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Kadhafi aurait financé Sarkozy via la Suisse
Le site Mediapart expose comment l'argent du dictateur libyen aurait atterri dans les caisses de campagne de l'ancien président français... via des banques helvétiques.
Présidentielle 2007: «Oui, la Libye a financé Sarkozy et Guéant»
Un proche de Saïf al-Islam Kadhafi, le fils de Mouammar Kadhafi, a détaillé le circuit bancaire utilisé par le régime libyen pour supposément financer en 2007 la campagne électorale de Nicolas Sarkozy.
Selon lui, des sommes ont transité par des comptes bancaires en Suisse notamment, révèle vendredi le site d'informations français Mediapart.
Mohammed Ismail, ex-directeur de cabinet de Saïf al-Islam Kadhafi, affirme «qu'une partie des fonds a transité par la North Africa Commercial Bank (NACB), à Beyrouth. Et, à partir de là, vers un compte bancaire en Allemagne relié à Ziad (ndlr: Takieddine); d'autres montants ont été canalisés par l'entremise de comptes bancaires au Panama et en Suisse». M. Ismail, qui vit actuellement dans la clandestinité, a adressé un courriel à Mediapart.
L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine était à cette époque-là un intermédiaire dans de nombreux contrats de ventes d'armement pour des pays du Moyen-Orient.
Il y a un an, M. Ismail, cet ancien homme clé du régime de Kadhafi, avait déjà transmis à Mediapart la retranscription du premier échange téléphonique officiel entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi, une fois le premier élu président de la République.
Autre témoignage
Mediapart a également diffusé jeudi une vidéo où un ex-conseiller diplomatique de Mouammar Kadhafi affirme là encore que Tripoli a bel et bien pris part au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy.
«Même Kadhafi m'a dit à moi, verbalement, que la Libye avait versé une vingtaine de millions de dollars», affirme ainsi Moftah Missouri, également interprète personnel de l'ancien raïs libyen. Cet entretien a été rediffusé jeudi soir dans l'émission «Complément d'enquête» sur la chaîne de télévision publique française France 2.
Par la suite, Me Bechir Essid, l'avocat tunisien de l'ex-Premier ministre libyen al-Baghdadi al-Mahmoudi, actuellement emprisonné en Tunisie, avait enfoncé le clou, évoquant quelque 50 millions d'euros.
«C'est nous qui avons financé sa campagne et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. Nous avons les détails», avait pour sa part affirmé Saïf al-Islam Kadhafi en mars 2011, peu avant la chute de son père.
Enveloppe de 50 millions d'euros
Le Parquet de Paris a ouvert en avril dernier une information judiciaire sur les allégations de Ziad Takieddine, qui explique lui aussi avoir des preuves du financement par la Libye de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
M. Takieddine a annoncé qu'il se mettrait à la disposition des enquêteurs. «Il y a des éléments très probants, il appartient à la justice d'enquêter et d'aller les chercher», a-t-il déclaré à l'agence Reuters. «Je mets à la disposition de la justice toute chose que je connais et qui pourrait aider dans cette démarche.»
Au lendemain de perquisitions à son domicile, Ziad Takieddine, a demandé des garanties à la justice avant de fournir «des preuves». «Les documents existent, j'en ai pris connaissance, ils ne sont pas chez moi mais je peux dire où ils se trouvent à la justice qui viendra me le demander», avait-il déclaré.
L'homme d'affaires avait notamment évoqué des rencontres entre Bachir Saleh, secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi, et Claude Guéant, futur ministre de l'Intérieur sous Sarkozy, pour discuter des modalités de ce financement présumé, qui porterait sur un montant total supérieur à 50 millions d'euros (61,5 millions de francs).
M. Sarkozy a toujours démenti les allégations de M. Takieddine, faisant valoir qu'il avait été le fer de lance de l'intervention militaire qui allait entraîner la chute de Mouammar Kadhafi.
