure pas moins que ces décisions doivent être consolidées à travers diverses pistes à explorer. Ils proposent à cet effet de renforcer la concertation entre tous les acteurs intervenant dans le domaine et concernés par la problématique. L’évaluation des différentes politiques de gestion foncière s’avère également une nécessité, d’autant qu’elles n’ont pas apporté de solutions satisfaisantes aux problèmes rencontrés par les investisseurs. En effet, bien que l’Aniref ait engagé, depuis quelques années, des actions pour répondre à la demande pressée des investisseurs, le résultat demeure en deçà des objectifs.

    Selon M. Daïboun, alors que l’objectif souhaité en matière de création de PME est de 200 000 entreprises, le nombre d’actifs engagés et mis sur le marché foncier par l’Aniref est d’à peine 138 actifs (entre 2009 et 2010) avec seulement 171 concessions en 2012.
    Par ailleurs, la mobilisation des actifs résiduels, les actifs excédentaires et les disponibilités au niveau des zones industrielles n’aura pas tout l’impact escompté tant qu’«elle restera enfermée dans la logique selon laquelle le problème foncier est un problème de gestion», estime encore l’expert. Et de conclure : «L’Etat doit désacraliser le foncier industriel et cesser de chercher le gain financier au détriment du gain économique.»

    Lyes Mechti- El Watan
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