Ce n’est pas sérieux,… Ce n’est pas en transférant nos malades à l’étranger qu’on améliorera la prise en charge en Algérie;… (Sic)» (Le Soir d’Algérie et El Watan du 16/01/2013). Oui, vous aviez parfaitement raison monsieur le directeur général de la santé et de la réforme hospitalière.
Le mal est beaucoup plus profond ! Il s’agit d’un marasme généralisé qui n’a épargné ni le médecin ni le malade, qui a fait perdre au citoyen la confiance dans le système de santé de son pays et qui n’a laissé d’alternative aux meilleurs fils de l’Algérie indépendante que la marginalisation ou l’exil !
N’est-il pas vraiment indécent de parler encore, après plus de dix années, de cette «réforme hospitalière illusoire» de 2002 qui, après avoir consommé six ministres de la Santé et plus de 50 milliards de dollars (l’équivalent du budget de fonctionnement de plusieurs Etats africains réunis), laisse aujourd’hui le démuni mourir sans traitement et contraint le nanti et le privilégié à prendre l’avion, au moindre mal, pour se faire soigner en Europe et même en Tunisie et au Maroc, pays voisins dont plusieurs cadres ont été formés en Algérie ?
Où est l’Institut national de veille sanitaire (INVS) recommandé depuis plus de dix années (2002) et dont la création a pourtant été officiellement annoncée publiquement par M. le SG du MSPRH, il y a plus d’une année (31/01/2012) ? Dites-nous à quand la veille sanitaire et la prévention primaire, qui nous auraient certainement épargné cette triste situation. Dites-nous où sont les droits constitutionnels du malade, messieurs les décideurs de notre droit à la vie et de notre déchéance humaine ?
Un financement croissant pour une prise en charge de plus en plus défaillante
«En dépit des moyens importants alloués, le rendement reste faible. La qualité est encore défaillante…, les mauvaises conditions d’accueil et de séjour des malades, la pénurie de médicaments et les longues attentes dans les plateaux techniques…, on parle beaucoup, mais on ne fait rien. Nous avons assisté à un effet de déplacement des ressources humaines informellement du public vers le privé. Il est temps de formaliser cette relation informelle. Notre système d’assurance est en crise…
La gestion de ces caisses durant ces dernières années en dit long… En cinq années, de 1999 à 2005, les dépenses de santé ont connu un excédent de 100%. Sur les 5 milliards de dollars alloués à ce secteur en 2005, 65% sont destinés aux ressources humaines, 20% pour les médicaments et 15% pour les équipements…(Sic)» (le ministre des finances, Abdelatif Benachenhou, rencontre euro-méditerranéenne sur le financement des dépenses de santé, Alger 9 avril 2005).
Les prestations de ce secteur vital ne se sont guère améliorées depuis. Au contraire, cette situation sanitaire lamentable, objectivement décrite par un membre du gouvernement alors en poste, voilà maintenant huit années, n’a fait qu’empirer (tableaux 1 à 5).
Une dilapîdation manifeste les dépenses de santé
Pour la crédibilité de cette analyse comparative, seules les statistiques standardisées, vérifiées, corrigées et publiées par l’OMS en 2012, sont prises en considération. La santé est un domaine où les dépenses n’ont pas de plafond. On peut toujours mieux faire. Même si les dépenses totales de santé par habitant ont triplé entre 2000 et 2009, passant de 63 à 181 $US/habitant, ce financement reste bien en dessous de nos capacités et de nos espérances.
Pour l’année 2009, nous avions le plus faible pourcentage de dépenses de santé par rapport au PIB, avec seulement 4,6%. Alors que ce même pourcentage était de 5,2% au Maroc ; 6,4% en Tunisie ; 11,9% en France et 17,6% aux USA. Pourquoi ?
Comment peut-on justifier le fait que, nonobstant l’importance de notre PIB, nous soyons à seulement 181 dollars par habitant de dépenses totales de santé, bien derrière la Tunisie (243 $), et sans comparaison avec la France et les USA, qui sont respectivement à 4840 et 7960 $ (tableau 1) ?
En 1990 (7% de notre PIB pour la santé et 166 $US par habitant), nos dépenses de santé étaient bien meilleures que celles de nos voisins marocains (3,9% et 26 $US par habitant) et tunisiens (5,3% et 76 $US par habitant), sans que cette nette avance se reflète sur nos indicateurs de santé ! Pourquoi ?
