Annonce

Réduire
Aucune annonce.

"Je vis mieux comme caissière en France que comme ingénieur au Brésil"

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • "Je vis mieux comme caissière en France que comme ingénieur au Brésil"

    Le Monde.fr | 23.06.2013 à 04h48 Par Mélanie Nunes

    Pancartes aux slogans accrocheurs, percussions et chants brésiliens... Un peu plus d'un millier d'expatriés se sont rassemblés, samedi 22 juin à Paris, en soutien aux manifestants qui défilent depuis une dizaine de jours dans leur pays.

    Clara Ferran, 18 ans, étudiante en droit

    Brésilienne en échange scolaire, la jeune fille termine sa première année de licence de droit à Paris-I. Ce n'est pas un hasard, dit-elle, si la question des transports est au cœur de la mobilisation. " Pour aller à l'université, il faut compter au moins 300 réais [100 euros, ndlr] pour les transports par mois, c'est tellement cher que certains décident de ne plus se rendre à la faculté ", souligne-t-elle.

    Dans dix jours, l'étudiante retournera à Rio. Un moment qu'elle attend avec impatience. " Même si je souhaite que ce mouvement continue pour y participer, j'espère vraiment que les Brésiliens seront entendus par le gouvernement et que ces manifestations cesseront pour le bien de tous ", confesse-t-elle.

    " Au Brésil, à 40 ans, il n'y a plus de travail pour vous ", Socorro Santos, 50 ans
    Socorro Santos, 50 ans


    La quinquagénaire arbore fièrement un tee-shirt rouge et bleu aux couleurs de sa région du Parà, dans le nord du Brésil. Mère de plusieurs enfants restés au pays, elle a migré en France il y a dix ans pour trouver du travail. Depuis, elle gagne sa vie comme femme de ménage chez des particuliers. " Certains secteurs au Brésil vont très mal comme la santé, l'emploi ou encore l'éducation, il faut que le gouvernement supporte les services publics qui apporteraient du travail à la population ", souligne-t-elle.

    " Ce conflit est beau à travers ses revendications : les Brésiliens réclament enfin des droits ! " Seulement, " c'est triste qu'il y ait des actes de vandalisme, et que certains détériorent le patrimoine. La police est dans une position délicate face à aux débordements des manifestations, ce n'est facile pour personne ", déplore l'expatriée.

    " Je n'ai jamais vu autant de Brésiliens réunis à Paris ! ", Nicolas L, 26 ans
    Nicolas L, étudiant en architecture.

    Avec un immense drapeau, Nicolas avance dans la foule sourire aux lèvres. " Je suis là pour que ça change au Brésil, même si nous vivons en France, nous avons une responsabilité pour que ce pays évolue ! ", lance l'étudiant en architecture franco-brésilien. Il est venu à la manifestation sans savoir qu'elle avait été précédemment annulée sur par une poignée d'organisateurs douze heures avant le rendez-vous prévu. Pourtant, le jeune homme s'informe sur les réseaux sociaux, plus réactifs. " Je n'ai jamais vu autant de Brésiliens réunis à Paris. Toutes les classes sociales sont représentées dans ce rassemblement, c'est une belle solidarité ! ", se réjouit-il.

    " Les élèves n'ont même pas de quoi s'asseoir dans certaines écoles ", Jorge Nasi, 47 ans
    Jorge Nasi, 47, restaurateur. "Voleurs dégueulasses, rendez-moi mon van !", dit sa pancarte.


    Jorge est installé en France depuis vingt ans. A Rio, lorsqu'il y retourne, le restaurateur vit dans la favela Vidigal. Là-bas, " les transports sont inaccessibles et hors de prix, quand je vois ces femmes âgées qui ne peuvent pas prendre le bus, ça me dégoûte vraiment ! C'est tellement cher qu'on ne peut pas aller au travail, affirme-t-il. Au Brésil, rien n'appartient à la sphère du public. La vie reste très inégale, surtout pour les plus pauvres qui continuent d'être nombreux dans ce pays ".

    Le secteur éducatif est particulièrement sinistré : "Les élèves n'ont même pas de quoi s'asseoir dans certaines écoles. L'Etat brésilien construit de beaux sièges pour nos stades qui vont être utilisés deux fois, alors que les enfants manquent de chaises pour étudier toute l'année", s'insurge Jorge.

    "Je vis mieux comme caissière en France que comme ingénieur au Brésil", Marcela Magalhaes Possi, 27 ans

    Marcela attendait cette manifestation depuis longtemps. L'injustice sociale, le manque de travail, et l'insécurité l'ont poussé à quitter le Brésil il y a trois ans. A l'époque, elle venait de terminer ses études d'ingénieur environnemental. La perte de son emploi et la naissance de sa fille l'ont poussé à traverser l'Atlantique avec son mari. "Au début, je ne parlais pas un mot de français et puis j'ai fini par apprendre. Je travaille comme caissière dans un magasin, ça me plaît. Je vis mieux comme caissière en France que comme ingénieur au Brésil", s'exclame-t-elle.

    Pourtant la rupture avec un pays qu'elle aime n'a pas été facile : "Si je pouvais repartir, je le ferais tout de suite ! Mais je ne serais pas mieux qu'ici. [...] Je sais que ma fille grandira mieux en France, elle pourra aller à l'école gratuitement, se déplacer quand elle veut, sans danger. C'est une chance pour elle ", souligne Marcela. Par ailleurs, "si tu n'as pas d'argent pour te soigner au Brésil, tu crèves, en France on ne te demande pas d'argent avant de t'ausculter ". A cela s'ajoute, pour la jeune mère, un système politique corrompu qui détourne l'argent public. "Je suis très heureuse de payer mes impôts en France, souligne-t-elle, au moins, je sais qu'ici, c'est investi quelque part."
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    "Je vis mieux comme caissière en Suisse que comme ingénieur en France"

    Commentaire


    • #3
      ca peut marcher aussi..

      Commentaire


      • #4
        "Je vis mieux comme caissière en Suisse que comme ingénieur en France"
        Impossible.

        Commentaire


        • #5
          au Liechtenstein alors


          ce genre de comparaison est juste bidon,

          Commentaire


          • #6
            On assiste à la limite du modèle brésilien....il y a de la croissance et de la création de richesses...mais visiblement ça profite uniquement à une minorité.

            Commentaire


            • #7
              On assiste à la limite du modèle brésilien....il y a de la croissance et de la création de richesses...mais visiblement ça profite uniquement à une minorité.
              Ou peut être qu'on assiste a un phénomène naturel qui a accompagné des pays ou il y a de la croissance rapide: La france a déjà eu son mai 68 pendant les trente glorieuses, la turquie actuellement, le brésil actuellement, hippie aux USA.

              Commentaire


              • #8
                Y a jamais eu de modèle brésilien c'est le pays au monde où les inégalités de revenus sont les plus fortes

                Commentaire


                • #9
                  "Je vis mieux comme caissière au maroc que comme ingénieur en france"
                  ......le payleplubodimonde.....

                  Commentaire

                  Chargement...
                  X