(ats)
Le site Mediapart expose comment l'argent du dictateur libyen aurait atterri dans les caisses de campagne de l'ancien président français... via des banques helvétiques.
Présidentielle 2007: «Oui, la Libye a financé Sarkozy et Guéant»
Un proche de Saïf al-Islam Kadhafi, le fils de Mouammar Kadhafi, a détaillé le circuit bancaire utilisé par le régime libyen pour supposément financer en 2007 la campagne électorale de Nicolas Sarkozy.
Selon lui, des sommes ont transité par des comptes bancaires en Suisse notamment, révèle vendredi le site d'informations français Mediapart.
Mohammed Ismail, ex-directeur de cabinet de Saïf al-Islam Kadhafi, affirme «qu'une partie des fonds a transité par la North Africa Commercial Bank (NACB), à Beyrouth. Et, à partir de là, vers un compte bancaire en Allemagne relié à Ziad (ndlr: Takieddine); d'autres montants ont été canalisés par l'entremise de comptes bancaires au Panama et en Suisse». M. Ismail, qui vit actuellement dans la clandestinité, a adressé un courriel à Mediapart.
L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine était à cette époque-là un intermédiaire dans de nombreux contrats de ventes d'armement pour des pays du Moyen-Orient.
Il y a un an, M. Ismail, cet ancien homme clé du régime de Kadhafi, avait déjà transmis à Mediapart la retranscription du premier échange téléphonique officiel entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi, une fois le premier élu président de la République.
Autre témoignage
Mediapart a également diffusé jeudi une vidéo où un ex-conseiller diplomatique de Mouammar Kadhafi affirme là encore que Tripoli a bel et bien pris part au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy.
«Même Kadhafi m'a dit à moi, verbalement, que la Libye avait versé une vingtaine de millions de dollars», affirme ainsi Moftah Missouri, également interprète personnel de l'ancien raïs libyen. Cet entretien a été rediffusé jeudi soir dans l'émission «Complément d'enquête» sur la chaîne de télévision publique française France 2.
Par la suite, Me Bechir Essid, l'avocat tunisien de l'ex-Premier ministre libyen al-Baghdadi al-Mahmoudi, actuellement emprisonné en Tunisie, avait enfoncé le clou, évoquant quelque 50 millions d'euros.
«C'est nous qui avons financé sa campagne et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. Nous avons les détails», avait pour sa part affirmé Saïf al-Islam Kadhafi en mars 2011, peu avant la chute de son père.
Enveloppe de 50 millions d'euros
Le Parquet de Paris a ouvert en avril dernier une information judiciaire sur les allégations de Ziad Takieddine, qui explique lui aussi avoir des preuves du financement par la Libye de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
M. Takieddine a annoncé qu'il se mettrait à la disposition des enquêteurs. «Il y a des éléments très probants, il appartient à la justice d'enquêter et d'aller les chercher», a-t-il déclaré à l'agence Reuters. «Je mets à la disposition de la justice toute chose que je connais et qui pourrait aider dans cette démarche.»
Au lendemain de perquisitions à son domicile, Ziad Takieddine, a demandé des garanties à la justice avant de fournir «des preuves». «Les documents existent, j'en ai pris connaissance, ils ne sont pas chez moi mais je peux dire où ils se trouvent à la justice qui viendra me le demander», avait-il déclaré.
L'homme d'affaires avait notamment évoqué des rencontres entre Bachir Saleh, secrétaire particulier de Mouammar Kadhafi, et Claude Guéant, futur ministre de l'Intérieur sous Sarkozy, pour discuter des modalités de ce financement présumé, qui porterait sur un montant total supérieur à 50 millions d'euros (61,5 millions de francs).
M. Sarkozy a toujours démenti les allégations de M. Takieddine, faisant valoir qu'il avait été le fer de lance de l'intervention militaire qui allait entraîner la chute de Mouammar Kadhafi.
(ats)
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