En 2009, nous avions une surmortalité féminine, statistiquement significative (105, contre seulement 86 au Maroc et 70 en Tunisie), et un ratio de mortalité maternelle très élevé.
Le mal est beaucoup plus profond ! Il s’agit d’un marasme généralisé qui n’a épargné ni le médecin ni le malade, qui a fait perdre au citoyen la confiance dans le système de santé de son pays et qui n’a laissé d’alternative aux meilleurs fils de l’Algérie indépendante que la marginalisation ou l’exil !
N’est-il pas vraiment indécent de parler encore, après plus de dix années, de cette «réforme hospitalière illusoire» de 2002 qui, après avoir consommé six ministres de la Santé et plus de 50 milliards de dollars (l’équivalent du budget de fonctionnement de plusieurs Etats africains réunis), laisse aujourd’hui le démuni mourir sans traitement et contraint le nanti et le privilégié à prendre l’avion, au moindre mal, pour se faire soigner en Europe et même en Tunisie et au Maroc, pays voisins dont plusieurs cadres ont été formés en Algérie ?
Où est l’Institut national de veille sanitaire (INVS) recommandé depuis plus de dix années (2002) et dont la création a pourtant été officiellement annoncée publiquement par M. le SG du MSPRH, il y a plus d’une année (31/01/2012) ? Dites-nous à quand la veille sanitaire et la prévention primaire, qui nous auraient certainement épargné cette triste situation. Dites-nous où sont les droits constitutionnels du malade, messieurs les décideurs de notre droit à la vie et de notre déchéance humaine ?
Un financement croissant pour une prise en charge de plus en plus défaillante
«En dépit des moyens importants alloués, le rendement reste faible. La qualité est encore défaillante…, les mauvaises conditions d’accueil et de séjour des malades, la pénurie de médicaments et les longues attentes dans les plateaux techniques…, on parle beaucoup, mais on ne fait rien. Nous avons assisté à un effet de déplacement des ressources humaines informellement du public vers le privé. Il est temps de formaliser cette relation informelle. Notre système d’assurance est en crise…
La gestion de ces caisses durant ces dernières années en dit long… En cinq années, de 1999 à 2005, les dépenses de santé ont connu un excédent de 100%. Sur les 5 milliards de dollars alloués à ce secteur en 2005, 65% sont destinés aux ressources humaines, 20% pour les médicaments et 15% pour les équipements…(Sic)» (le ministre des finances, Abdelatif Benachenhou, rencontre euro-méditerranéenne sur le financement des dépenses de santé, Alger 9 avril 2005).
Les prestations de ce secteur vital ne se sont guère améliorées depuis. Au contraire, cette situation sanitaire lamentable, objectivement décrite par un membre du gouvernement alors en poste, voilà maintenant huit années, n’a fait qu’empirer (tableaux 1 à 5).
Une dilapîdation manifeste les dépenses de santé
Pour la crédibilité de cette analyse comparative, seules les statistiques standardisées, vérifiées, corrigées et publiées par l’OMS en 2012, sont prises en considération. La santé est un domaine où les dépenses n’ont pas de plafond. On peut toujours mieux faire. Même si les dépenses totales de santé par habitant ont triplé entre 2000 et 2009, passant de 63 à 181 $US/habitant, ce financement reste bien en dessous de nos capacités et de nos espérances.
Pour l’année 2009, nous avions le plus faible pourcentage de dépenses de santé par rapport au PIB, avec seulement 4,6%. Alors que ce même pourcentage était de 5,2% au Maroc ; 6,4% en Tunisie ; 11,9% en France et 17,6% aux USA. Pourquoi ?
Comment peut-on justifier le fait que, nonobstant l’importance de notre PIB, nous soyons à seulement 181 dollars par habitant de dépenses totales de santé, bien derrière la Tunisie (243 $), et sans comparaison avec la France et les USA, qui sont respectivement à 4840 et 7960 $ (tableau 1) ?
En 1990 (7% de notre PIB pour la santé et 166 $US par habitant), nos dépenses de santé étaient bien meilleures que celles de nos voisins marocains (3,9% et 26 $US par habitant) et tunisiens (5,3% et 76 $US par habitant), sans que cette nette avance se reflète sur nos indicateurs de santé ! Pourquoi ?
En 2009, nous avions une surmortalité féminine, statistiquement significative (105, contre seulement 86 au Maroc et 70 en Tunisie), et un ratio de mortalité maternelle très élevé.
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